Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Le 10 mai 1940, lorsque l’armée allemande envahit la Belgique puis la France en passant par les Ardennes, Paul, maire d’un petit village du Pas-de-Calais, annonce aux habitants qu’ils doivent tout abandonner pour partir sur les routes, sur les recommandations de la préfecture. Direction Dieppe. Non loin, dans la prison d’Arras, est enfermé Hans, un réfugié allemand, qui avait fui son pays avec son fils Max parce qu’il était poursuivi par les nazis pour ses activités « communistes » et qui, devenu très vite un objet de méfiance pour des autochtones encore marqués par la guerre de 14-18, a été dénoncé et incarcéré. Paul, sa femme Mado, la patronne du bistrot, Suzanne, l’institutrice qui a pris Max sous son aile depuis l’emprisonnement de son père, et tant d’autres, entassent quelques affaires dans des charrettes, sur un vélo ou dans une voiture ( pour les plus fortunés ) et quittent leur foyer, leurs champs et leurs souvenirs. Le scénario se concentre d’une part sur l’exode des habitants du village, d’autre part sur la libération inopinée de Hans suite au bombardement d’Arras: ce dernier rencontre ensuite, dans les galeries souterraines de la ville, Percy, un officier écossais, qui a vu mourir les 150 soldats sous ses ordres et qui devient son compagnon d’infortune et d’entraide pour essayer de retrouver Max.
Par Gwendoline Costes - Lagrandeparade.fr/ Nul doute que le réalisateur Baltasar Kormákur s’attaque ici à une montagne. Au propre comme au figuré. Avec un casting 4 étoiles (même parmi les seconds rôles pourtant pas exceptionnels), il nous plonge au cœur de l’Everest durant la meurtrière saison 1996.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Comment devient-on un terroriste? Comment de jeunes étudiants doués, issus pour la plupart de la bourgeoisie, chargés d'idéologies utopistes et épris de liberté, arrivent un jour à prendre les armes, à concocter des cocktails Molotov, à poser des bombes et à faire des victimes civiles? " Nous n'avons pas inventé la violence, nous l'avons rencontrée" dit une jeune femme filmée lors d'une intervention de la RAF (Rote Armee Fraktion). Jean-Gabriel Periot, avec beaucoup d'intelligence et de rigueur, après huit années de recherche d'archives et de décryptage d'images, présente "Une jeunesse allemande", un documentaire constitué exclusivement d'un montage d'archives à propos du tristement célèbre "groupe Baader- Meinhof", principaux membres de la Fraction Armée Rouge.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Après la mémorable " Chute" de 2005, qui racontait l'agonie du IIIème Reich et les dernières heures de Hitler, de ses généraux et de ses proches, réfugiés dans son bunker, Oliver Hirschbiegel replonge dans les années sombres du nazisme au travers du portrait d'un résistant souvent oublié des manuels d'histoire : Georg Elser. Un modeste menuisier originaire de Wurtemberg qui fomenta en solitaire un attentat contre le Führer qui échouera ...à quelques minutes près.
Munich. 8 novembre 1939. Adolf Hitler prononce en effet une allocution devant les dirigeants du parti nazi dans la brasserie Burgerbrau. Une bombe explose mais le Führer, Joseph Goebbels, Heinrich Himmler et Martin Bormann viennent de quitter les lieux...tandis que Georg Elser est rattrapé à la frontière suisse. Les nazis, persuadés qu'il s'agit du complot d'une puissance étrangère, vont s'acharner à le torturer et l'interroger, incapables d'imaginer les motivations d'un être indigné face à la brutalité croissante d'un régime qui instaure un climat de méfiance et de peur, envoie ses camarades du Front Rouge aux travaux forcés, humilie les juifs et ceux qui les côtoient et instaure une société aryenne. Face à cette nouvelle Allemagne perfusée à la propagande et qui se nourrit d'un besoin de divertissements et de réhabilitation de l'orgueil national égratigné après la défaite de la première guerre mondiale, Georg n'a pu qu'imploser.
