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En amoureuxPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Cela aurait pu être une banale histoire : la rencontre d’une femme Ninon, belle et attirante, en proie à des doutes quant à sa vie conjugale, et Paul en perdition après une rupture difficile. Ils se croisent un soir chez des amis communs, le désir et l’attrait l’un pour l’autre ont fait le reste.

Lire la suite : En amoureux : « Une histoire sur le point de se finir »

BelfondPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Il n’y a que les débuts qui sont intéressants mais l’essentiel est de bien terminer un roman. Le commencement de « Debout sur mes paupières Â», de Jessica Nelson, qui n’en est pas à son premier roman (c’est son sixième livre), est excellent. Une Jessica Nelson qui a déjà gagné sa place dans le landernau littéraire germanopratin, soit-dit en passant, pour avoir (co)créé les sublimes Editions des Saints Pères, lesquelles rééditent les manuscrits originaux de classiques de notre littérature. Sans oublier ses interventions gracieuses, et toujours bienvenues, dans l’émission littéraire tardive de TF1, Au fil de la nuit, animée par le non moins beau Christophe Ono-Dit-Biot.

Lire la suite : Debout sur mes paupières : les tribulations d’une bourgeoise en mal de reconnaissance

Philippe DjianPar Serge Bressan -  Lagrandeparade.fr/ Qu’on se le dise : Philippe Djian est en grande forme. La preuve ? Son nouveau roman simplement titré « Marlène Â». Depuis une trentaine d’années, avec ses épaules larges, le romancier né à Paris le 3 juin 1949 a pris une (bonne) habitude : il bouscule la langue française. Mieux : il ne l’explose pas, il la travaille, la peaufine, la patine. Et avec son nouveau roman simplement titré « Marlène Â», Philippe Djian poursuit, à 67 ans, le travail. Dans sa jeunesse, raconte-t-il, « j’ai fait du ciment pour des Parisiens. J’étais plus jeune mais je sais ce que c’est de bosser pour des gens. Je me souviens qu’à des moments, j’en avais marre. Je sais ce que c’est de vendre ses efforts physiques à des gens qui ont du pognon qu’ils ont peut-être gagné de manière discutable. Ce n’est pas facile à vivre. Ça ressort certainement, je penserai toujours à ça, même si maintenant je fréquente des gens socialement beaucoup plus installés et stables. Il s’agit d’un autre monde… Â» Chez Djian, il y a souvent des paumés, d’autres qu’on qualifie vite de « dingues Â». Des marginaux, aussi. Et des hors norme. Et des femmes fatales… Hors norme et femme fatale, c’est tout ça, Marlène. Un roman très réussi sur la normalité- serait-on toujours l’a-normal de l’autre ?

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RomanPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ A peine cent pages pour « Une tache d’encre Â». C’est peu ou beaucoup. Qu’importe ! Pour sa deuxième venue dans le monde de la fiction après « Un seul souvenir Â» (2016, un texte dans des Balkans compliqués), le professeur de philosophie de l’art qu’est Olivier Schefer brille de mille feux et mots pour un rendez-vous avec la mort qui s’ouvre sur une citation de Chris Marker : « Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance Â».

Lire la suite : Olivier Schefer : l’extrême élégance

IItaliePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Il est ici question de quête et de voyage. On ne s'en étonnera pas: la première souvent requiert l'autre, initiatique; le second est vain s'il ne révèle à son terme ce qu'on était venu fût-ce sans le savoir, ou surtout sans le savoir, y chercher. L'auteur annonce clairement chercher l'Italie. Aussi parcourt-il Florence où il s'est installé pour quatre années. Il compte s'y reposer de la France mais partout la corruption et l'oligarchie suintent des murs autrefois romans et des belles argiles façonnées par la grâce de l'Art. Les signes insoutenables de la fin des Républiques, sur fond de crise notamment des réfugiés, chahutent une promenade qui décidément n'aura rien de naïvement exotique pour un lecteur en mal de bon plan touristique.

