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VoliaPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Il a été géomètre, journaliste, professeur de littérature. A 59 ans, Victor Remizov signe son premier et puissant roman : « Volia Volnaïa Â». Un texte dans la plus pure tradition des grands auteurs russes. Très vite, on est prévenu : le voyage s’annonce long. Direction, la Sibérie extrême. Là-bas, tout là-bas au nord du Japon, au bord de la mer d’Okhotsk. Là-bas, c’est l’Est le plus reculé de l’espace russe, et le décor de « Volia Volnaïa Â» (ce qui, en VF, signifie « Liberté libre Â»)- le premier roman de Victor Remizov, né en 1958 à Saratov (à 860 kms au sud-est de Moscou, sur la rive droite de la Volga) est l'un de ces romans qui prouvent que les romanciers russes du moment ne craignent pas le poids de leurs grands ancêtres.

Lire la suite : Victor Remizov : le silence de la taïga

StyxPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Un roman de 800 pages écrit directement en français par un romancier russe. Il y a de l’étourdissement. De l’éblouissement. Et des éléments de discours de la méthode, aussi : « Ce livre représente huit ans de travail. Le brouillon du texte fait 3 000 pages ! Chez un ami peintre, je me suis immergé dedans, j'ai imprimé tout et collé les 3 000 pages de manuscrit aux murs de l'atelier. Je me suis posté au centre de la pièce, juché sur une chaise, avec une longue-vue, et j'ai scruté les pages une à une Â». Né en 1968 à Samara (au bord de la Volga, à 860 kms au sud-est de Moscou et à proximité de la frontière avec le Kazakhstan), installé à Paris depuis les premières années 2000, Dimitri Bortnikov dit aussi : « J'ai même dormi dans la pièce, avec mon propre texte. Quand tu es dans ton texte- et surtout dans cet état, tu sens véritablement ton livre, et là il prend forme. Il naît. Ça a duré deux semaines... Â» L’éditeur a reçu deux boites à chaussures, au total 1 500 pages d’un texte de rage et de lyrisme, un manuscrit qui sera ramené à 800 pages et qui donne « Face au Styx Â». Tenu pour l’un des meilleurs auteurs russes contemporains, Bortnikov a acquis la nationalité française en 2012. « Face au Styx Â» est le deuxième roman qu’il écrit directement en français…

Lire la suite : Dimitri Bortnikov : un Russe à Paris…

pomme empoisonnéePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Quels liens existent entre Kurt Cobain, le chanteur du groupe Nirvana mort le 5 avril 1994, le bain de sang de la guerre civile du Rwanda, et le narrateur élève officier dans l’armée brésilienne qui, devenu journaliste, recueillera le témoignage d’une rescapée tutsie du génocide rwandais… ? Un pêle-mêle de souvenirs, une mémoire en désordre, que cet homme - qui a atteint la quarantaine - va ordonner et établir les relations entre ces évènements disparates sortis de son passé. La simultanéité des faits, les aventures du jeune homme, l’histoire politique et culturelle, la liberté ont un point commun : l’âge des acteurs. Ils ont tous la vingtaine à l’époque de ces évènements qui impriment leur existence. La jeunesse est une véritable rupture de la vie ; cette jeunesse qui se bat, s’insurge et pâtit de la violence des sociétés, qui s’égare dans l’illusion des modes artificiels toxicomanes et alcooliques, qui fuit la saturation des valeurs, des certitudes, exhortant le paradoxe du suicide et de l’envie de vivre.

Lire la suite : Michel Laub : « Tu m’as tout appris sans avoir besoin de … la pomme empoisonnée."

Chute librePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ « Aujourd’hui, c’est fini, les portes vont s’ouvrir et me rejeter, seul et soi-disant libre. Encore une dette payée à la société alors que je ne lui devais rien. Â» L’Australie pendant les années 60, un monde en pleine turbulence culturelle, sur un air de jazz et de mouvement existentialiste : le narrateur sort de prison. C’est un métis aborigène : « J’appartiens à une espèce hybride, un croisement de faune indigène et de chercheurs d’or immigrés. Â» Comment va-t-il consommer cette illusoire liberté dans un pays où les aborigènes ne sont même pas reconnus comme citoyens à part entière ? Au fil de ses retrouvailles avec ses compagnons de fortune et d’infortune, une bande de bodgies, « les antisociaux, les désaxés, les délinquants, tous unis dans la même méfiance de la normalité Â», au gré de ses promenades au bord de l’océan, et de ses rencontres avec la jeunesse étudiante issue de la bourgeoisie blanche, il va se confronter aux fossés entre lui et les blancs, aux barrières entre lui et les aborigènes, aux obstacles entre lui et une société qui le rejette, l’exclut et qui n’est pas la sienne.