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Par Gwendoline Costes - Lagrandeparade.fr/ 1993. Tour de France. Interview. Première rencontre de Lance Armstrong avec David Walsh qui pose les bases de leur "relation". La fascination du journaliste pour ce coureur plein de promesses se transforme rapidement en suspicion, alors qu'il le voit revenir victorieux sur les routes après son cancer. Le dopage longtemps supposé est ici décrypté dans ses moindres détails : des affirmations douteuses sur la non toxicité de l'EPO du docteur Michele Ferrari (incarné par un surprenant Guillaume Canet à l'accent italien... presque crédible), au véritable ballet de seringues et transfusions qui s'en suivront pendant des années. Ce qui marque le plus dans ce film, ce n'est pas tant ces "épisodes" - somme toute assez répétitifs - que la personnalité tout en paradoxe de Lance Armstrong revu par un Ben Foster absolument méconnaissable. Jouant sur la dualité du personnage, « The program » nous présente un « héros » aussi solaire que sombre, inspirant dans sa volonté de faire avancer la recherche contre le cancer et terrifiant dans sa vendetta personnelle contre le journaliste qui cherche à le faire tomber de son piédestal. Le scénario oscille entre ses deux facettes jusqu'à la chute inévitable lorsque la vérité éclate.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Début des années 60. Checkpoint Charlie. Berlin. L'agent de la CIA, Napoleon Solo, a pour mission de faire passer à Berlin-Ouest Gaby Teller, la fille d'un scientifique allemand porté disparu. Ce dernier semble être aux mains d'une organisation criminelle internationale dirigée par une femme aussi séduisante que machiavélique, Victoria Vinciguerra. De son côté, l'agent du KGB, Illya Kuryakin, apprend comme Solo, avec autant de surprise que de colère, que leurs employeurs ont décidé qu'ils allaient devoir s'engager dans cette mission conjointement car l'équilibre mondial est en jeu...En période de guerre froide, favoriser la prolifération de pays maîtrisant la technologie nucléaire s'avère en effet considérablement dangereux... Leur départ pour Rome est donc imminent avec, pour couverture, un rôle de nouveaux fiancés pour Gaby et Illya et celui d'un marchant d'arts pour Solo...
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Ricki Rendazzo est loin d'être une mère conventionnelle; elle n'a d'ailleurs pas vu sa fille et ses deux fils depuis des lustres...La semaine, elle bosse comme caissière dans un supermarché bio de luxe pour essayer d'éponger les fréquentes galères financières de son quotidien. Le week-end, elle se produit avec les Flash dans un bar d'habitués. Cette vie bohème lui permet de poursuivre sa "carrière" de star de rock des années 80, même si son âge et son public restreint l'ont obligée à rétrécir ses ambitions. Un jour, son ex-mari l'appelle d'Indianapolis pour lui demander de l'aide : leur fille vient d'être quittée par son mari et a plongé dans une dépression préoccupante. Ricky saura-t-elle reprendre son rôle de maman? Ses gosses lui en laisseront-ils la possibilité? A-t-on le droit d'avoir une deuxième chance?