Lire la suite : Je cherche l’Italie : un carnet de voyage où l'intellect flirte avec la contemplation artistique

Raphael Par Serge Bressan -  Lagrandeparade.fr/ Boxeur, il combattrait chez les super-welters. Voyageur, il parcourrait le monde en caravane. Homme de cirque, il serait funambule… A 41 ans, c’est en homme de lettres qu’il nous revient. Raphaël Haroche (connu jusqu’alors comme chanteur et musicien sous le seul prénom de Raphael avec une dizaine d’albums) arrive en ce début d’année avec un premier livre. Un recueil de treize nouvelles, joliment titré « Retourner à la mer Â». Il en sera qui, facilement et mesquinement, argueront que c’est là le livre d’un enfant gâté, d’un chanteur (re)connu (trois Victoires de la musique) qui peut s’offrir quelques caprices. Faux ! répondra-t-on. « Retourner à la mer Â» n’est pas un livre de chanteur.

Lire la suite : Raphaël Haroche : la politesse du désespoir

RaphaelPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Chanteur et musicien, Raphaël Haroche arrive en littérature avec « Retourner à la mer Â»- un recueil de treize nouvelles inspirées, poétiques, sombres et tristes, lumineuses et joyeuses. Une entrée remarquée et remarquable.

Lire la suite : Raphaël Haroche : « Mes personnages, je les aime bien »

Que restait-il Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Après avoir étudié la littérature et les sciences politiques, elle a travaillé pendant une dizaine d’années dans la communication. En 1997, Valérie Tong Cuong publie son premier roman, « Big Â»- il y aura ensuite « L’Atelier des miracles Â» ou encore le très remarqué « Pardonnable, impardonnable Â». Vingt ans après ses débuts, elle revient à 52 ans avec un onzième roman, « Par amour Â». Sur le bandeau qui ceint le livre, l’éditeur interroge : « Que restait-il de solide dans nos vies ? Â», et en quatrième de couverture, la romancière glisse : « Par amour, n’importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l’autre plus encore que pour soi-même Â». Elle confie également : « Il m’a fallu beaucoup de temps car ce sujet vient de très loin. Je le porte en moi depuis longtemps. Je savais ce sujet complexe et émotionnellement difficile Â».

Lire la suite : Valérie Tong Cuong : une belle fresque de famille

CiaoPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Elle est née à Bruxelles le 18 mai 1969. Demi-sÅ“ur de la chanteuse Lio, Helena Noguerra est une femme d’art. Multicarte (mannequin, chanteuse, animatrice télé, actrice, réalisatrice et aussi auteure de romans, pour le théâtre ou encore la jeunesse), elle passe d’un genre à un autre, toujours avec élégance. Femme libre, elle a posée nue à 40 ans dans le magazine Playboy et avoue cinq tatouages dans le dos : un cÅ“ur, une ancre, une étoile, un angelot et le mot « inexorable Â». Alors, quand elle revient avec un troisième roman joliment titré « Ciao Amore Â», on se rappelle qu’on nous a dit qu’elle est « une drôle de fille Â». Et puis, on retrouve un entretien datant de 2013 dans lequel elle affirme : « L’amour, c’est une projection qu’on fait sur un inconnu. Il peut arriver que l’autre vous surprenne, dépasse même votre projection, et ça peut tenir dix ans Â»â€¦ On lit : « Cléophée arrivait à un âge où on peut commencer à pleurer sur sa vie. Ce matin-là, comme chaque matin, elle se réveilla d’humeur morose Â». Cléophée a vingt-huit ans, apprend-on ; elle n’est « plus une minaude et pas encore une femme, mais une créature d’entre deux temps, effrayée par l’existence Â». Cette même Cléophée, « charme indéniable et dégaine sans nulle autre pareille Â», est drôle et désespérée, elle était « un soleil noir, un oxymore Â»â€¦ Ainsi, dès les premières lignes de « Ciao Amore Â», on est en belle compagnie.

