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Avant minuitPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Très jolie découverte que ce roman d'Ida Simons, traduit du néerlandais  par Mireille Cohendy et publié chez Belfond, "Une heure avant minuit ".Pianiste juive revenue de déportation, l'auteur s'inspire de souvenirs d'enfance pour mettre en scène le quotidien agité de son héroïne dans l'Europe d'entre deux guerres.

Lire la suite : Une heure avant minuit : la tourmente ordinaire entre croches et arpèges

Le cerclePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ En digne descendant de George Orwell et de William S. Burroughs, Dave Eggers renouvelle la littérature d’anticipation dystopique.  « Le Cercle », son nouveau roman, est le premier de notre nouvelle ère « hypernumérique ». Mais, avant d’aller plus loin, rappelons qui est ce Dave Eggers, considéré comme l’un des plus talentueux écrivains américains de la nouvelle génération.

Lire la suite : Dave Eggers : le trublion de la littérature américaine ou le cauchemar numérique

Tokyo VicePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/  En publiant « Tokyo Vice », de l’américain Jake Adelstein, les jeunes Éditions Marchialy alimentent la flamme avec des histoires vraies au long cours, portées par une exigence littéraire : grands reportages aux frontières du roman d’aventure, sur les traces de Jack London, ou Joseph Kessel, enquêtes romancées influencées par « De sang-froid » de Truman Capote, héritage gonzo de Hunter S. Thompson. Acuité du journaliste et savoir-faire du bonimenteur à la Cendrars, leurs livres sont autant de témoins, de traces. De la littérature du réel. Une bonne manière de définir ce journalisme littéraire américain issu des grands magazines de la côte Est.

Lire la suite : Reportage littéraire : Avec « Tokyo Vice » le journalisme narratif revient en France

YesterdayPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Quand deux addicts de série-télé inventent l'histoire qu'ils auraient aimé suivre en feuilleton sur le petit écran... Sean Platt et David Wright sont des écrivains auto-édités qui se font plaisir à inventer une histoire sans aucunement contraindre leur imagination prolixe et leur mode d'expression très direct. Ils donnent par là-même un rythme effréné à leur écriture, sans se préoccuper d'autres effets de style, n'en déplaise aux inconditionnels du texte ciselé et autres amoureux des lettres. Ce n'est pas à proprement parler de la littérature académique qu'on lit ici, mais une sorte de story-board juste assez mis en forme pour être intelligible. Tout est prévu pour faciliter la lecture, l'accent étant porté sur l'intrigue : hier a disparu, plus rien n'est comme avant et il va falloir survivre au chaos. Le début du feuilleton nous présente ainsi une poignée de personnages qui se réveillent dans une planète frappée par l'hécatombe. Aucun héros a priori mais des gens comme vous et moi, tel un journaliste se lançant sur les traces des siens, un ado renfrogné qui se croit enfin débarrassé de toute tutelle, ou une maman en mode tigresse couvant sa progéniture. Au milieu de toute cette bande hétéroclite, rode un psychopathe amateur de chair fraîche, et qui aura pour rivales des créatures surnaturelles dévoreuses d'homme. Décor planté, c'est parti pour 4 épisodes menés tambour battant et qui finissent, forcément, comme toute bonne série télé au meilleur moment, vous lâchant sans pitié au plus vif du suspense. On s'est bien identifiés aux rescapés, on tremble pour eux, on lit le souffle coupé, et patatra, le générique de fin vous arrache des "Argh" tragiques de protestation. Voilà bien de la série-télé en mode bouquin: mission accomplie pour les deux auteurs. La semaine prochaine, les rescapés affronteront des dangers plus inimaginables encore... Non, vous ne croyiez pas qu'on vous ferait le coup de la bande annonce? Il faudra patienter, comme dans le temps, quand "Lost" se refermait sur une scène délirante à souhait. En plus on le sait pourtant, ce que ça donne quand on court après le temps perdu: on ne gagne jamais. Or on a beau profiler cette impasse comme nécessaire, ce qui compte, c'est l'ivresse d'une excitation ponctuelle, d'où le succès des industries en orchestrant la répétition compulsive. Nos deux nouveaux auteurs relèveront-ils le défi de maintenir l'intensité qui caractérisait les séries d'antan bien ficelées? A suivre.

YESTERDAY'S GONE
Saison 1 - Episodes 1 à 4
Auteur: Sean Platt, David Wright
Editeur: Fleuve Editions
Traducteur: Hélène Collon
Parution: 10 mars 2016
Prix: 11,90 euros

Jour quatrePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Histoire d'horreur, remarquablement contée. La montée de la tension est sous contrôle, l'ambiance méticuleusement soignée, la construction de l'univers sans failles.

