Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Adolescente, elle se rêvait artiste peintre et se lança dans des études d’art au San Francisco Art Institute. Mais Annie Leibovitz (née le 2 octobre 1949 à Westbury dans le Connecticut) suit aussi, le soir, des cours de photographie.
Lire la suite : Annie Leibovitz au travail : tout pour la photo…
Par Odette Martinez Maler - Lagrandeparade.fr/ L’exposition Chris Marker, visitable jusqu’au 29 juillet 2018 à la Cinémathèque de Paris, retrace l’itinéraire d’une vie de création et de combats intellectuels autant que politiques. Conçue à partir de l’archive Marker déposée dans cette institution patrimoniale, elle a le grand mérite de nous proposer un parcours simple et éclairant à travers l’une des œuvres les plus fertiles et les plus touffues des XXème et XXI siècles.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Pas la série télé, avec Tom Selleck, non… Créé en 1947, Magnum est un groupe de photographes de haute volée qui parcourent le monde entier pour photographier des évènements marquants.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Né en 1908, Henri Cartier-Bresson s'intéressa d'abord à la peinture et au surréalisme avant de se tourner vers la photographie. Grand voyageur, il eut l'occasion de travailler au cours de ses périples avec le cinéaste Paul Strand puis, de retour en France, avec Jean Renoir avant de partir filmer la guerre civile espagnole. En 1940, il est fait prisonnier avec son bataillon "Film et Photographie" et il tentera trois fois de s'évader du stalag, la dernière tentative étant la bonne. En 1945, il revient en Allemagne pour "accompagner la libération des prisonniers et les aider à trouver une place dans la société d'après-guerre". L'une de ses photos les plus connues, d'ailleurs, a été prise au camp de Dessau et montre une femme, une ancienne prisonnière, accuser violemment une autre ( qui l'avait sans doute dénoncée à la Gestapo) au sein d'une foule.
Lire la suite : Cartier-Bresson : un hommage en vignettes et en clichés du photographe de l'instant
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Vous a-t-on aussi obligé à être sur la photo avec le Père Noël ? Dans ce cas ce livre peut vous servir de thérapie : « Nous étions si pauvres qu'un beau Noël mon vieux père est sorti et a tiré un coup de fusil, puis en rentrant il nous a annoncé que le Père Noel venait de se suicider. ». Cette phrase du boxeur Jake La Motta (celui qui fit tomber notre grand Marcel Cerdan) pourrait illustrer ce drôle de livre, « Affreux Noël », dont on a l’impression de déjà connaître les photos, pour avoir vu, ou vécu soi-même ces séances photos obligatoires dans un supermarché.
Lire la suite : Jean-Marie Donat : Pour ceux et celles qui n’aiment pas fêter Noël…
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Un beau livre (court et de petit format, pour changer…) raconte, dans un premier temps, un moment historique de la « guerre froide » entre Cuba et les Etats-Unis, à travers la publication de l’interview de Jean Daniel, paru dans l’Express en 1963, accompagnée des photographies de Marc Riboud. Dans un second temps, l’ouvrage propose un portrait de Cuba et de ses habitants, à travers 52 clichés en noir et blanc, pris la même année.
Lire la suite : Photo / exposition "Visa pour l’Image de Perpignan" : le « Cuba » de Marc Riboud
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Vous souvenez-vous du photographe joué par Sean Penn dans « La vie rêvée de Walter Mitty », réalisé par Ben Stiller ? Et bien, Art Wolfe, c’est le vrai. Sauf qu’il ne travaille pas pour le dernier numéro de Life, mais pour National Geographic. Cet américain, né en 1951, est « le » spécialiste de la nature, des animaux. Mais aussi des hommes, photographiés partout dans le monde.
Lire la suite : National Geographic : un chant d’amour au monde
Par Romain Rougé - Lagrandeparade.com/ Non, ce classement ne fera pas apparaître les décevantes dernières saisons de What We Do in the Shadow et Evil ou encore la quatrième saison jouissive mais un brin répétitive de Slow Horses. Pour autant, il y a eu du très bon côté séries en 2024. Voici notre classement, toujours aussi subjectif.
