Par Virginie Gossart - Lagrandeparade.fr/ Voici une lecture qui ne laisse pas indifférent et dont on ne sort pas indemne. Ni autobiographie, ni autofiction, le roman du jeune et brillant Edouard Louis nous plonge pourtant dans l'authentique récit d'un viol, suivi d'un tentative de meurtre.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ L’air de rien, avec ses airs de ne pas y toucher, là -bas, dans l’Est, du côté de Troyes, Jean-Philippe Blondel, construit une œuvre à laquelle adhèrent de plus en plus de lecteurs qui savent qu’ils ne seront pas déçus. Il trace son sillon, comme on dit, inlassablement, faussement tranquille, car derrière ses personnages solitaires, c’est de la condition humaine dont il s’agit. La forme entière de l’humaine condition, comme dirait l’autre… C’était le cas dans « Un hiver à Paris », qui parait en poche, chez Pocket, court roman narrant l’histoire de Victor, professeur d’anglais – tiens, comme l’auteur – qui reçoit une lettre, laquelle le replonge en 1985, lorsqu’il était étudiant en deuxième année de prépa, à Paris. Le suicide d’un « camarade » de classe (provincial comme lui), qu’il connaissait à peine, avait perturbé son année scolaire à une période charnière de son existence. Celle où il décide d’écrire des romans.
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Hafid Aggoune, remarqué pour ses premiers romans (publiés chez Farrago, Denoël et Joëlle Losfeld), est un « ange vert » - surnom donné à Dominique Rocheteau, au milieu des années 70, lors de « l’épopée des Verts »…. (Oui, c’est du foot. L’auteur de « Anne F. » aime le foot). Un Ange, parce qu’il réussit le tour de force de ressusciter Anne Frank, disparue à l’âge de quinze ans dans les camps de la mort… Et Vert parce que Stéphanois comme l’attaquant Rocheteau, dont il partage la grâce. Rien ne semble pouvoir l’empêcher de continuer à jouer/écrire, malgré les pires tacles de la vie. Hafid Aggoune résiste en driblant avec les mots et son époque… En surfant sur la réalité et la fiction.
Lire la suite : Hafid Aggoune et Anne Frank : Ecrire c’est résister
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Que feriez-vous si quelqu'un surgissait dans votre chambre en vous annonçant être vous, avec quarante ans de plus?
Lire la suite : Un autre que moi : de l'ambivalence de l'amour de soi par Véronique Olmi
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ C'est écrit à l'ancienne, au début du XXè siècle, c'est dire: une éternité nous en sépare. On n'y pense pas, n'y ressent pas, n'y observe pas le monde ou la vie sur le mode de l'urgence ulcérée, et on n'y compose pas dans un esprit de consommation-négation du verbe sacrifié sur l'autel de l'histoire.
Lire la suite : Jean Paulhan : une pure littérature, humble et maîtrisée, sobre et sensible
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ « Qui a déjà vécu cela ? Trois rois, trois frères : trois révolutions, trois exils. » C’est la destinée de Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Affectueusement surnommée Mousseline la Sérieuse par sa mère, à partir de 1789 sa vie est une succession de malheurs, de fuites, de proscription… "J’étais entrée au Temple avec tous les miens. J’en sortais trois ans, quatre mois et cinq jours plus tard, ne laissant derrière moi que des tombeaux." Elle fut successivement fille, sœur, nièce et belle-fille des trois derniers rois de France :"Mon seul crime était d’être née d’une race proscrite."
Lire la suite : Mousseline la Sérieuse : une Madame Royale "vouée au culte du malheur"
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Mr K et Mr O se trouvent dans un bateau. Une galère, pour être clair. Mr K tombe. Ou est en train, aux mains de Mr O qui l'a enfin pincé après vingt ans de filature pour espionnage. Mais voilà , Mr K a encore un pied dans le bateau, et il s'accroche, le bougre. On n'y voit queue dale, c'est la nuit. On navigue au large d'une côte africaine, autrement dit en pleine fournaise moite, heureusement avec du scotch en fond de cale pour étancher les soifs. Parce que ça cause, entre les deux Messieurs, ça négocie, ça manipule, ça se gausse, ça se jauge, à celui qui pissera le plus loin comme deux ados se disputant une fille en colo. Pas de fille en l'occurrence mais un document top secret, caché par Mr K et sur lequel Mr O rêve de mettre la main. Et, en guise de bateau, nos héros sont assis peinards dans un bouge désert qui pourrait bien se situer à Casablanca, en hommage à un certain film au duel culte. Les heures s'égrennent depuis minuit. Les deux hommes s'affronteront jusqu'à la mort au petit matin.
