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La peurPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ L’histoire semble bateau, déjà vu et lu mais c’était sans compter le talent de Stefan Zweig et l’interprétation quasi parfaite des trois comédiens qui jouent dans « La peur Â», une pièce adaptée d’une nouvelle a priori banale, répétons-le. L'histoire est classique : une femme, un mari, deux enfants et un grand ennui qui assaille l’épouse. Un mari, avocat, qui travaille beaucoup trop… pour avoir le temps de s’occuper de sa femme. Et des enfants qu’on devine négligés, comme la mère. Bref, madame « bovaryse Â». Elle est mûre pour l’adultère. Mais là où Zweig surprend son public, c’est dans sa façon de raconter la lente descente aux enfers de la femme qui s’enfonce dans le mensonge et la peur qui en découle, suite au chantage d'une voisine du quartier qui l'a vue descendre de chez son amant et qui lui extorque de plus en plus d’argent. Le mari lui parait parfait car il semble à l’écoute, change son rythme de vie, malgré la tension et les disputes.

Lire la suite : La Peur : du suspense hitchcockien au théâtre Michel

Sous le pontPar Stéphane Aubouard/  Produit par le Festival international des arts de Bordeaux, « Sous le pont Â» raconte en décor réel, la vie d’un réfugié échoué en France. Juste et édifiant.

Lire la suite : Sous le pont : soixante minutes de la vie d’un réfugié

Monsieur KairosPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Sommes-nous libres d’agir, de choisir ? Sommes-nous certains de bien nous connaître ? Que voient les autres lorsqu’ils nous regardent ? Pouvons-nous modifier le cours de notre existence ? Toutes ces questions sur le libre-arbitre, Luigi Pirandello, prix Nobel de littérature, se les est posé avant nous et Fabio Allessandrini, qui met en scène et joue « Monsieur Kairos Â» au Lucernaire, salle Paradis. Et ça tombe bien parce qu’on croit rêver en assistant à cette pièce à deux protagonistes, aux frontières du réel : comme la série oui… Au début tout a l’air normal : un homme est assis devant son ordinateur. Il écrit. Puis il répond à une voix qu’on imagine être la transposition d’un dialogue sur les réseaux sociaux. Il chatte, quoi. Mais peu à peu ça se complique…
Un soir, une nuit, sans le vouloir, un auteur réveille le personnage principal de son nouveau roman. Pensant d’abord à un piratage informatique, il est bien obligé de se rendre à l’évidence : l’homme qui se tient devant lui est le chirurgien héroïque dont il dépeint les aventures dans ses livres. Ce médecin en zone de guerre découvre lui aussi sa condition de personnage et affirme à celui qui dirige sa vie qu’il en a marre, il ne veut plus se retrouver dans des conflits, il rêve d’enfants à soigner et de vieux à gaver de médicaments. Il veut découvrir les supermarchés le samedi après-midi : une vie normale quoi. A la fois grave et faible, il veut quitter l’habit du héros qu’il n’est pas. Lequel délire ? Lequel est dans le vrai ?

Lire la suite : Monsieur Kaïros : quand l’écrivain se prend pour Dieu…

chekhov Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ L'ennui règne dans le domaine d'Anna Petrovna, jeune veuve...même en compagnie de quelques amis venus profiter de la campagne. Alors on attend Mikhaïl Vassilievitch Platonov, intellectuel hâbleur issu de la petite noblesse, jouisseur et  séducteur, qui a choisi d'être instituteur à la campagne par dépit contre la société. Ce personnage en apparence d'humeur plaisante et joyeuse se fait vite remarquer, pourtant, par son cynisme et son désespoir...Enfin ça, c'est ce qui se passe dans la pièce originale...Le Dead Centre propose quant à lui une version aussi singulière que personnelle de cette première pièce de Tchekhov, composée à l'âge de 18 ans. Très vite, en effet, la pièce bascule, l'on s'éloigne des mots du dramaturge pour laisser place à l'improvisation de comédiens au bord de la crise de nerfs. Un « dérapage existentiel » surprenant - et aussi drôle que source de réflexions sur nous-mêmes -  qui aboutit à la destruction totale de la représentation.