Lire la suite : Ciao Amore : Helena Noguerra et son road-book amoureux

Dans les westernsPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Ecrivain de souffle et de passion, d’humanité et de romanesque, Gilles Leroy aime l’Amérique. Surtout quand elle lui sert de matériau pour ses romans- il y eut « Alabama Song Â»- prix Goncourt 2007, « Zola Jackson Â» ou encore « Nina Simone, roman Â», il y a maintenant "Dans les westerns".

Lire la suite : Gilles Leroy : comme au cinéma

mensongesPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Depuis 2001 et « En l’absence des hommes Â», Philippe Besson est fidèle au rendez-vous de la rentrée d’hiver. Ainsi, cette année, il présente son dix-huitième roman, « Arrête avec tes mensonges Â»- clin d’œil à ce que lui disait sa mère quand, enfant puis adolescent, il racontait tant et tant d’histoires. Au fil du temps, il s’est imposé comme le « peintre en sentiments Â». Auteur de la délicatesse et de la sensibilité, il raconte son premier amour à 17 ans avec Thomas Andrieu, à Barbezieux- petite ville de province française où il est né et a grandi. « Arrête avec tes mensonges Â» est un roman du souvenir, de la mémoire ; d’amour, surtout. Il y a une bonne dose de nostalgie et  de passion. Une histoire ressurgie lorsqu’en 2007, Philippe Besson assure la promo d’un de ses livres à Bordeaux et que, durant l’interview avec une journaliste, il voit un homme -de dos, crie : « Thomas Â».

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Juif hongroisPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Une bouleversante et posthume déclaration d'amour. Le style en est élégant et sobre, soigné jusqu'à multiplier les relatives et autres propositions d'une seule phrase lancée sur autant de lignes qu'il faut au sentiment pour se dire et à la pudeur pour se taire. Inhabituel et reposant à l'heure de gloire du zapping littéraire et où la syntaxe romanesque prend parfois l'allure de pitchs pour reality show. L'histoire, elle, est simple: il s'agit d'amour. Mais de l'amour vrai, car l'histoire est vraie. On y apprend combien l'amour, quand il est aussi vrai, peut être justement simple face à l'adversité : l'auteur relate ici le vécu éprouvant de son mari et retrace certaines péripéties autobiographiques de leur union. Une union laborieusement admise par l'entourage car Annie et Emil se distinguent d'emblée par leur confession, leur origine, leur nationalité. Et ce n'est pas la moinde qualité de ce roman que de donner à entrer dans l'intimité des véritables amours, celles où l'on accueille tout de l'autre, de l'irréductiblement et radicalement Autre. Car l'amour, c'est le bonheur qu'il y a à rencontrer la différence et à savoir s'en augmenter. Au fond Catherine Paysan dresse ici un portrait universel : celui des amoureux qui toujours, relèvent les défis innombrables et toujours inconsidérés de ce qu'est aller à la rencontre de l'autre, du différent, de l'étranger à soi-même.

Lire la suite : L’enterrement d’un juif hongrois : une bouleversante et posthume déclaration d'amour

Maitres du mondePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Dans le roman "Maîtres du monde", Victor Cohen Hadria convoque la psychanalyse, la littérature et la révolution numérique pour une célébration fantasque et littéralement parabolique au seuil du  troisième millénaire. A quelques heures de la bascule en l'an 2000 son héros se prépare en effet activement à orchestrer l'apocalypse sur Terre depuis Trieste, lieu culturellement symbolique s'il en est.

Lire la suite : Victor Cohen Hadria : un roman "parabolique" sur la fin du monde

Nue sous la lunePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ La narratrice vient de quitter l'homme qu'elle aime. Non, de s'enfuir. De s'arracher de lui. D'échapper à la mort. Encore cette mort-ci n'était-elle pas le contraire ou le terme d'une vie, mais plutôt une plongée dans le néant auquel la condamnait un amour irraisonné et total pour son seigneur et maître. Quand elle le rencontre elle est encore un sculpteur, comme lui, et elle a des amis, des avis aussi ; peu à peu elle deviendra personne.

Lire la suite : Nue, sous la lune : une fuite en avant vers l'éclatement intime


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