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Marrakech, 2015. Nabil Ayouch plonge immédiatement le spectateur dans la réalité crue de quatre prostituées, Noha, Randa, Soukaina et Hlima qui fréquentent des hôtels, clubs et appartements pour la jouissance tarifée de clients divers: riches saoudiens mariés habitués à ce commerce de la chair loin de leurs épouses, européens en vacances qui profitent de la misère de filles nécessiteuses...Une vie de débauche, de nuits sans sommeil à satisfaire des clients insatiables, aux désirs étranges et parfois violents. Nuits d'excès, lendemains de solitude. De l'alcool, du shit et de la coke pour digérer tout ça... Et réveils difficiles dans un pays hostile à leur existence. On ne connaît pas les raisons qui ont mené ces filles à la prostitution si ce n'est pour Hlima, paysanne ayant fui sa campagne pour échapper à la fureur de sa famille face à une grossesse sans mariage. De Noha, la " pute Schengen" qui enchaîne les clients, la meneuse du groupe, on sait qu'elle entretient une relation avec un homme marié, rend des visites régulières à sa mère, son frère et sa sœur qui réprouvent et méprisent son travail, alors même qu'elle pourvoie à leurs besoins, et a un fils dont elle ne peut s'occuper. Randa, elle, espère rejoindre son père en Espagne mais sans carte d'identité, les frontières lui sont définitivement fermées...tandis que Soukaïna entretient avec un garçon mystérieux une relation amoureuse compliquée et laisse souvent quelques billets dans les mains de son amant après leur étreinte.
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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / En 1980 dans une biographie consacrée au peintre américain Tom Wesselmann (1931-2004), Slim Stealingworth soulevait la question essentielle : qu’est la réalité dans ce que Wesselmann appelle la « super-reality » ? Peu après, on apprit que ledit Stealingworth était en fait le peintre lui-même : il avait écrit sa bio, se considérant sous-estimé par le monde de l’art. il écrivait : « Plusieurs critiques ont dit de Tom Wesselmann qu’il était le peintre le plus sous-estimé de la génération du Pop Art américain qui a révolutionné le milieu de l’art américain dans les années 1960 ». Il acceptait mal que critiques, galeristes et marchands d’art n’en avaient que pour Andy Warhol et Roy Lichtenstein, tenus abusivement comme les maîtres fondateurs du Pop Art, ce mouvement artistique apparu aux Etats-Unis dans les années 1950.
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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Elle : « Je suis en opposition avec l’idée de l’architecte Adolf Loos selon laquelle l’ornement est un crime et, comme le peintre Henri Matisse, j’aime créer de la fantaisie, du décor, pour exprimer mes sentiments ». Lui : « Ce qui m'intéresse, c'est de susciter un esprit critique, de provoquer des questions, de me débarrasser des concepts de beau et de laid pour dépasser l'impasse de la société moderne ».
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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / On le présente maître des couleurs et des sensations. On le dit peintre au cœur de l’abstraction, ou encore génie de la couleur. Lui, il confiait simplement : « Je dessine la forme, c’est tout ». Ces temps-ci et jusqu’à la fin de cet été, Ellsworth Kelly est honoré par la Fondation Louis Vuitton, en lisière du Bois de Boulogne dans l’ouest parisien. L’événement, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’artiste, est d’importance puisque qu’avec « Ellsworth Kelly. Formes et couleurs, 1949- 2015 », est présentée la plus grande rétrospective qui lui ait été consacrée depuis près de trois décennies. Dans l’avant-propos du catalogue, il est précisé que « l’exposition réunit un éventail d’œuvres majeures- peintures, sculptures, dessins, collages, photographies…- qui couvrent l’ensemble de sa carrière et de sa pratique multiforme, et dont beaucoup se trouvent réunies pour la première fois ».
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / En débarquant le 8 juillet 1913 à Ellis Island, New York, la belle jeune fille a tout juste 17 ans. Au préposé aux services de l’immigration, elle déclare : « Je ne suis ni anarchiste, ni polygame et je n’ai jamais fait de prison », Elle a passé 45 jours en mer, en provenance d’Europe- en éclaireur, son père, mécanicien de profession, a déjà fait le voyage, espérant ce « rêve américain » qui a attiré tant et tant d’Italiens pauvres.
Par Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Commençons par quelques définitions pour mieux comprendre l’objet – et tout l’intérêt de cette exposition. L’art pariétal désigne les peintures, sculptures, gravures… réalisées dans des grottes ou des abris sous roche, tandis que l’art rupestre se montre en extérieur.
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.com / La date demeure incertaine. La fin de l’été ou le tout début de l’automne 1915…
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