10. Fargo – Saison 5 (FX / Canal+)
Si elle se retrouve au pied du classement, c’est uniquement parce que le cinquième opus de cette brillante anthologie télévisuelle a été diffusée à cheval entre 2023 et 2024. Car c’est certain, cette saison signe un retour en force de la série qui s’est emparé avec audace et brio de la thématique des violences faites aux femmes. On y retrouve Juno Temple et Jon Hamm qui excellent, une ambiance halloweenesque, une Amérique abîmée par l’ère trumpienne ou encore un déroutant mangeur de pêchés… Bref, dix ans après sa première saison, Fargo est toujours aussi jouissive dans sa loufoquerie comme dans son sérieux, dans sa forme comme dans son fond.
9. Culte – Saison 1 (Prime Video)
Bienvenue dans les coulisses de l’émission qui a chamboulé le paysage audiovisuel français. En 2001, Loft Story débarquait sur M6 avec le tourbillon médiatique qui l’a accompagné, entre adulation et répulsion. Culte reprend les grands enchaînements de la naissance à la conclusion de l’émission à travers les personnages qui en ont été les « héros », de Loana à Alexia Laroche-Joubert. Si les six épisodes font avance trop rapide sur les semaines de diffusion de l’émission, ils sont suffisamment brillamment écrits et incarnés pour faire de ce Culte très addictif une des meilleures séries françaises de l’année.
8. True Detective: Night Country (HBO)
Délocalisée sur les terres sombres et glacées de l’Alaska avec une dose de moins de testostérone, la nouvelle saison d’une des prestigieuses séries HBO a réussi sa transition, notamment grâce à son duo de téméraires enquêtrices (incarnées par Jodie Foster et Kali Reis) et ses décors de fin du monde. Si l’enquête à la lisière de l’ésotérisme sent parfois le réchauffé, sa résolution intelligente qui fait appel à notre imaginaire est savamment amenée. À la manœuvre, Issa López, nouvelle showrunneuse qui a repris le flambeau de Nic Pizzolatto en lorgnant davantage du côté de Twin Peaks ou d’X-Files. Nous ne sommes pas au niveau de l’inoubliable saison 1, mais on s’en est rapproché.
7. Acapulco – Saison 3 (Apple TV+) / Shrinking – Saison 2 (Apple TV+) / The Big Door Prize – Saison 2 (Apple TV+)
Difficile de départager ces trois pépites de comédies qui savent si bien – chacune avec un style très différent – philosopher sur nos vies contemporaines. Shrinking, Acapulco et The Big Door Prize ont poursuivi leur petit bonhomme de chemin en évoquant avec intelligence et tendresse ces passés qui ne reviendront jamais.
Trois séries ceintes d’une douce mélancolie, ancrées dans le présent, ultra réconfortantes, à consommer avec modération pour en apprécier toute la teneur réparatrice. Une dose de lâcher-prise bienvenue dans une année 2024 débordante de morosité. Une mauvaise nouvelle cependant : The Big Door Prize a depuis été honteusement annulée, sans résolution, au terme de sa deuxième saison.
6. Ripley (Netflix)
Après Beef l’an dernier, Netflix nous refait le coup de la minisérie magistrale que l’on n’attendait pas. La révélation Ripley, c’est un Andrew Scott qui crève l’écran, métamorphosé en inquiétant usurpateur à la prestance reptilienne. L’histoire se déroule cette fois dans un univers noir et blanc ultra soigné qui vient sublimer les faits et gestes de ce prédateur imperceptible. Visuellement, Ripley est un somptueux voyage immersif et contemplatif, qui plus est dans une Italie fellinienne, fantasmée et intemporelle. Mais c’est surtout une captivante et redoutable plongée dans la psyché humaine.