Lire la suite : Chat sauvage en chute libre : « L’espoir est l’illusion des tocards »

AnimalsPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Une animalerie particulièrement singulière et hétéroclite qui traverse les conflits, les batailles, la folie humaine des deux guerres mondiales, de Pearl Harbor, de Sarajévo, du Liban…Une moule, un dauphin, un chimpanzé, un perroquet, un ours, un chat, un chien, une tortue…victimes de la bêtise, de la mégalomanie, de la paranoïa des hommes, racontent de l’intérieur leurs histoires respectives, le déchaînement des peuples, leur mort.

Lire la suite : Ceridwen Dovey : quand les animaux philosophent sur la bêtise humaine

RomanPar Virginie Gossart - Lagrandeparade.fr/ Cesare Anunziata a vraiment tout pour attirer notre sympathie : un vieux grincheux de soixante-dix-sept ans qui déteste son état - et la vieillesse en général -, ronchonne à longueur de temps et ne ménage pas ses semblables, en particulier ses compères du troisième âge.

Lire la suite : La tentation d'être heureux : un voyage drôle et tendre dans une Naples grouillante de vie, sur...

Le célibatairePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Deuxième Guerre Mondiale, l’aviation allemande déverse sur Londres des milliers de bombes ; la population fuit la capitale pour être hébergée dans les comtés voisins. Constance Fielding règne sur la confortable demeure familiale, avec son frère Kenneth, célibataire et une cousine Frankie. Les réfugiés londoniens victimes du Blitz ne sont pas bienvenus et Constance décide de choisir les personnes qui vont remplir sa maison. Cette « hospitalité Â» forcée et sélective, va installer Betty, une belle femme, amie et amour de jeunesse de Kenneth, et son fils Richard, jeune idéaliste qui a des problèmes de santé…et une nouvelle servante Vartouhi, ingénue réfugiée de Baïranie (un pays imaginée par l’écrivaine), jolie, touchante, impertinente et sans détour, qui ne laisse pas indifférents les males de la maisonnée. Au gré des visites et des séjours d’amis, de connaissances, de parents cette grande résidence peuplée de célibataires, va s’animer de passions, de haines, d’amourettes, et de demandes en mariage… Le romantisme et l’amour triompheront-ils de ces chassés-croisés de sentiments, de ces intrigues amoureuses et des traditions britanniques ?

Lire la suite : Le Célibataire : une peinture ironique de la société conformiste anglaise

Hotel universalPar catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ [bt_quote style="default" width="0" author="Sanda Cordoș, Historienne et critique littéraire roumaine"]Hôtel Universal est un roman extraordinaire, dans lequel on déambule au rythme d'un style unique et hypnotique. C'est également un roman d'une grande précision historique, comme il en existe seulement quelques uns dans la littérature roumaine. Simona Sora y reconstruit un XIXe siècle baignant dans la mélancolie, profondément matriarcal, un monde qui oscille entre harmonie et déséquilibre. Lire Hôtel Universal, c'est découvrir un monde d'une beauté bouleversante, mais sans jamais oublier la complexité de l'Histoire roumaine et celle des êtres humains. [/bt_quote]

On aime si on est sensible au merveilleux. Car le merveilleux est le véritable hôte de cet établissement de Bucarest. Il en hante et anime les couloirs, dans les odeurs de confiture de roses dont une femme ou deux ont gardé le secret. Car le merveilleux se transmet, comme les confessions, entre gentilles sorcières.

Lire la suite : Hôtel Universal : un roman merveilleux...à aimer!

Belfond Dans l'îlePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Il a fait ce dont beaucoup rêvent : tout plaquer pour s'exiler sur une île chaude au large de l'Espagne. En bon danois élevé au risalamande et nageant à trois ans en mer du Nord, on imagine aisément que le héros ait jeté son dévolu sur un atoll d'un exotisme aussi torride que hospitalier. Que nenni, le bougre a élu domicile dans une cabane ventée de bois secs de Fuerteventura, l'ingrate coutumière de la calima, la presque africaine au coeur de sable, la fourbe doyenne des Canaries... ou, pour citer l'auteur en un mot, l'île qu'il est raisonnable de quitter assez vite...

Lire la suite : Thomas Rydahl : il est des îles qui dévorent leurs enfants...

