Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr / 5 octogénaires pimpants, membres actifs de leur chorale en Suède et coutumiers de la fête nationale de Sainte-Lucie, autrement dit d'apparence on ne peut plus fréquentables, ont choisi de se recycler dans le grand banditisme. On se souvient peut-être que "Comment braquer une banque sans perdre son dentier", paru en 2014, racontait comment ils en étaient venus à cette grave décision empreinte d'altruisme, vu le bilan affligeant du système en place concernant la gestion des maisons de retraite et autres dossiers brûlants. Plus que jamais soucieux de pallier à ces impasses étatiques alarmantes, déçus par l'incompétence éhontée du politique et forts d'une tactique sans faille en théorie, nos héros se mobilisent derechef pour sauver le monde entre deux tasses de thé. Un peu dans le "mouv" du covoiturage et des potagers de quartier ailleurs, les voilà lancés dans une ambitieuse récolte de fonds de charité collective façon " robins des bois du 3è millénaire" : ils fomentent des hold-up dans le but de redistribuer les richesses récoltées aux démunis - entendez les retraités de la police, jamais assez remerciés pour l'édifiant service qu'ils rendent au quidam, les musées que des coupes budgétaires culturelles laissent impunément exsangues, et quelques autres causes d'utilité publique aussi prioritaires à leurs yeux pétillants d'espièglerie tendre et bon enfant.
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr / « Tout homme en situation de détresse voit sa conscience s’éliminer toute seule. » Alors que la Première Guerre Mondiale va s’engager dans cet enfer de sang, de feu et de fer, deux frères de lait et amis inséparables choisissent chacun un camp opposé : Martin fait tout pour s’engager dans l’armée britannique ; John va éviter son enrôlement, rejetant et fuyant la propagande, le bourrage de crâne des autorités, la montée du nationalisme et préfère poursuivre ses études universitaires, les livres, la littérature et la poésie : "J’ai de plus en plus l’impression d’être un rat. Les rats ne sortent de leur trou que lorsqu’il fait nuit. » Lorsqu’il découvre que Martin a disparu, il est appelé à son tour à rejoindre les soldats anglais sur le front. Quête d’amitié, de reconnaissance, sentiment de culpabilité… John va tout faire pour apporter par ses courriers, ses messages, un peu de réconfort, de chaleur, quand bien même il imagine, invente des situations, ment et maintien en vie épistolaire Martin et des poilus anglais tombés dans les tranchées de France.
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