5. Sugar – Saison 1 (Apple TV+)
À l’instar de Ripley, Sugar repose sur un personnage complexe et énigmatique, évoluant cette fois dans un Los Angeles néo-noir mâtiné de fantastique. Mais a contrario, Apple TV+ n’a (pour une fois !) pas adapté un livre ou un film : cette création originale bien que très référencée (ah, ces jubilatoires hommages aux films noirs !) est tout droit sortie de l’imagination du cinéaste Mark Protosevich à qui l’on doit The Cell, I Am a Legend ou encore Thor. Si l’intrigue principale (la disparition de la fille d’un producteur hollywoodien) perd vite de son intérêt, Sugar vaut pour son ambiance envoûtante, son jeu d’acteur (fascinant Colin Farrell) et son twist scénaristique aussi inattendu que génial…
4. House of the Dragon – Saison 2 (HBO / Max)
C’est vrai, le final est un tantinet anticlimatique. Mais là où la première saison pêchait un peu par orgueil, cette saison s’assume en s’éloignant de la barbarie gratuite et des excès de grandiloquence. Portée par une galerie d’extraordinaires personnages aux ambitions aussi démesurés que leurs dragons, House of the Dragon devient un grand spectacle devant lequel on reste souvent le souffle coupé. Plus centrée sur l’action de ses protagonistes - en premier chef(fe) Rhaenyra Targaryen (l’épatante Emma d’Arcy) – la saison 2 est aussi une passionnante réflexion sur les héritages génétiques et familiaux. À plusieurs reprises cette année, House of the Dragon a prouvé qu’elle n’est pas un simple prequel de Game of Thrones, particulièrement avec les épisodes « The Red Dragon and the Gold » et « The Red Sowing », petits chefs d’œuvres qui la hissent aisément au niveau de la série mère.
3. Interview with the Vampire – Saison 2 (Paramount+)
La saga vampirique adaptée des romans d’Anne Rice maintient son niveau de qualité en pulsant au rythme d’une identité queer assumée et décomplexée. Interview with the Vampire prend toujours le temps de raconter son histoire, nuançant des personnages toxiques pour en faire des créatures complexes dévorées par une angoisse existentielle ou la rage d’aimer. La série repose d’ailleurs beaucoup sur l’alchimie magnétique de ses acteurs : un charme qui opère derrière l’écran jusqu’à nous repaître de scènes dramatiques d’une intensité folle (la tentative de suicide de Louis, la disparition de Claudia, le face-à-face déchirant entre Louis et Lestat dans le dernier épisode…). Si l’absence de Lestat (l’impeccable Sam Reid) se fait néanmoins un peu sentir tout au long de la saison, la finesse de l’écriture et la justesse de l’interprétation élèvent le deuxième chapitre de la série au rang des meilleures productions actuelles.
2. Somebody Somewhere – Saison 3 (HBO / Max)
Somebody Somewhere n’a qu’un seul défaut, celui d’être trop courte ! En 7 petits épisodes, la dernière saison de ce bijou télévisuel nous conduit vers l’acceptation de soi et des autres, ce qui restera, in fine, l’épine dorsale de la série. Si l’ombre du deuil et les mille et une façons de le gérer a toujours plané sur les épisodes, en véritable ode aux inadaptés qu’elle est, la série a su épaissir son histoire et ses personnages, abordant la différence avec une authenticité et une sincérité rarement atteintes à la télévision. Émouvante, attachante, drôle et très humaine, Somebody Somewhere brosse également le portrait d’une Amérique rurale, loin des clichés qui la disent peuplée de ploucs décérébrés. Voici des quidams avec des rêves et des peines, à l’évolution lente et mélancolique, pour qui les grands plaisirs de la vie peuvent se résumer à un donut dégusté au resto du coin ou à une longue balade dans les prairies infinies du Kansas.
1. Industry – Saison 3 (HBO / Max)
Avec son ossature tech striée de trahisons shakespeariennes, relations brutales et revirements épiques, Industry est une épopée brûlante sur les arcanes froides et inhumaines de la haute finance londonienne… Si le jardon financier est toujours imbitable, le tour de force de la série réside à provoquer chez nous un incompréhensible attachement à ces jeunes et ambitieux traders « kervielesques », eux-mêmes victimes de la broyeuse dans laquelle ils sont jetés... Dans cette remarquable saison, Industry poursuit son exploration d’un monde qui pourrit de l’intérieur en jetant l’opprobre sur les déboires personnels et professionnels des protagonistes, toujours shootés à l’ambition et au profit, pétris de cynisme exacerbé et acteurs ramifiés à une financiarisation tentaculaire du monde. Mais Industry, c’est aussi (et surtout !) la série qui a fait émerger deux puissants personnages féminins, nous faisant clairement basculer dans un changement de paradigme : exit les Walter White, Don Draper, Tony Soprano, Dexter Morgan ou Vic Mackey des années 2000/2010, place à ces stupéfiantes antihéroïnes des années 2020 que sont Yasmin (Marisa Abela) et Harper (Myha'la Herrold).
