Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Depuis 2001 et « En l’absence des hommes », Philippe Besson est fidèle au rendez-vous de la rentrée d’hiver. Ainsi, cette année, il présente son dix-huitième roman, « Arrête avec tes mensonges »- clin d’œil à ce que lui disait sa mère quand, enfant puis adolescent, il racontait tant et tant d’histoires. Au fil du temps, il s’est imposé comme le « peintre en sentiments ». Auteur de la délicatesse et de la sensibilité, il raconte son premier amour à 17 ans avec Thomas Andrieu, à Barbezieux- petite ville de province française où il est né et a grandi. « Arrête avec tes mensonges » est un roman du souvenir, de la mémoire ; d’amour, surtout. Il y a une bonne dose de nostalgie et de passion. Une histoire ressurgie lorsqu’en 2007, Philippe Besson assure la promo d’un de ses livres à Bordeaux et que, durant l’interview avec une journaliste, il voit un homme -de dos, crie : « Thomas ».
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Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Une bouleversante et posthume déclaration d'amour. Le style en est élégant et sobre, soigné jusqu'à multiplier les relatives et autres propositions d'une seule phrase lancée sur autant de lignes qu'il faut au sentiment pour se dire et à la pudeur pour se taire. Inhabituel et reposant à l'heure de gloire du zapping littéraire et où la syntaxe romanesque prend parfois l'allure de pitchs pour reality show. L'histoire, elle, est simple: il s'agit d'amour. Mais de l'amour vrai, car l'histoire est vraie. On y apprend combien l'amour, quand il est aussi vrai, peut être justement simple face à l'adversité : l'auteur relate ici le vécu éprouvant de son mari et retrace certaines péripéties autobiographiques de leur union. Une union laborieusement admise par l'entourage car Annie et Emil se distinguent d'emblée par leur confession, leur origine, leur nationalité. Et ce n'est pas la moinde qualité de ce roman que de donner à entrer dans l'intimité des véritables amours, celles où l'on accueille tout de l'autre, de l'irréductiblement et radicalement Autre. Car l'amour, c'est le bonheur qu'il y a à rencontrer la différence et à savoir s'en augmenter. Au fond Catherine Paysan dresse ici un portrait universel : celui des amoureux qui toujours, relèvent les défis innombrables et toujours inconsidérés de ce qu'est aller à la rencontre de l'autre, du différent, de l'étranger à soi-même.
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Dans le roman "Maîtres du monde", Victor Cohen Hadria convoque la psychanalyse, la littérature et la révolution numérique pour une célébration fantasque et littéralement parabolique au seuil du troisième millénaire. A quelques heures de la bascule en l'an 2000 son héros se prépare en effet activement à orchestrer l'apocalypse sur Terre depuis Trieste, lieu culturellement symbolique s'il en est.
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Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ La narratrice vient de quitter l'homme qu'elle aime. Non, de s'enfuir. De s'arracher de lui. D'échapper à la mort. Encore cette mort-ci n'était-elle pas le contraire ou le terme d'une vie, mais plutôt une plongée dans le néant auquel la condamnait un amour irraisonné et total pour son seigneur et maître. Quand elle le rencontre elle est encore un sculpteur, comme lui, et elle a des amis, des avis aussi ; peu à peu elle deviendra personne.
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Par Nicolas Bodou - Lagrandeparade.fr/ France année zéro. « Ce jour-là , il avait l’impression de respirer du vide. Il y avait quelque chose de lent et de lourd dans cette atmosphère de soir et de ville. Quelque chose de final. »
Lire la suite : Guerilla : un roman d'anticipation dérangeant et qui suscite le débat
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Un privé se rend dans une ville pour y mener une enquête pour laquelle on l'a commandité. Le voilà fraichement débarqué sur un quai de gare, à attendre que ses clients viennent le chercher. Le voilà à attendre que des indices viennent à se manifester jour après jour.
Lire la suite : J'enquête : un anti-polar teinté de poésie urbaine et d'absurde
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Il y a ceux qui qui ont connu et vécu l’année 1968 et Mai 68, et ceux trop jeunes qui en ont entendu parler, au gré de quelques discours politiques et philosophiques…il faut bien trouver les coupables de nos insuffisances et de nos échecs.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Si les plus audacieux choisiront leurs cadeaux livresques parmi les titres parus en 2016, on ne pourra reprocher aux plus prudents de préférer miser sur un classique. Et sans aller jusqu'à Balzac, Flaubert ou Stendhal ( qui pourraient faire ressurgir des cauchemars scolaires - à éviter donc le 25), opter pour un auteur contemporain peut être une solution satisfaisante. Aujourd'hui lumière donc sur les oeuvres d'Eric Emmanuel Schmitt, qu'on ne présente plus.
