Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Faust, de Goethe, traduit par Gérard de Nerval est une œuvre aussi rare qu’exigeante par la profondeur (et la longueur) de son texte. Davantage encore adaptée en opéra… Bref, il faut s’accrocher pour ne pas… décrocher, d’où l’avertissement de Méphistophélès (joué par Ronan Rivière) dans sa mise en scène au sublime théâtre du Ranelagh : concentrez-vous !
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Il est le seul humoriste français à offrir du champagne à son public à chacun de ses spectacles. Ne le comparez plus à Pierre Desproges, qu’il apprécie évidemment, et ne lui parlez pas de Groland (ses potes) non plus : Raphaël Mezrahi (52 ans) trace sa route à son rythme et à sa manière sans se prendre trop au sérieux. Il nous raconte comment, ces dernières années, il a fait plein de propositions qui ont été refusées par les grandes chaînes de télévision française, et nous les présentent en exclusivité. Ce qui donne un spectacle original mêlant le stand-up et le visionnage d’interview, ou de sketchs, tous plus drôles les uns que les autres. La palme allant à ce couple de retraités à qui il demande de refaire la voix de l’Horloge parlante. Il y a aussi ces images de pluie coulant sur le pare-brise balayé par un essuie-glace proposées à TF1 qui n’a pas dû comprendre l’humour absurde de cet olibrius inclassable.
Lire la suite : Ma grand-mère vous adore : Raphaël Mezrahi, le Buster Keaton du PAF
Par Justina Zilyte - Lagrandeparade.fr/ Quoi de plus banal et de plus sérieux, de plus indispensable et de plus destructeur que MANGER ? Si le titre de ce spectacle est délibérément sobre et fait davantage penser à un documentaire sur Arte qu'à une pièce de spectacle burlesque, c'est pour mieux accentuer le contraste entre l'exubérance du jeu et la gravité du propos.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Le travail de Gisèle Vienne ne peut laisser indifférent. Atypique, il dérange autant qu'il questionne...et il mêle toujours rejet et fascination.
Lire la suite : Kindertotenlieder : des fantasmes à la réalité, un concept de Gisèle Vienne
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Il s’en passe de drôles de choses au petit (mais costaud) théâtre de l’Essaïon (1). "Dieu est mort", comme nous l’avait annoncé Niestzsche, mêle les souvenirs d’un ex-petit garçon élevé dans la bigoterie - à son corps et cœur défendant - devenu un adulte qui tente de comprendre, sur le divan d’un psychanalyste, comment l’Humanité a pu croire à ces sornettes datant de Mathusalem. Et pourtant, il aurait eu toutes les (dé)raisons d’y croire, en Dieu, puisque son père puis sa sœur et sa mère sont morts, ne lui laissant que des cendres comme preuve de leur existence. Ce texte a été écrit après le massacre de Charlie Hebdo. Il est à la fois drole, coléreux, mélancolique et tendre.
Lire la suite : Régis Vlachos : Cavanna aurait aimé ce « petit garçon » iconoclaste
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Pourquoi Nora, jeune femme a priori heureuse et amoureuse de son mari, décide-t-elle de tout quitter en l'abandonnant, ainsi que ses enfants ? Tout semblait aller bien pourtant. La veille de Noël, Nora, insouciante et gaie, prépare le réveillon. Malgré les réflexions blessantes de son banquier d’époux sur son penchant pour la dépense inconsidérée ; comme feu son père, dixit. Il la traite comme un enfant, une poupée, voire comme un petit animal écervelé. Et puis il y a ces lettres… un secret qui menace d'être révélé. Une illusion qui s'écroule...Et...oui, son mari est radin et s’inquiète davantage du qu’en-dira-t-on que de l’épanouissement de sa femme...
Lire la suite : Une Maison de poupée : une des premières pièces résolument féministes
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Imaginez-vous tranquillement installé dans votre salon, au style épuré, un verre à la main, porté par une musique d’ambiance....jusqu’à ce que la sonnerie de votre porte change le cours de votre vie. Celle que vous pensiez être votre agent d’EDF vous annonce que vous allez la tuer. Oui oui tout bonnement la tuer ! Tel est le postulat original de la pièce : comment quelqu’un s’invite dans votre existence au point d’en changer la perception et le futur.