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Un enfant errant en forêt est accueilli par des villageois en pleine guerre. Quoique d'espèce humaine, notre héros a tout de l'animal car il a d'abord grandi au contact de son règne. Sa socialisation contribue à éveiller en lui ce qui caractérise -normativement- les hommes : conscience, sentiments, émotions, langage. Aussi semble-t-il s'éloigner de la vie instinctive.
Lire la suite : A la table des hommes : quand le corps animal est le héros du roman
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Incroyable Topor », écrit justement Pacôme Thiellement dans sa préface à « Joko fête son anniversaire », publié chez Wombat (1), comme une trentaine d’autres inédits de l’homme au rire de hyène… qui a reçu le Prix des Deux-Magots en 1969 pour ce livre : « Artiste unique en son genre, reprend t-il, atteignant une sorte d’absolu de la cruauté et de la ridiculisation du monde entier, il n’aurait écrit que des romans, il serait considéré comme l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, du niveau de Kafka, Hasek, Borges. Il n’aurait fait que des pièces de théâtre, un des plus grands dramaturges, pas loin de Beckett, Genet, Copi. Que des dessins, un artiste aussi important que Giacometti ou Bacon. Il a tout fait, avec un niveau de génie constant, une grâce folle et une puissance visionnaire intacte. ». Alors qu’on continue de considérer Roland Topor (1938-1997) comme un grand déconneur, regrette-t-il… Ne retenant de lui que sa (courte) période télé : « Merci Bernard » et Palace, repris par Jean-Michel Ribes, ou « Téléchat » ; ou son passage à Hara-Kiri. Il a aussi collaboré aux revues « Art » et « Bizarre », au mouvement « Panique », avec Arrabal et Jodorowski. Son premier roman, « Le locataire chimérique » a été adapté au cinéma par Roman Polanski ; sans oublier son travail de graphiste, le film d’animation « La planète sauvage ».
Lire la suite : Topor n’est pas mort, la preuve il mord encore...
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Ce n’est pas le sujet direct d’"A la trace", le nouveau livre de Carole Zalberg, par ailleurs militante du droit des Auteurs, à la SGDL (Société des Gens de Lettres), mais on y pense très fort. Ils sont des dizaines de milliers à y penser : faire leur « Alya » (retour en terre d’Israël). Depuis deux ans, plus de 7.000 juifs français sont partis. Du jamais vu depuis la création de l’État hébreu, en 1948. Les attentats des dernières semaines risquent d'aggraver ce phénomène. Au point que les autorités israéliennes s'inquiètent de voir arriver des gens non préparés, alors que l'« alya » est une démarche difficile.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Il n'est rien de plus beau que de vaincre son ennemi, prendre ses femmes, s'accaparer ses richesses et monter ses chevaux. ». Ainsi parlait Gengis Khan, alias Temunjin (1162-1227), son petit nom, pour les intimes… Premier empereur mongol qui utilisa son génie politique et militaire pour unifier les tribus turques et mongoles de l’Asie centrale et ainsi fonder l’empire le plus vaste de tous les temps. Il mena pour cela la conquête de la majeure partie de l’Asie, incluant la Chine, la Russie, la Perse, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est.
Lire la suite : Julien Peltier : Sur la piste du Loup des Steppes
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Paris…Saint Germain des Prés…et tout près la rue du Dragon…une discrète et délicieuse papeterie où la délicate Rosalie Laurent illustre des cartes postales. Dès son plus jeune âge elle éprouve une sensibilité particulière pour la couleur bleue déclinée dans toutes ses nuances, aussi riches et chaleureuses que lumineuses. Et c’est un conte pour enfant "Le Tigre Bleu" qui va bousculer son existence : "l’enfance est le sol sur lequel nous marcherons toute notre vie."
Lire la suite : La vie en Rosalie : « Paris est toujours une bonne idée »
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ L'auteur, Pierre Deram, polytechnicien de 26 ans ayant lui-même séjourné en Afrique, accorde beaucoup, et d'entrée, au personnage qu'est la capitale éthiopienne. Une ville telle Djibouti, ce lieu où on ne fait que passer quand on est un étranger en transit comme le héros débarqué quelques mois auparavant pour intégrer une garnison française, on y entre un jour ou une nuit, puis on en sort, une nuit ou un jour, et la vie continue comme si rien ne s'était passé, du moins c'est ce que l'on croit -et sans doute, d'une certaine façon, est-ce ce qui se produit, car la vie gagne toujours.
Lire la suite : Djibouti : un portrait onirique et sombre du Spleen du légionnaire
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Comment en est-il arrivé là ? « J’ai tué cet homme parce que j’ai fait semblant de croire qu’il le fallait. J’ai essayé de me convaincre que sa mort avait une raison d’être. » Au fond de sa cellule, Miguel, le jour de ses vingt-trois ans, confesse dans un manuscrit ses errements, et les causes de son ralliement à un mouvement terroriste.
Lire la suite : Harriet Marin : les confessions d’un terroriste repenti
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