Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Je fais plus israélien que le commun des Israéliens et rien ne me fait plus plaisir que de l’entendre de la bouche d’un Juif », dit le narrateur des « Arabes dansent aussi ». "On me dit souvent : « Vous n’avez vraiment pas l’air arabe. » Certains prétendent que c’est du racisme, mais pour moi, c’est un compliment. Comme une victoire. Être juif : n’est-ce pas ce que je voulais ? Après beaucoup d’efforts, le résultat est là ." D’abord publié chez Belfond, en 2002, puis en poche chez 10/18, ce récit poignant, de Sayed Kashua, est réédité par les Editions de l’Olivier, qui publie dorénavant son œuvre en France (« Il y eut un matin », 2006, et « La Deuxième personne », 2010). Ou le récit satirique, et en partie autobiographique, d’un jeune journaliste arabe israélien déchiré entre deux cultures, en Israël, de 1948 aux années 90.
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Fantastique de par sa dimension ésotérique qui emprunte beaucoup au discours prophétique, ce roman mêle aux destins angéliques le quotidien de personnages ordinaires déjà présentés dans le premier volet de la trilogie de l'Ordre des Sanguinistes. Ici, la maman de l'héroïne Hannah Vogel, Rebecca Cantrell, unit son imaginaire au talent de James Rollins, auteur réputé pour ses thrillers parus chez Fleuve Editions.
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Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Matthew Mather est un farceur. Nous la jouer scénario-catastrophe alors qu'on n'a jamais été en terre plus sécurisée que dans nos bonnes vieilles capitales occidentales aujourd'hui, à l'heure des satellites et des livraisons de sushi à scooter? Il faudra beaucoup d'imagination au lecteur pour croire un seul instant à son histoire de panne d'électricité généralisée. Voilà qui est d'une haute improbabilité aux Etats-Unis depuis les mesures prises à la suite des leçons, somme toute nombreuses et cuisantes, du passé. Qui s'attendrait franchement à ce que des équipements défectueux, ou une surcharge du réseau, un ouragan ou une canicule, et, encore plus aléatoire, des défaillances humaines, voire des intentions terroristes tant qu'on y est, n'ayons pas peur des mots, mettent en péril notre confort urbain?
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Partout, la culture s'est emparée de la distinction générique qui sépare les sexes. Cette relecture du biologique a revêtu une forme qu'illustre magistralement le roman de Nadia Hashimi, "La perle et la coquille". Le roman, la littérature, voilà précisément cette parole particulière qui raconte des histoires en même temps qu'elle découd et libère ce qui, fût-ce de fil blanc, était pourtant cousu à l'intérieur pour durer. Car tandis que les histoires d'hommes relatent des conquêtes ponctuelles, introduisant de l'autre dans le même, ce que -se- racontent les femmes, relève par tradition d'une transmission visant la répétition d'états de faits à l'identique seulement. N'est-ce pas aux femmes que la culture a généralement confié la tâche de perpétuer la cohésion sociale, d'où notamment via la tradition du tissage, et celle de conter toujours les même mille et une histoires qui endorment les enfants ou tiennent éveillés les sultans?
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A force d’avaler des couleuvres, des montagnes même, à force de mensonges, de faux-semblants et de trahisons, Julie comprend enfin que Ryûdai la trompe avec son ex-compagne Akiyo, venue vivre chez lui…Comment Julie a-t-elle pu tomber dans le déni de l’évidence, de la perfidie, de la traîtrise ? "La jalousie (lui) a sauté à la gorge par surprise."
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Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Comment concilier la fin de vie de son épouse, le lancement d’une campagne publicitaire pour des produits cosmétiques, et la séduction d’une jeune collègue ? Comment harmoniser trois éléments aussi disparates, aussi éloignés, aussi paradoxaux, sans tomber dans l’incohérence, l’irrationnel, l’absurde ? Comment travestir les blessures de l’existence et faire semblant ?
Lire la suite : En beauté : Kim Hoon explore les chemins de l’absurde
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Quitter un pays où "la vie, déjà hors du temps, ne vieillissait plus", c’est l’objectif que se sont fixés plusieurs jeunes chinois, marqués par la désillusion de l’après Tian’anmen et la résignation de leurs parents devant un régime chinois sans concession.
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Par Catherine Verne - La grandeparade.fr/ "Le train des orphelins" est un émouvant roman inspiré de faits réels: de la côte Est américaine au Midwest, 200 000 enfants ayant perdu leurs parents ont été transportés du milieu du XIXè siècle à la crise de 1929 pour être, selon la formule d'usage, "distribués" à des familles d'accueil.