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Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ « Vous autres gens méthodiques, il vous faut toujours un début » ; c’est par cette phrase que commence le roman : le narrateur dont nous ne connaîtrons jamais le nom, s’adresse à un psychiatre et lui raconte son histoire. Vendeur de téléphone mobile, il mène une vie sans éclat, terne, évoque le week-end prolongé du 1er mai avec son patron, "Télévision, bières, jeux vidéo et, sur un convertible que nous ne donnerions pas la peine de convertir, Marion." Mais un appel téléphonique lui apprend la mort de son père…leurs rapports étaient rares et distendus ; cet ancien contrôleur des impôts de 68 ans était, après le décès de son épouse, devenu solitaire, méfiant, replié sur lui-même ; ce passionné de mots croisés était distant, insensible, indifférent aux autres. Le narrateur va se rendre dans cette petite ville de province pour régler les funérailles et s’occuper de la maison paternelle….
Lire la suite : L’Ascendant : un roman glacial pour un indicible héritage…!
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Lucien a 16 ans, en 1924, lors d’un rassemblement syndicaliste et politique où son père disparait dans des circonstances troublantes…Depuis son plus jeune âge, il grandit dans le communisme et est « accompagné » par le Parti Communiste ! Il devient apprenti libraire aux "Corps Intermédiaires", une librairie spécialisée de livres anciens et rares, appartenant à Edouard Mesens, étrange et énigmatique individu. Lucien va y croiser Laura une jeune italienne exilée qui étudie au Collège de France auprès de Frédéric Joliot-Curie. Cet amour naissant va traverser la période de la deuxième guerre mondiale où chaque situation, chaque antécédent, chaque pensée, chaque relation, chaque acte peut avoir des conséquences graves. Laura contribue aux recherches sur une matière très particulière, la pechblende qui va donner par scission et fission la bombe atomique. Laura et Lucien, deux mondes différents et éloignés, -la physique et la littérature-, vont fusionner et faire ensemble l’apprentissage de l’amour, leur éducation sentimentale….une disciple de Joliot-Curie et un communiste, comment vont-ils éviter les pièges de la Gestapo et de la police de Vichy ?
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Par Nicolas Bodou - Lagrandeparade.fr/ Picot, chômeur de son état, est hébergé par son ami Totor, dont la capacité à ne rien faire de la journée, mêlée à une passion dévorante pour l’œuvre de Jean-Sébastien Bach, en font un compagnon de misère tout à fait iconoclaste ! Mais grâce à sa capacité à mentir et à exagérer ses compétences face au conseiller du pôle emploi, Picot réussit a trouvé un poste de vigile chez un concessionnaire de camping car il réussit même à faire embaucher Totor, ce qui tient du miracle, ou de l’inconscience, c’est au choix!
Lire la suite : La fête est finie : 240 pages d’inadaptation volontaire au monde moderne
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ De 1936 à 1939, la guerre civile opposa le gouvernement républicain espagnol à une insurrection nationaliste et militaire dirigée par Franco. Les franquistes soutenus par la "sainte mère l’Eglise" et par la Phalange parti d’extrême droite, reprennent par le sang et les armes le pouvoir. Un théâtre d’horreurs, d’assassinats, de délations, de parodies de procès, et d’exécutions sommaires…. les arènes sont les enceintes festives de ces fusillades à la chaîne.
Par Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Sous le pseudonyme de Dorral Keepsake, François Doralli est un auteur traduit dans le monde entier ; il vit aux Etats-Unis avec son épouse. Invité d’honneur du festival du polar à Metz, Dorral retrouve la France, ses racines, ses souvenirs. Elisa, une amie d’enfance, le convainc de retrouver Nathaniel son fils de neuf ans, disparu…enlèvement, fugue, manipulation ? Dorral l’écrivain est un spécialiste des disparitions, dans ses romans…François saura-t-il localiser la trace du garçon et dénouer cette énigme ? Au cours de cette enquête le passé éclabousse François, les fantômes réapparaissent, l’amour défie la mort…
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Dans sa préface à la réédition de « C’est ainsi que les hommes vivent », Jean-Christophe Ruffin, de l’Académie Française, rappelle que Pierre Pelot (71 ans) habite le même village que là où il est né et que ce lieu-dit s’appelle la Tanière. A première vue Pierre Pelot – l’homme aux 200 romans écrits et publiés – ressemble à un homme des cavernes, avec sa barbe noire et son air hirsute, mais il n’y a pas plus gentilhomme sur terre : les lecteurs pouvaient le constater lors des séances de dédicace sur les salons littéraires. Traduit dans plus d’une quinzaine de langues, il s’est essayé à quasiment tous les genres : western, science-fiction, roman noir, préhistoire… L’adaptation de « L’été en pente douce », en 1987, l’a rendu populaire. Depuis la disparition de son fils, il vit reclus dans sa tanière mais ses lecteurs, comme son éditeur, ne l’oublient pas. La preuve…
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