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Le train des orphelinsPar Catherine Verne - La grandeparade.fr/ "Le train des orphelins" est un émouvant roman inspiré de faits réels: de la côte Est américaine au Midwest, 200 000 enfants ayant perdu leurs parents ont été transportés du milieu du XIXè siècle à la crise de 1929 pour être, selon la formule d'usage, "distribués" à des familles d'accueil.

Lire la suite : Le train des orphelins: un émouvant roman où les fils du passé s'entremêlent

Etonnez-moiPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Avec son deuxième roman,"Etonnez-moi", c'est à la danse que nous invite Maggie Shipstead. Le ballet s'ouvre avec un pas de deux presque intimiste dans les coulisses et se referme sur une scène réunissant la plupart des personnages dans un final magistral. Entre le lever de rideau et le salut des personnages, se nouent et se dénouent les fils ténus de liens sensibles: ceux qui séparent l'amour du désamour, ceux qui opposent le rêve de succès et la réalité des planches, ceux qui scellent improbablement les destinées par le sang, ceux qui lancent un pont entre les continents, ceux qui superposent présent et passé, imbriqués ici au long du livre, où mélangent et croisent les générations.

Lire la suite : Maggie Shipstead : le ballet des insatisfactions d'Etonnez-moi

Péchés capitauxPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Dans ce "faux roman policier" de Jim Harrison, au titre révélateur  et attrayant, on retrouve l’inspecteur Sunderson, le flic de "Grand Maître" : nouveau retraité, ce dernier veut se dédier à sa grande passion, la pêche en rivière. Dans le Nord Michigan, il achète une cabane pour assouvir son culte aux truites et à la nature mais cette sage résolution le conduit dans une contrée où règne la famille Ames, qui  applique un code particulier et perpétue meurtres scabreux, viols, incestes, agressions  violentes : "aucune (famille) n’avait plus mauvaise réputation que les Ames. Il était certain que si l’on pouvait avoir une discussion avec chacun de ses membres -hypothèse peu vraisemblable-, aucun d’entre eux ne reconnaîtrait avoir jamais respecté la moindre loi. Ils étaient leur propre culture, leur propre civilisation. " Au fil des crimes, viols et délits en tout genre commis par les Ames, Sunderson , antihéros par essence, s’évertue de son côté à dresser un bilan de sa vie, de ses moments de gloire, de ses échecs conjugaux, de sa libido sensible et tumultueuse. Tout jeune, il a entendu à l’office dominical un sermon sur les sept péchés capitaux : il analyse à travers chacun d’entre eux son existence, ses expériences et ses égarements: "Les hommes sont prêts à aller au bout du monde pour un joli cul."

Lire la suite : Péchés capitaux : le dernier roman truculent de Jim Harrison, entre violence et rédemption

De si jolies ruinesPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Construit comme le montage de rush et de scènes en apparence désordonnés, le roman de Jess Walter nous entraîne dans une virée quasi ethnologique en territoire hollywoodien. La visite commence au bras de Dee Moray, actrice ravissante... et ravissant sur le tournage de Cléopâtre Richard Burton à la sulfureuse Liz Taylor, ce qui lui vaut d'échouer, par l'ironie du "buzz business", sur une côté italienne sans plage et sans transat, du moins à l'époque de son bannissement organisé en coulisses, c'est-à-dire en 1962.

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Où étiez-vous tousPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Paolo di Paolo, l'auteur de "Tanta Vita" déjà paru chez Belfond, est né à Rome en 1983. Avec "Où étiez-vous tous", lauréat du Superpremio Vittorini, le romancier nous fait entrer dans l'Histoire des années Berlusconi par la petite porte de derrière, celle de l'anecdote affective: Italo, alors étudiant -en Histoire bien sûr-, revisite le journal décousu de ses années de désenchantement auprès des siens, suite à un événement fortuit, générateur de tensions familiales : un accident de voiture qui mènera son père devant la justice.