Quartier lunePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ «Je suis une vieille habituée de la pluie et de la neige, j’ai quatre-vingt- dix ans. Pluie et neige m’ont vue vieillir, moi aussi je les ai vues vieillir. Â» Par la voix de cette vieille femme, Chi Zijian raconte le crépuscule d’un peuple nomade, éleveur de rennes, dont le territoire se situe au Nord-Est de la Chine et en Russie, dans ce qui s’appelait autrefois la Mandchourie.

Lire la suite : Le dernier quartier de lune : l'épilogue d’un peuple nomade, éleveur de rennes

SoudainPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A la mort de leur mère, Miyokô l’ainée et Ryo son jeune frère reviennent habiter dans la maison de leur enfance. L’histoire pourrait être banale, sans grand intérêt, mais la plume d’Hiromi Kawakami, cette écriture délicate, sensible, magique même, nous transporte dans un autre temps, un autre monde ou derrière la banalité et le quotidien des gestes, l’on découvre un passé singulier, douloureux. "La mort de maman est comme la borne de ma mémoire." Cette mère illuminait leur existence, les protégeait contre les secrets d’une paternité ambiguë, leur apprenait la vie, la guerre et la mort. Dans cette maison rejaillissent les parfums de l’enfance, les bruits familiers des horloges, la sérénité du jardin, mais aussi les caresses incestueuses, l’équivoque des relations, le mystère du père…

Lire la suite : Soudain, j’ai entendu la voix de l’eau : « Nous existons simplement au gré de ce qui nous arrive… »

Arc En CielPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Dans une gare de Tokyo, Izumi mère en instance de divorce, remarque une jeune fille qui semble désemparée, déconcertée, perdue ; elle soupçonne une tendance suicidaire et intervient pour dissuader Chiyoko d’un geste irréparable. Izumi l’accueille chez elle et la convainc que, malgré tout, la vie mérite d’être vécue. Une relation sentimentale naît entre cette lycéenne, qui ne sait pas encore qu’elle est enceinte, et la maman de Sôsuke, un petit garçon qui adopte sans restriction "une deuxième maman". Cette union rejetée par la famille de Chiyoko va projeter cette nouvelle « famille Â» dans un village montagneux, aux nombreuses cultures en étagères…leur Machu Pichu, leur pays des étoiles ! Avec la naissance de Takara(le trésor), le bébé de Chiyoko, la famille arc-en-ciel va construire sa vie, ses projets, dans l’amour, la tolérance et la liberté.

Lire la suite : Ogawa Ito : Un roman plein d'humour et de tolérance pour l'amour arc-en-ciel

Jim HarrisonPar Félix Brun- Lagrandeparade.fr/ Un grand plaisir, un vrai bonheur, - n’en déplaise à certains rabat-joies – que de découvrir cette dernière « novella Â» en huit chapitres de Jim Harrison, publiée un mois après sa disparition soudaine en mars dernier. Il avait commencé en 2003 ses mémoires, dans « En marge Â», « pressentant de manière poignante la menace de la mort. Â» Dans « Le Vieux Saltimbanque Â», le narrateur parle à la troisième personne, et pourtant "Il" est bien le singulier Jim Harrison. Un codicille rabelaisien, parsemé d’anecdotes et de pensées au détour de ses voyages en forêt, de ses saillies adultères, de ses pêches à la truite, de ses délires éthyliques, de son amour du bon vin et des alcools forts, de ses amitiés de bistrot… « Il Â» dans sa jeunesse avait été « porcinophile Â»â€¦.il achète une truie et élève des porcelets. "Maintenant qu’il avait élevé des cochons, le seul fantasme qui lui restait, c’était de vivre en France." ….pour ses richesses viticoles ?

Lire la suite : Le Vieux Saltimbanque : Adieu au « Grand Maître » Jim Harrison

FinlandePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/  Hiver 1867 : la Finlande est paralysée par une terrible et longue froidure…la famine est terrifiante. Le peuple affamé et sans ressources souffre, erre et meurt d’épuisement. Marja n’a d’autre alternative que de fuir avec ses deux enfants pour St Petersbourg ; elle laisse la métairie et son époux : il s’est sacrifié pour nourrir sa famille et s’est précipité lentement dans la mort. Marja est convaincue que St Petersboug, la ville du tzar, accueillera et donnera à manger à ses sujets. Son périple dans la neige et la glace va la conduire de villages en villes, de maigres charités en vols, en viols, en lapidations, en meurtres, en rencontres singulières et « animales Â»â€¦.d’humanité en haine…. "Ici il n’y a plus rien que la mort."

Lire la suite : La Faim blanche : « Ici il n’y a plus rien que la mort. »


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