Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ L’été, des jeunes des quartiers Nord de Marseille profitent du beau temps et du farniente pour défier la pesanteur : ils se jetent du haut de la corniche Kennedy, pas très loin du Vieux Port. Un mauvais saut, une réception malheureuse et les voilà handicapés à vie, voire sans vie. Mais Sylvestre Opéra, policier diabétique sur le déclin, veille au grain, carnet d'amendes à la main. Un duel au sommet se joue entre minots et « vieux » flic, vertige contre vol plané, le tout sous les yeux d'une jeune Suzanne fascinée. Ça c’était dans Corniche Kennedy, le court roman de Maylis de Kerangal (Verticales 2008 / Folio 2011).
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Notre révolution intérieure est un documentaire français réalisé par Alex Ferrini, dont c’est le premirr long-métrage.Et ça se sent… c’est frais, culotté, décomplexé mais un peu décousu. Il emporte néanmoins l’adhésion par son intelligence et son bon sens. Mais les convaincus (qu’il y a une autre manière de vivre) n’apprendront pas grand-chose et les réfractaires aveuglés par leur train-train quotidien n’auront pas la curiosité d’aller voir ce film. Et c’est bien dommage! Le pitch : remettant en cause le monde qu’ils ont connu jusqu’à aujourd’hui, trois jeunes délaissent leur quotidien et leurs habitudes pour partir en voyage. Cette recherche de la connaissance va changer leur regard mais surtout les amener à découvrir la possibilité d’une autre existence. Une invitation à reprendre les commandes de nos propres vies...Ce parcours initiatique va peu à peu leur permettre de changer leur regard sur la vie, d'appréhender une autre façon de se comporter et prendre les rênes de leur destin.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Yehia est un chef cuisinier d’une grande bonhomie. Avec son fils Refaat, passionné de recettes et de saveurs, coeur tendre et délicat, et son cadet Galal, coureur de jupons et repris de justice, ils préparent des banquets pour des cérémonies de fête. Lors d'un mariage paysan durant lequel Yehia et ses fils ravissent les papilles des convives, un homme d'affaires de la région et sa riche et exécrable épouse proposent de racheter leur commerce. ‎Yehia refuse et la proposition tourne vite à la menace…
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ L'enfance de Marc Lahore a été imprégnée des septième et neuvième arts. Plus tard, à l'université, il suit un parcours d'angliciste, se passionne pour Chaucer et Shakespeare, en même temps qu'il commence à "bidouiller" en tant que projectionniste bénévole et monteur audiovisuel. Détenteur du Capes, il l'abandonne pourtant très vite pour s'adonner à ses premières amours et s'attaquer au court-métrage. Entre 2013 et 2015, il monte des oeuvre fort singulières aux univers variés dont un polar SDF (Pirates), une mini-série historique (Lune Rousse), un film de Boxe ( KAMI) ainsi qu'une comédie subversive(DO).
"The Open" est son premier long-métrage ; il l'a écrit, produit aux côtés de Cyril Cadars, réalisé et monté (avec Benjamin Minet). Un film au micro-budget "tourné à 9" seulement, à l'écriture aussi déroutante qu'originale. Un tournoi de tennis grandeur nature délicieusement improbable dans un monde post-apocalyptique vagissant. Tout à la fois drôle, poétique, métaphysique, absurde, ce film brillant "joue avec les couloirs" pour nous inviter à réfléchir sur notre propre essence. Y est dépeinte de manière aussi barrée que jubilatoire la quête sportive - aussi absolue que désespérée - d'êtres en errance dans un monde hostile. Comment résistent-ils à la folie qui les guette? Par une maîtrise de soi retrouvée par le sport. Trouver un dérivatif pour penser à autre chose. Inventer un truchement pour rester libre. Un manifeste pour l'absurdité diablement sensé. Dans ce long-métrage - dont on applaudit le montage et la photographie superbes - les trois comédiens font preuve d'une belle énergie intestine et d'un jeu d'une sincérité désarmante. Le scénario, enfin, est tout bonnement génial tant il réussit à infuser une étonnante tension qui ne retombe avec intelligence qu'à la fin de ce match cinématographique qui multiplie les aces.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « La Supplication », chef-d'oeuvre de la Biélorusse Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature 2015, a paru en 1997, onze années après la fusion du réacteur numéro quatre de la centrale Lénine, à Tchernobyl (Ukraine). Le réalisateur luxembourgeois Pol Cruchten (53 ans), lui, le découvrit quelques années plus tard, en regardant la télé : « Michel Field le décrivait comme l'un des plus grands événements littéraires de la fin du XXe siècle, explique-t-il. Je l'ai acheté dès le lendemain et je l'ai lu d'une traite. J'étais totalement fasciné. J'ai immédiatement pensé que ce livre ferait un bon film, mais je ne savais pas comment m'y prendre. » Son film a reçu trois grands prix au Festival de Trieste (Italie), du Film International de l’Environnement et à Minneapolis (Etats-Unis).
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Polina est un long-métrage qui s'inspire du brillant roman graphique éponyme de Bastien Vivès, scénarisé par Valérie Müller (réalisatrice) et Angelin Preljocaj ( chorégraphe renommé sur la scène internationale). Il narre l'histoire d'une petite fille russe dont les parents ont beaucoup sacrifié pour lui permettre de devenir danseuse-étoile, qui choisit pourtant de suivre un beau danseur français, Adrien (interprété par Niels Schneider), à Aix-en-Provence quelques mois seulement avant de pouvoir prétendre entrer au Bolchoï (ce "symbole de la Russie", "sa fierté", "le ballet au plus grand répertoire du monde" avec ses "danseurs virtuoses") et dont le parcours sera semé de questionnements, de désillusions et de douleurs pour réussir à trouver sa voie.