Lire la suite : Où étiez-vous tous : le soir d'une jeunesse à la recherche de sa ligne de fuite

La facturePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Difficile d’imaginer qu’un Etat en recherche permanente de ressources financières se laisse aller à imposer le "Bonheur Vécu" par ses habitants ? Et pourtant que constate-t-on ? « Les gens sont très malheureux. La plupart vont mal ! Ils souffrent. Ils sont pauvres, malades, prennent des médicaments, sont angoissés, ils ont peur, ils s’inquiètent. Ils sont stressés, pris de panique, ont du chagrin, mauvaise conscience, sont sous pression, ont des problèmes de sommeil et des difficultés à se concentrer, ou bien sont justes las, on les remet en question, ils se sentent injustement traités. Trompés, ratés, coupables, tout ce que vous voulez. La plupart des gens vivent, au grand maximum quelques années de relative insouciance pendant leur enfance. Ce n’est que là qu’ils obtiennent leurs points.  Après,  tout est très sombre. »  A partir ce cette constatation, l’administration technocratique et kafkaïenne va analyser et établir un indice du « Bonheur Vécu » : « Il se calcule au moyen d’une matrice qui prend en compte l’âge, le lieu de résidence, le vécu individuel, le succès, la proximité de la mer. Ce genre de choses. La qualité du logement et des relations, etc…Ce qui permet à la fin de calculer votre indice de Bonheur  Vécu. »

Lire la suite : Ne rions plus : la taxe sur le » Bonheur Vécu » nous attend !

Tu marcheras avec le soleilPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Traître ou héros? Gonzalo Guerrero est un soldat de la colonisation de l’Amérique du sud par les espagnols : un conquistador qui, au nom de Dieu et de la très catholique couronne d’Espagne, va  contribuer à massacrer, à contraindre, à piller et assassiner les populations "indiennes". Vers 1511, son navire fait naufrage et il échoue avec quelques rescapés sur une plage qui va vite devenir hostile : réduits au cannibalisme pour survivre, ils sont faits prisonniers et esclaves d’une tribu maya. Gonzalvo découvre et s’initie à cette fascinante et envoûtante civilisation, au point d’en devenir un représentant, un symbole, une figure !

Lire la suite : Alfonso Matéo-Sagasta : une fiction remarquable au coeur de la civilisation maya

Seul contre OsbournePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ James est un lycéen pas commun : il aborde son retour au lycée Osbourne, après avoir perdu son père. Tout dans son attitude, sa tenue, dénote un anachronisme, une auto-marginalisation, une déviance : « J’avais une allure de grand dadais fané qui me faisait ressembler à un épouvantail. Quand cet épouvantail s’asseyait, il croisait les jambes, et quand il était debout, il se tenait droit, comme s’il avait un sceptre à la place de la colonne vertébrale, et il gardait la tête haute, au sens propre du  terme. » A la fois misanthrope, marginal et marginalisé, ce grand « Duduche » veut devenir écrivain. James s’illustre par son autodérision, ses réflexions et répliques drôles, dénonçant la cruauté "ragotique" et la moutonnerie des adolescents qui succombent aux phénomènes de mode, et à l’image que chacun veut se donner. Il est l’acteur de scènes ubuesques et délirantes, en cours, chez le directeur, au réfectoire. James, dans cette lutte contre la "Grande Puterie Débile", va parvenir ,par une stratégie particulière, à faire annuler le bal de la promo qui symbolise à ses yeux tout ce qu’il condamne et abhorre. Mais James, dans son comportement anticonformiste, ne recherche-t-il pas lui-même à se donner une image, une personnalité, afin d’attirer vers lui le regard des autres, parce qu’au fond il veut être aimé et aimer à son tour ?

Lire la suite : Joey Goebel : une journée singulière dans la « Grande Puterie débile" !

AlaskaPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Ils sont nés sur cette terre, au sein de la toundra et dans la chaleur de cercles ancestraux irréductible à l'hiver polaire. Ils n'auraient jamais envisagé de mourir ailleurs. Pourtant leur dernier dimanche à Salmon Bay s'est levé pour tous les habitants. Le présent roman raconte cette épochê dans la durée immobile des glaciers, cet arrêt sur images dans l'accélération du temps qui précipite hors de sa presqu'île familière une communauté yupik. Don Rearden a choisi d'axer son récit autour d'un acte en apparence anecdotique: la balade à vélo de son héros qui va finir...dans un lac.  Il est ainsi des dimanche soirs à la fois longs et fulgurants comme l'instant d'une chute.