Lire la suite : Sarah Lotz : une croisière d'horreur, remarquablement contée

AsiathèquePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ La Corée est le pays invité d’honneur du Salon du Livre de Paris qui ouvre ses portes ce jeudi 17 mars 2016, jusqu’au 20, à Paris, Porte de Versailles. Jusque-là, on  connaissait l’excellent travail des éditions Picquier, en matière de littérature asiatique. Elle a dorénavant une concurrente. Maison créée en 1973, par deux passionnés d’Asie, Christiane et Alain Thiollier se sont d’abord consacrés à la pédagogie des langues, en lien étroit avec l’institut national des langues et des civilisations orientales (Inalco). Aujourd’hui, l’Asiathèque, spécialiste des cultures du monde, s’ouvre à la fiction.
 Créée en ce début d’année 2016, sous l’impulsion de Philippe Thiollier, son directeur, cette nouvelle ligne éditoriale ouvre avec deux des littératures contemporaines les plus inventives et les plus modernistes du moment : les littératures coréenne et taïwanaise : « J’ai voulu créer cette impulsion, au moment même où la France célèbre « L’année de la Corée » et où l’on sent un vrai intérêt pour la culture asiatique contemporaine : ouverte, hypermoderne, d’emblée mondialisée, mais aussi sensible et enracinée dans des traditions qui nous sont souvent inconnues.».

Lire la suite : Salon du livre de Paris 2016 : un nouveau vent souffle de l’Asie

dernières nouvellesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Ce recueil regroupe quarante-cinq chroniques journalistiques publiées dans El Mundo entre 1928 et 1942 en Argentine. L’auteur Roberto Arlt est le fondateur de la littérature urbaine argentine, dénonçant l’inhumanité des cités, du travail, l’aliénation politique et sociale de l’individu. Il est en rupture avec ce qu’il désigne "la grande littérature", préférant l’authenticité, le réalisme, la révolte ; il persifle et brocarde en usant pour la circonstance du lunfardo (argot de Buénos Aires).

Lire la suite : Dernières nouvelles de Buenos Aires : les billets intemporels de Roberto Arlt

BandiPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ « Je vis en Corée du Nord depuis cinquante ans, comme une machine parlante, comme un homme attelé à un joug. J’ai écrit ces histoires, poussé non par le talent, mais par l’indignation, et je ne me suis pas servi d’une plume et d’encre, mais de mes os et de mes larmes de sang. » C’est dans le prologue de son livre que l’énigmatique Bandi (luciole) situe « La Dénonciation », un ouvrage qui fait date, puisqu’il est le premier à avoir traversé le rideau d’acier et de plomb dressé par la "dynastie démocratique autoproclamée" de Pyongyand. Ces sept nouvelles ont été écrites au cours des années quatre vingt-dix : chacun de ces récits montre une facette de l’implacable dictature qui abuse d’une répression et d’une propagande aux accents grossiers, ridicules et liberticides.

Lire la suite : Bandi : sept nouvelles pour dénoncer une dictature implacable et liberticide

Milan FustPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Le texte a été publié en 1942, mais le propos est actuel: dans " L'histoire de ma femme" Milan Fust met en scène un héros de facture rabelaisienne, augmenté de tendresse et de lâcher-prise, face aux sentiments irraisonnés qui lui font, quoi qu'il advienne, aimer son épouse - et même si elle le trompe, et même si il lui devient indifférent, et même si elle n'est plus là.

Lire la suite : L’histoire de ma femme : le style digressif et facétieux de l'auteur hongrois Milan Fust

VivantPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Dans "Vivant où est ta victoire?", Steve Toltz dépeint avec une noirceur cynique l'agitation désabusée de ses contemporains pour donner un semblant de sens à la vie.

Lire la suite : Steve Toltz : un hymne paradoxal à la vie de grande qualité

ConfidencesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A l’issue de la Grande Guerre, la Société des Nations a partagé l’empire colonial allemand au profit des vainqueurs. Ainsi le Cameroun a été attribué pour la partie occidentale au Royaume-Uni et pour l’est à la France. Après la Seconde Guerre Mondiale, une mouvance revendique l’indépendance et la réunification du pays encore scindé : l’Union des Populations du Cameroun(UPC), avec comme emblème « un drapeau rouge marqué d’un crabe noir », et à sa tête Ruben Um Nyobé.

Lire la suite : Max Lobe : un portrait émouvant du Cameroun durant le colonialisme

Femme au foyerPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Anna est "une bonne épouse" à quelques infidélités près. A vrai dire elle ne sait pas se passer de ses infidélités, dont les complices en CDD sont interchangeables car indifférents.

Lire la suite : Femme au foyer : un roman sur l'extraconjugalité parfait et terrifiant

Lisa BallantinePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Pendant l'hiver 2013, Margaret Holloway se trouve un jour sauvée in extremis d'un accident de voiture par un inconnu gravement brûlé. A la suite de ce traumatisme, la mémoire de la jeune londonienne lui rappelle des souvenirs dissonants.

Lire la suite : Lisa Ballatyne : un beau roman qui navigue entre deux espace-temps

Ecoute le chant du ventPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Belfond publie cette semaine les deux premiers romans de l'auteur japonais restés jusque là inédits. Chacun ressemble à un long senryu, une sorte fantasque de haïku ou un moki non-académique peut-être, en tout cas un de ces poèmes japonais, profonds et denses, qui posent les mots où il faut, mine de rien. Haruki Murakami déplie ici l'un après l'autre lentement, hors des sentiers battus par la règle sacrée, avec une composition très libre, un ton presque désinvolte.

Lire la suite : Haruki Murakami : deux premiers romans inédits dont l'ordinaire est le héros


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