Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Partant du constat féroce que notre monde contemporain est en perdition, David Ayala et sa conséquente troupe d'acteurs nous invitent à une vision apocalyptique de l'humanité. Y errent des possédés, des dépossédés, des furieux, des nantis, des imposteurs, des menteurs, des infâmes, des "criminels en col blanc", des hyper connectés....et des insurgés. Tous accompagnés de textes ( passionnants) du Comité Invisible, d'Edward Bond, de Guy Debord et de Pier Paolo Pasolini.
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ « La vie et le mensonge sont synonymes » écrivait Dostoïevski. C’est sur ce thème que repose « Mariage et Châtiment », la nouvelle pièce mise en scène par Jean Luc Moreau. Edouard, quinquagénaire marié et heureux avec Marianne, se retrouve obligé de mentir pour justifier son absence au mariage de son meilleur ami. Il se retrouve confronté à un dilemme : lui qui aime tant la vérité plonge dans une série de mensonges qui vont détruire son couple, remettre en cause sa fidèle amitié et toutes les croyances qu’il pouvait avoir en l’Homme. Par lâcheté, plus que par appât du jeu, Edouard va se retrouver dans des situations plus cocasses les unes que les autres. Malgré toutes ses manœuvres pour rétablir les vérités, il s’enfonce dans un interminable cauchemar entrainant avec lui les gens qui lui sont chers.
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Philippe Tesson, propriétaire du Théâtre de Poche, a rappelé (lors de la première de « Jules Renard, l’Homme qui voulait être un arbre »), que le dit Renard n’était pas oublié mais pas toujours reconnu à sa juste valeur. Il a loué l’entreprise de Catherine Sauval, émue aux larmes, mais aussi enjouée et espiègle, comme pouvait l’être l’auteur de « Poil de Carotte ». Passé le moment de surprise : « comment une femme peut-elle parler au nom de l’homme illustre ? On est pris par les mots… Les doux bons mots de Jules Renard. Renard, Renard, répétons ce nom à l’envi, et qui va si bien derrière le prénom de Jules. Renard, donc ce n’est pas qu’un as des aphorismes savoureux à la Oscar Wilde (« Je vois la vie en rosse »), ni « seulement » "Poil de Carotte" (excusez du peu), c’est aussi et surtout son Journal.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Tout débute avec le sérieux exemplaire d'un concert lyrique au programme romantique allemand prestigieux ( Bach, Schubert, Brahms...) qui promet d'être sinistre, guindé et ennuyeux à mourir. Mais très vite, le baryton voit ses mains perdre leur contrôle, entraînant des réactions en chaîne, immaîtrisables et déjantées, dans le reste de la troupe...pour notre plus grand plaisir!
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Nous sommes à Yalta, aux beaux jours. Dans cette ville où il y a "beaucoup de généraux" et dans laquelle " les dames âgées s'habillent comme des jeunes filles". Dmitri Dmitrich Gourov, séducteur impénitent, a l'habitude de consommer des femmes en secret de son mariage, des gaies, des froides, des capricieuses...et il finit toujours par se lasser de ses amantes "comme si les dentelles de leur linge s'étaient transformées en écailles." Un jour, il croise Anna Serguéievna von Diederitz, La dame au petit chien " qui a (..) quelque chose qui inspire la pitié." Il est désarçonné par sa "gravité" , sa "pureté de femme honnête" et lorsqu'elle cède à ses avances, elle lui fait l'effet d'une "pécheresse des tableaux anciens". Les heures d'adultère heureux sont pourtant soudain interrompues par la demande pressante d'un mari malade à le rejoindre. Anna s'exécute et Gourov pense alors se "replonger dans la vie moscovite" en oubliant facilement cet adultère romantique. Pourtant, très vite, dans son quotidien retrouvé, " brusquement, tout lui revenait" et "dans son imagination, le passé se mêlait à l'avenir". En réalisant qu'il est amoureux d'Anna, s'immisce également la réalisation douloureuse de sa "vie étriquée" et que " tout ce qui était la substance même de sa vie se déroulait dans l'ombre."
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Tout le monde connait les phrases cultes de la série « Columbo » : « Il faudra que j’en parle à ma femme… Un petit détail me tracasse ». Mais ce que peu de gens savent, c’est que « Columbo » est avant tout le personnage principal d’une pièce de théâtre qui fut un triomphe à Broadway, dans les années 1970, avant d’être ce feuilleton éponyme, incarné avec brio par le regretté Peter Falk : « PRESCRIPTION MURDER » (Colombo, meurtre sous prescription » en français, de William Link et Richard Levinson).