Lire la suite : Polina : de Bastien Vivès à Angelin Preljocaj, du Bolchoï à la danse contemporaine
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Close Encounters with Vilmos Zsigmond » (clin d’œil au film traduit « Rencontre du Troisième type » de Spielberg), dont il a éclairé le deuxième film (« Sugarland Express en 1974), après « Duel », son premier film, est un documentaire français, de Pierre Filmon (qui porte bien son nom !) sur le célèbre directeur de la photographie, d'origine hongroise, Vilmos Zsigmond, qui a contribué à changer le visage du cinéma américain.
Lire la suite : Close encounters with Vilmos Zsigmond : un documentaire pour cinéphiles de qualité
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Il était une fois, en Pologne, dans les années 30, un garçon Léo, qui aimait une fille, Alma. Il lui avait promis de la faire rire toute sa vie mais la Guerre force la séparation : tandis qu'Alma a fui à New York, Léo réussit à survivre miraculeusement, pour la retrouver et tenir sa promesse.
Lire la suite : L'histoire de l'amour : un long-métrage mémorable du talentueux Radu Mihaileanu
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Vincent a passé vingt-trois en prison suite au meurtre non-prémédité d'un membre de son village d'alors. Il obtient un aménagement de peine et son cousin, Didier, l'accueille dans sa ferme pour ses dix derniers mois de réclusion, sous la surveillance d'un bracelet électronique. Didier vit avec une jeune infirmière, Mim', et entretient une haine farouche pour sa propre génitrice qu'il ne voit plus du tout depuis le suicide de son père. Cette dernière, par l'intermédiaire de Mimosa, le menace de le déshériter avec un chantage morbide.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Lucie, jeune parisienne qui souhaite devenir "nez", a décidé de partir au Moyen-Orient pour un voyage d'études. Avec sa moue d'ange, ses cheveux blonds comme les blés et sa spontanéité naïve, elle a grandi en étant persuadé que le monde n'est pavé que de bonnes intentions. A la sortie de l'aéroport, emportée par l'enthousiasme du voyage, elle interpelle un taxiteur, Younes, et le persuade - malgré ses réticences - de la conduire à son hôtel. Ce dernier la livre à un groupe d'islamistes dans lequel figure notamment Abou, un "converti" français venu faire le djihad.
Lire la suite : La chute des hommes : Errare humanum est, perseverare autem diabolicum
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/À la fin de l'été, Louise ne se presse pas pour préparer ses affaires, refermer son appartement de villégiature des Lilas Bleus et rejoindre la gare pour monter dans le dernier train de la saison. Ce dernier, qui dessert la petite station balnéaire de Biligen, part ainsi sans elle et soudain Louise réalise qu'elle se retrouve toute seule dans une ville désertée. Le temps se dégrade rapidement et les grandes marées de l'équinoxe de septembre surviennent, stoppant l'électricité et les moyens de communication. Louise pourra-t-elle survivre à l'hiver? Elle n'a pas peur en tous cas et affronte la situation avec courage. S'improvisant Robinson, n'hésitant pas à commettre du vandalisme de premières nécessités, elle se construit une cabane sur la plage et va peu à peu apprivoiser les éléments naturels... et la solitude. Les souvenirs s'invitent certains jours et un matin, un nouveau compagnon décide de partager l'aventure avec elle...
Lire la suite : Louise en hiver : de la solitude et de la délicatesse par Jean-François Laguionie
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Il y avait eu un premier volet, "Operation Corréa ( Les ânes ont soif) en 2015. Pierre Carles et Nina Faure reviennent en 2016 avec "on revient de loin" pour poursuivre leur enquête sur les réalités du gouvernement du président équatorien Rafael Correa.
Lire la suite : On revient de loin : Rafael Correa, homme providentiel en Equateur..ou pas?
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Afectados (rester debout) » est un documentaire très touchant qui commence par un long plan fixe de nuit. Depuis une colline on distingue une cité HLM faiblement éclairée dans une vallée bétonnée. C’est froid, humide et intemporel. Le son est atténué, étouffé. Puis la caméra se rapproche. Un train de banlieue passe dans un vacarme de RER, ou de TER, que nous connaissons bien en France. Nous pourrions d’ailleurs être en France, comme vous allez le voir (espérons, car c’est un beau film). Mais nous sommes en Espagne… Plus précisément en Catalogne, dans la banlieue de Barcelone. A l’entrée d’une entrée d’immeuble, où l’on s’affaire, des dizaines de personnes s’aident à porter des chaises et des tables dans une grande salle qui ressemble à un gymnase. On comprend qu’une réunion va avoir lieu, mais pour quoi faire ? Certains parlent en castillan (les étrangers, les immigrés) d’autres en catalan. Nous apprenons qu’ils ont été expulsés de leur maison. Que la « crise » financière et économique qu’ils subissent est passée par là . Des enfants de toutes les couleurs jouent. La mine des adultes est souvent blême et grave mais certains d’entre eux ont des yeux vifs et combatifs. Nous allons découvrir au fil du film pourquoi.
Lire la suite : Afectados: le peuple uni jamais ne sera vaincu…
Par Nelly Bonnet - Lagrandeparade.fr/ A ceux qui prennent autant de plaisir à enguirlander leur maison en décembre qu’à la couvrir de toiles d’araignées en octobre, réjouissez-vous : C’est halloween avant l’heure !
Les monstres auront des tentacules et sous leurs boucles de poupées les petites filles dévoileront des mâchoires aux crocs acérés. Ils ont des visions d’horreurs, vomissent des abeilles, font jeux de tous massacres et agitent de morbides marionnettes, mais les Enfants Particuliers de Tim Burton ont aussi des yeux vraiment… délicieux !
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