Lire la suite : Dead Centre : Chekhov’s First Play, une vision délicieusement explosive et iconoclaste made in...

Firmin et HectorPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Rien de tel qu’un duo de croque-morts liés par la vie pour enchanter la mort… N’empêche, tout le monde n’arrive pas à se dérider avec un tel sujet. Etrangement on s’amuse plus facilement de la mort elle-même que des croque-morts (qui ne croquent pas les doigts de pied des trépassés, c’est juré !), comme s’ils faisaient un métier honteux. Comme gardien de prison… ou éboueur.  Â« Firmin & Hector Â» sont deux frères devenus croque-morts par la force des choses puisqu’ils se sont contenté de reprendre l’affaire familiale. Ils « gagnent Â» donc leur vie… en enterrant les morts : « Etre six pieds sous terre, c’est notre affaire ! Â», chantent-ils en cÅ“ur. Ils ont été choisis par le syndicat des croque-morts pour représenter ce métier difficile sur scène afin de donner une meilleure image du métier. Firmin & Hector décident alors de monter un « Cabaret Funèbre Â», les « Chroniques d’Outre-Tombe Â», où ils raconteraient les aventures et mésaventures d’une famille de croque-morts.

Lire la suite : Firmin & Hector : deux musiciens trompent la mort en équilibre constant

Les rustresPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ "Figurez-vous" que c'est fort drôle, les Rustres de Carlo Goldoni, et que la Comédie Française, sous la houppe de Jean-Louis Benoit, restitue avec jovialité la fraîcheur de cette comédie vénitienne. En compagnie de rustres à l'humeur d'ours mal-léché ( Christian Hecq, Nicolas Lormeau, Gérard Goroudon et Bruno Raffaelli sont désopilants de rugosité virile), cette pièce offre une parenthèse récréative d'une facture classique irréprochable!

Lire la suite : Les rustres : les épousailles truculentes de Carlo Goldoni et de la Comédie Française

Chatons violentsPar Alexia Becker - Lagrandeparade.fr/ Après le succès de son premier spectacle «Lesbienne invisible Â», Océanerosemarie revient avec un deuxième seule-en-scène dans lequel elle traite les sujets sociétaux avec brio. Dans le viseur de cette artiste touche à tout (Océanerosemarie est également chanteuse), on retrouve les bobos parisiens ou BBB - Bons Blancs Bobos - et leurs paradoxes. Grâce à une analyse pointue de ce milieu social privilégié, Océanerosemarie nous fait réfléchir sur nos préjugés, nos contradictions et notre capacité à accepter l’autre. Son analyse particulièrement fine s’avère être surtout très drôle.

Lire la suite : Chatons violents : les bobos parisiens sous le crible d'océanerosemarie

ZabouPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Scénographie de l'intime. Un appartement étriqué dans lequel une mère et une fille vivent en vase clos. La première n'a plus toute sa tête, le moindre petit détail l'a fait basculer dans le passé, sous le gouvernement de Vichy, à l'heure où son frère a été assassiné par deux voyous devenus ensuite miliciens. Ce jour-là, un huissier de justice vient chambouler leur quotidien si répétitif : trop de mois de loyers impayés, il est l'heure de faire l'inventaire des choses dont on va pouvoir encore les déposséder. La compagnie des spectres? Le trivial d'une procédure d'expulsion annoncée en contrepoint du drame de deux destinées humaines. Voilà ce qui se joue sur le plateau.

Lire la suite : La compagnie des spectres : Lydie Salvayre et Zabou Breitman, deux phares dans la nuit de l'esprit

PigmentsPar Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Chloé est une artiste peintre énergique, volubile, excessive dans sa passion et dans sa relation. Nicolas, neurologue, est posé, rationnel mais néanmoins charmeur et provocateur. Elle n’arrive pas à percer, il est présent pour l’encourager. Ils s’aiment depuis quatre ans d’un amour sauvage et tendre à la fois...jusqu’à la révélation d’une trahison qui met fin à leur belle histoire. Mais un accident leur offre la perspective d’une seconde chance...