Lire la suite : Le train des orphelins: un émouvant roman où les fils du passé s'entremêlent
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Avec son deuxième roman,"Etonnez-moi", c'est à la danse que nous invite Maggie Shipstead. Le ballet s'ouvre avec un pas de deux presque intimiste dans les coulisses et se referme sur une scène réunissant la plupart des personnages dans un final magistral. Entre le lever de rideau et le salut des personnages, se nouent et se dénouent les fils ténus de liens sensibles: ceux qui séparent l'amour du désamour, ceux qui opposent le rêve de succès et la réalité des planches, ceux qui scellent improbablement les destinées par le sang, ceux qui lancent un pont entre les continents, ceux qui superposent présent et passé, imbriqués ici au long du livre, où mélangent et croisent les générations.
Lire la suite : Maggie Shipstead : le ballet des insatisfactions d'Etonnez-moi
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Dans ce "faux roman policier" de Jim Harrison, au titre révélateur et attrayant, on retrouve l’inspecteur Sunderson, le flic de "Grand Maître" : nouveau retraité, ce dernier veut se dédier à sa grande passion, la pêche en rivière. Dans le Nord Michigan, il achète une cabane pour assouvir son culte aux truites et à la nature mais cette sage résolution le conduit dans une contrée où règne la famille Ames, qui applique un code particulier et perpétue meurtres scabreux, viols, incestes, agressions violentes : "aucune (famille) n’avait plus mauvaise réputation que les Ames. Il était certain que si l’on pouvait avoir une discussion avec chacun de ses membres -hypothèse peu vraisemblable-, aucun d’entre eux ne reconnaîtrait avoir jamais respecté la moindre loi. Ils étaient leur propre culture, leur propre civilisation. " Au fil des crimes, viols et délits en tout genre commis par les Ames, Sunderson , antihéros par essence, s’évertue de son côté à dresser un bilan de sa vie, de ses moments de gloire, de ses échecs conjugaux, de sa libido sensible et tumultueuse. Tout jeune, il a entendu à l’office dominical un sermon sur les sept péchés capitaux : il analyse à travers chacun d’entre eux son existence, ses expériences et ses égarements: "Les hommes sont prêts à aller au bout du monde pour un joli cul."
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Construit comme le montage de rush et de scènes en apparence désordonnés, le roman de Jess Walter nous entraîne dans une virée quasi ethnologique en territoire hollywoodien. La visite commence au bras de Dee Moray, actrice ravissante... et ravissant sur le tournage de Cléopâtre Richard Burton à la sulfureuse Liz Taylor, ce qui lui vaut d'échouer, par l'ironie du "buzz business", sur une côté italienne sans plage et sans transat, du moins à l'époque de son bannissement organisé en coulisses, c'est-à -dire en 1962.
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Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Paolo di Paolo, l'auteur de "Tanta Vita" déjà paru chez Belfond, est né à Rome en 1983. Avec "Où étiez-vous tous", lauréat du Superpremio Vittorini, le romancier nous fait entrer dans l'Histoire des années Berlusconi par la petite porte de derrière, celle de l'anecdote affective: Italo, alors étudiant -en Histoire bien sûr-, revisite le journal décousu de ses années de désenchantement auprès des siens, suite à un événement fortuit, générateur de tensions familiales : un accident de voiture qui mènera son père devant la justice.
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Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Difficile d’imaginer qu’un Etat en recherche permanente de ressources financières se laisse aller à imposer le "Bonheur Vécu" par ses habitants ? Et pourtant que constate-t-on ? « Les gens sont très malheureux. La plupart vont mal ! Ils souffrent. Ils sont pauvres, malades, prennent des médicaments, sont angoissés, ils ont peur, ils s’inquiètent. Ils sont stressés, pris de panique, ont du chagrin, mauvaise conscience, sont sous pression, ont des problèmes de sommeil et des difficultés à se concentrer, ou bien sont justes las, on les remet en question, ils se sentent injustement traités. Trompés, ratés, coupables, tout ce que vous voulez. La plupart des gens vivent, au grand maximum quelques années de relative insouciance pendant leur enfance. Ce n’est que là qu’ils obtiennent leurs points. Après, tout est très sombre. » A partir ce cette constatation, l’administration technocratique et kafkaïenne va analyser et établir un indice du « Bonheur Vécu » : « Il se calcule au moyen d’une matrice qui prend en compte l’âge, le lieu de résidence, le vécu individuel, le succès, la proximité de la mer. Ce genre de choses. La qualité du logement et des relations, etc…Ce qui permet à la fin de calculer votre indice de Bonheur Vécu. »
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Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Traître ou héros? Gonzalo Guerrero est un soldat de la colonisation de l’Amérique du sud par les espagnols : un conquistador qui, au nom de Dieu et de la très catholique couronne d’Espagne, va contribuer à massacrer, à contraindre, à piller et assassiner les populations "indiennes". Vers 1511, son navire fait naufrage et il échoue avec quelques rescapés sur une plage qui va vite devenir hostile : réduits au cannibalisme pour survivre, ils sont faits prisonniers et esclaves d’une tribu maya. Gonzalvo découvre et s’initie à cette fascinante et envoûtante civilisation, au point d’en devenir un représentant, un symbole, une figure !
Lire la suite : Alfonso Matéo-Sagasta : une fiction remarquable au coeur de la civilisation maya
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