Par Guillaume Chérel- Lagrandeparade.fr/ Nous sommes en 1915, au tout début de la première guerre mondiale. Un homme en uniforme manifestement très content de lui s’apprêtre à siroter un Cognac qu’il juge bien mérité. Mais sa femme n’a pas vraiment apprécié ce dîner entre militaires allemands. Nous comprenons que c’est l’ultime confrontation du couple de chimistes allemands Clara et Fritz Haber, au soir de la première utilisation des gaz chlorés dans les tranchées de la guerre de 14-18. Chimiste elle-même, mais ayant sacrifié sa carrière pour le seul profit de celle de son mari, Clara ne peut accepter que l’armée allemande utilise dans les tranchées ce gaz mortel chloré que son mari vient d’inventer. Une violente dispute éclate entre les époux. Ils sont tous les deux juifs… et allemands, qui plus est.
Lire la suite : Qui es-tu Fritz Haber? ou comment faire entendre raison à un criminel de guerre
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Vera est directrice de casting. Elle gère des artistes excentriques et shootés au Prozac toute la journée. Séances de photos en studios, castings, tournages, avant-premières, Vera assure, Vera écrase tout sur son passage et l'humain n'est pour elle qu'une matière de plus à formater au mieux pour gagner davantage d'argent encore. Tout est monétisé. Alors Vera est ravie car elle fusionne avec une prestigieuse agence londonienne. Sa réussite est exponentielle. Elle agit avec sa famille avec les mêmes détachement et cynisme qu'au boulot ; et même lorsque tout s'effondre, elle continue à se battre envers et malgré tout. Vera, c'est le portrait glaçant d'un monde broyé dans la mécanique bien huilée et séduisante de l'ultra-libéralisme. Vera, c'est le portrait au vitriol du microcosme de la société du divertissement et de la publicité. Vera, c'est le mauvais côté de la médaille d'une femme désabusée.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Monter Eugène Ionesco nous semble toujours un pari audacieux. De nombreux écueils menacent ( l'incapacité à dépasser l'absurde qui imprègne les situations et les protagonistes, se complaire dans la facilité d'une mise en scène superficielle, se noyer dans la représentation des concepts...), Bernard Levy ne s'y est pas échoué. Au sein de cette scénographie en aquarium, Thierry Bosc à la voix rocailleuse et Emmanuelle Grangé à la fragilité désarmante nous offrent une partition de jeu tout en pudeur et d'une grande justesse.
Lire la suite : Les chaises : un chant du cygne d'une absurde poésie d'Eugène Ionesco
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Bruno Abraham-Kremer livre un formidable hommage à la fois à sa mère, qui fut l’élève de Vladimir Jankélévitch (dit « Janké », comme l’appelaient ses étudiants), et à « Janké » lui-même. Même si vous n’êtes pas féru de philosophie, Jankélévitch, vous savez c’est ce philosophe au phrasé à la Lacans ! « La vie est une géniale improvisation » nous ramène avec passion à ces années de grande audace intellectuelle.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Bon évidemment c’est pas du Shakespeare… Il est davantage question de string que de grandes questions philosophiques mais voir un spectacle de Mado ça repose les neurones. Surtout en fin d’année, dans le contexte général que l’on sait. Mais avant d’en venir au nouveau spectacle de Super Mado, la Niçoise, intéressons-nous à celle qui se cache derrière son maquillage outrancier et cette tenue rose fluo.
Lire la suite : Les Folies Bergère et les salades niçoises de Super Mado
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Difficile d’oublier Michel Galabru, qui vient de nous quitter, quand son fils Jean est en scène. La truculence en moins, c’est bien un enfant de la balle, dans la tradition des saltimbanques, qui rend un hommage sympathique au grand Molière, qui continue à faire parler de lui puisque certains doutent encore que le seul Poquelin ait pu écrire tant de chef-d’œuvres... Mais revenons à nos Fourberies… non pas de Scapin mais de Molière, le nom de ce spectacle concocté par le dit Jean Galabru. Nous sommes en 1673, Molière écrit sa dernière pièce le « malade imaginaire ». C’est à ce moment, fort mal choisi, que ses personnages débarquent chez lui pour se plaindre de la manière dont ils sont traités dans ses divines comédies.
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ « Montrer les bâtons qui se retrouvent dans les roues des vies des petites gens » : belle ambition de l’auteur et comédien Pierre Guillon! Sous les toits de Paris, il nous transporte dans le quotidien de trois chambres de bonnes dans un savoureux mélange des genres. La bourgeoise dans son boudoir rose kitch, le bohème écolo qui entasse les objets dans son bric à brac, l’addict de nouvelles technologies dans sa cabine aseptisée. L’une est obnubilée par la propreté, l’autre par les objets qu’il récupère et l’observation des oiseaux, la troisième par son poisson rouge et la pratique hasardeuse de la médecine. Ils sont voisins, n’ont rien en commun mais à travers les cloisons mal isolées de leurs souricières, ils partagent tout.
Lire la suite : Bigre : une pièce sans parole où la poésie côtoie le rire avec bonhomie
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