Lire la suite : Pigments : un portrait de l'amour porté par deux comédiens émouvants

Figaro mariusPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Si Figaro doit user de ses ruses pour aider le Comte Amalviva à conquérir et à épouser la belle Rosine, quelques années plus tard, il doit tout mettre en oeuvre pour empêcher que son maître revendique son droit de cuissage sur sa fiancée Suzanne. Voilà pourquoi la compagnie Marius a décidé de faire représenter à la suite "Le Barbier de Séville" et "Les Noces de Figaro" dans une toute nouvelle traduction, pétillante et moderne à souhait. Assurément vous allez rire, la compagnie Marius l’entend bien ainsi…et manger un bout ensemble aussi, entre les deux pièces, histoire de ne pas oublier la convivialité.

Lire la suite : La Compagnie Marius : un Figaro aussi convivial que décalé !

molièrePar Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ La biographie de Molière racontée par Boulgakov, une écriture hérissée de revers et de gloire. Une enfance riche et ténébreuse. Une volonté de monter sur les planches malgré la fermeté de l'opposition paternelle. Une traversée dans l'ombre sur les pavés glissants de Paris. Une balade déroutante sur les chemins broussailleux de France et de Navarre. Une chevauchée fantastique sur les routes du Languedoc. L'écriture de Mikhaïl Boulgakov, une invitation à monter à bord de la charrette de Molière et de sa troupe. Une enfilade de rencontres de villages en châteaux. Un voyage rempli d'émotions et de souffrances comme un baluchon à la toile percée par la misère et rapiécée avec le fil du bonheur.

Lire la suite : Le roman de Monsieur Molière : Quelle vie ! Quel homme ! Quel artiste ! Quelle fin !

Emmanuel MeirieuPar Lagrandeparade.fr/ Jeune metteur en scène à succès, Emmanuel Meirieu affectionne la transposition de romans au théâtre. Il transforme les récits en images et en musique. Dans sa pièce précédente, "De beaux lendemains" imaginée à partir du roman de l’américain Russel Banks,  il a gravé dans la mémoire des spectateurs l’image d’un village sous la neige, endeuillé par un accident de bus scolaire qui a coûté la vie à tous ses enfants. En 2013, il crée « Mon Traître Â» adapté de deux romans de Sorj Chalandon, drame de la traîtrise dans une Irlande déchirée sous un rideau de pluie qui vient hanter la mémoire du spectateur. Trois solos émouvants, trois confessions bouleversantes. Emmanuel Meirieu y met en scène des héros écorchés dévoilant des secrets douloureux. Rencontre avec un metteur en scène passionné qui nous emporte dans sa démarche artistique.

Lire la suite : Emmanuel Meirieu : « Il y a la technique et il y a le cœur »

PouramaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Nous sommes à la croisée du théâtre et de la performance. Le triptyque "Touch Me", "Taste Me", "Trade Me", fruit de plusieurs années d'écriture et de recherche, s'est joué d'abord par morceaux. Quatre heures trente de spectacle s'annoncent. Appréhension. Pourtant, lorsque la lumière se rallume à la fin, comme lorsque l'on prend congé d'une belle rencontre, on serait bien resté davantage en compagnie du captivant Gurshad Shaheman qui nous regarde dans les yeux!

Lire la suite : Gurshad Shaheman : un inoubliable voyage sensoriel aux racines de l'intime

Tout ce que je sais du bléPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Une dispute, un soir, à la ferme. Paola monte se coucher, Stefano reste dans la cuisine et compose quatre lettres qu'il adresse à celle avec laquelle il partage sa vie depuis trente ans. 

Lire la suite : Tout ce que je sais du blé : une déclaration d’amour avec gluten 100% digeste


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