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Écrite en 1840 sous le titre de Mercadet, la pièce d'Honoré de Balzac ne prendra son titre de " Le Faiseur" qu'en 1957 , dans une nouvelle version créée par Jean Vilar. Il y est question d'un banquier affairiste qui n'a de cesse de trouver de nouvelles façons de faire de l'argent avec de l'argent. Trompeur de premier ordre et menteur aguerri, ses roueries le rattrapent de facto et l'obligent à donner le change chaque jour à un bal de créanciers. Mercadet est un personnage sans scrupule qui mêle même sa famille à ses affaires - « une femme est une enseigne pour le spéculateur » - et n'hésite pas de surcroît à faire du mariage de sa fille Julie un nouveau prétexte à spéculer, repousser les délais de remboursement de ses emprunts et extorquer de nouvelles victimes: « Non seulement elle est sans dot mais elle est dotée de parents pauvres ». Lorsque les créanciers deviennent trop pressants, Mercadet invoque alors un ancien associé, Godeau, qui est parti faire fortune aux Indes et dont il argue qu'il rembourserait généreusement ses dettes à son retour. Un Godeau qu’il va être forcé de faire revenir avec la complicité forcée de Michonnin de la Brive, un dandy ruiné qui convoitait sa fortune en faisant la cour à Julie.
Lire la suite : Le faiseur des Tréteaux de France : une comédie impayable !
Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Mettre en scène une pièce de théâtre à l’envers en racontant comment l’auteur s’y est pris pour l’écrire, qui aurait osé s’aventurer dans ce pari insensé ? Qui plus est programmée dans l’un des fleurons de la scène parisienne, le Théâtre du Palais Royal! L’idée ne peut germer que dans la tête d’un artiste à la fois rêveur et créateur, pudique et épanoui.
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Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Paris, fin d’été 2016. Le Théâtre du Petit Saint-Martin accueille la dernière création de Daniel Colas, Brasseur et Les Enfants du Paradis, interprété par Alexandre Brasseur, assisté de Cléo Sénia.
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Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Racine La Fontaine, L'adieu à la scène : un texte de Jacques Forgeas qui aiguise le secret en confidence et le vœu en désavoeu. Quel n'est pas plus bel écrin d'histoire et d'architecture du XVIIIème siècle, côté Seine, pour recevoir la nouvelle proposition d'écriture de l'auteur éponyme que le Théâtre Le Ranelagh?
Par Alexia Becker - Lagrandeparade.fr/ On devine aisément que derrière « Classe ! » se cache un spectacle conçu pour ne pas être classe. C’est avec une pointe d’inquiétude que nous franchissons la porte de l’Alhambra en espérant que le spectacle ne tombe pas dans la vulgarité gratuite. On vous le dit tout de suite, c’est clairement graveleux, mais qu’est-ce que c’est drôle !
Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Les histoires de vie maritale de Feydeau sont excessivement drôles et mercantiles. Elles frôlent les limites de la bêtise et de la dérision au sein desquelles s’installent des personnages tout aussi loufoques et instables. Feydeau maniait la plume avec un équilibre extraordinaire comme l’escrimeur brette le fer. Rires et quiproquos vont de pair quand les couples se crêpent le chignon pour des soupçons de coucheries inavouées et des mélodrames conjugaux qui virent en délicieuses folies. Feydeau, c’est l’incarnation de l’épique et de l’absurde, l’icône de la virtuosité, le génie du dérèglement conjugal. Un régal de théâtre qui n’a de cesse d’enchanter un public avide de péripéties.
Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Qu’il est bon de rire de l’absurde en cette période de rentrée marquée par la fin des vacances et le retour des politiques remontés à clef ! A peine installé sur les banquettes du théâtre noir du Lucernaire, la sinistrose s’est évaporée comme les bulles d’un mauvais champagne.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Comme tout le monde, Julien Rochefort, qui dit/joue « Pyrénées ou le voyage de l’été 1843 », a découvert Victor Hugo à l’école. Mais « le vrai choc », confesse-t-il, a eu lieu plus tard, vers 25 ans, en lisant « La Légende des siècles » ». À tel point que, pendant les cinq années qui ont suivi, il ne lit que du Hugo, se transformant petit à petit, à son insu, en « hugolâtre », dixit.
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