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Par Romain Rougé - Lagrandeparade.com/ Fruit de l’imagination de Patrice Joseph Blanc qui a collaboré avec la société de production montpelliéraine Miyu Distribution et le studio d’animation Les Fées Spéciales (également basée à Montpellier), Anthéor est une pépite d’animation qui met en lumière la vitalité (et le talent !) des productions locales. Nous l’avons découvert lors du 46e Cinémed dans la section « Courts métrages d’Occitanie ».
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Par Romain Rougé - Lagrandeparade.com/ Ce délicieux court-métrage signé de l’italienne Giulia Grandinetti a remporté le prix Canal+ au 46e Cinémed, avec la promesse d’une diffusion prochaine sur la chaîne cryptée.
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Par Romain Rougé - Lagrandeparade.com/ À Montpellier, Francesca Comencini a ouvert le 46e Cinémed avec la projection en avant-première de Prima la vita, une autobiographie qui relate ses relations à la fois aimantes et tumultueuses avec son père, le cinéaste Luigi Comencini. À l’occasion d’une rencontre presse, la réalisatrice est revenue sur la genèse du film et ce qu’elle a voulu transmettre à travers cette œuvre.
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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Régulièrement, on les voit au cinéma, à la télé, au théâtre. Elles et lui sont comédien.ne.s, connu.e.s et reconnu.e.s- même à l’international, pour certain.e.s. Ces temps-ci, cinq d’entre eux ont fait un pas de côté, changé de couloir. Cinq d’entre eux (Rachida Barkni, Anne Brochet, Marthe Keller, Alice Pol et Jean Reno) ont écrit un livre- récit, roman, autobiographie, souvenirs… Revue de détails, et bonne lecture !
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.com/ Il est des voyages qu’on ne saurait refuser. Ainsi, d’un voyage au cinéma sur plus de sept cents pages avec, pour guide, un élégant monsieur qui porte beau ses 93 printemps. Né dans une famille juive de marchands de biens lorrains, Gilles Jacob, au fil du temps, a été, entre autres, journaliste et critique cinéma, romancier, président du prix Louis-Delluc (tenu pour le Goncourt du cinéma) et aussi, et surtout personnage essentiel du Festival de Cannes pendant une trentaine d’années (1978-2014) comme délégué général puis président. « Cinéman » incontournable d’en France, en ces temps de 77ème Festival cannois, il se glisse en librairies avec « A nos amours ! », un épais livre signé avec ses complices Marie Colmant et Gérard Lefort, tous deux longtemps journalistes à « Libération ». En une trois centaine de chapitres plus ou moins longs de A à Z, d’Isabelle Adjani à Roschdy Zem, il dresse un « florilège des actrices et acteurs français » de la naissance du film parlant à nos jours. En avant-propos, il précise : « Les monstres sacrés, les stars, les noms ‘’au-dessus du titre’’ sur l’affiche, les seconds rôles, les troisièmes couteaux… autant d’espèces d’acteurs et d’actrices qui nous font rêver. Aux personnages qu’ils font vivre par procuration, ils offrent leur physique, leur comportement, leurs sentiments, leurs voix, leur mentalité, jusqu’à leurs petites manies. (…) Il ne s’agit pas d’un dictionnaire mais plutôt d’une ode à trois voix évoquant en toute subjectivité des artistes choisis et estimés ». Un florilège subjectif, forcément subjectif, ce qui peut expliquer l’absence de quelques-un.e.s comme Louis Jouvet, Fabrice Luchini ou Jean Rochefort…
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