Lire la suite : Don Rearden narre la fin des "premiers réfugiés climatiques" en Alaska

kokoroPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr / Comment se reconstruire et surmonter la disparition de ses parents quand on a 12 et 15 ans ? Peut-on grandir, apprendre la vie, devenir adulte après une déchirure aussi importante ? Séki et Koichi vont essayer, chacun à leur manière, de survivre et de mener une existence particulière, coupés, isolés en quelque sorte du reste du monde, de la vie, cultivant de leur côté leurs secrets, leur solitude, leur chagrin. Séki, la sœur aînée, se consacre à sa réussite professionnelle, à ses études, tandis que Koichi, le cadet, vit à l’écart de la société, en marge d’un monde qu’il observe. Ils sont protégés tous deux par une grand-mère hors du commun: "Dans ton jardin secret, n’oublie pas un carré pour les mauvaises herbes". Et puis Séki est mal…Koichi est contraint d'entamer son retour à la réalité de la vie ; ils brisent la porte des secrets contenus pour enfin vivre leur bonheur et ouvrir leurs cœurs…"pour rattraper un peu le temps usé, les pétales de pruniers envolées, les chants des oiseaux perdus."

Lire la suite : Delphine Roux : les coeurs endoloris de deux adolescents nippons

gangdesdentiersPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr / 5 octogénaires pimpants, membres actifs de leur chorale en Suède et coutumiers de la fête nationale de Sainte-Lucie, autrement dit d'apparence on ne peut plus fréquentables, ont choisi de se recycler dans le grand banditisme. On se souvient peut-être que  "Comment braquer une banque sans perdre son dentier", paru en 2014, racontait comment ils en étaient venus à cette grave décision empreinte d'altruisme, vu le bilan affligeant du système en place concernant la gestion des maisons de retraite et autres dossiers brûlants.  Plus que jamais soucieux de pallier à ces impasses étatiques alarmantes, déçus par l'incompétence éhontée du politique et forts d'une tactique sans faille en théorie, nos héros se mobilisent derechef pour sauver le monde entre deux tasses de thé. Un peu dans le "mouv" du covoiturage et des potagers de quartier ailleurs, les voilà lancés dans une ambitieuse récolte de fonds de charité collective façon " robins des bois du 3è millénaire" : ils fomentent des hold-up dans le but de redistribuer les richesses récoltées aux démunis - entendez les retraités de la police, jamais assez remerciés pour l'édifiant service qu'ils rendent au quidam, les musées que des coupes budgétaires culturelles laissent impunément exsangues, et quelques autres causes d'utilité publique aussi prioritaires à leurs yeux pétillants d'espièglerie tendre et bon enfant.

Lire la suite : Catharina Ingelman-Sundberg et ses " robins des bois du 3è millénaire"

courrierdestrancheesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr / « Tout homme en situation de détresse voit sa conscience s’éliminer toute seule. » Alors que la Première Guerre Mondiale va s’engager dans cet enfer de sang, de feu et de fer, deux frères de lait et amis inséparables choisissent chacun un camp opposé : Martin fait tout pour s’engager dans l’armée britannique ; John va éviter son enrôlement, rejetant et fuyant la propagande, le bourrage de crâne des autorités, la montée du nationalisme et préfère poursuivre ses études universitaires, les livres, la littérature et la poésie : "J’ai de plus en plus l’impression d’être un rat. Les rats ne sortent de leur trou que lorsqu’il fait nuit. » Lorsqu’il découvre que Martin a disparu, il est appelé à son tour à rejoindre les soldats anglais sur le front. Quête d’amitié, de reconnaissance, sentiment de culpabilité… John va tout faire pour apporter par ses courriers, ses messages, un peu de réconfort, de chaleur, quand bien même il imagine, invente des situations, ment et maintien en vie épistolaire Martin et des poilus anglais tombés dans les tranchées de France.

Lire la suite : Stéfan Brijs : Ephémères et illusoires messages du front


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