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yséPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le premier recueil de poésie de la chanteuse et romancière Clara Ysé, flottant entre deuil, tristesse et beauté de l’amour. On enchaîne avec le nouveau livre d’Alain Damasio pour des chroniques de San Francisco en forme de guide du « biopunk ». On boucle la semaine avec le nouveau polar très réussi de Ian Manook qui, en compagnie de Kornelius Jakobsson, emmène le lecteur sur les terres islandaises. Bonne lecture !

CLARA YSÉ : « Vivante »

Elle chante magnifiquement- à preuve, « Oceano Nox », son deuxième album dans les bacs à l’automne dernier). Elle écrit élégamment- un premier roman, « Mise à feu », prix littéraire de la Vocation 2021, et ce printemps, « Vivante », un recueil de quatre-vingt-trois poèmes (dont l’ultime en anglais). A 32 ans, Clara Ysé fait sensation dans le monde des arts et des lettres francophones. Fille de la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle, elle a débuté le violon à 4 ans, joué de la guitare, suivi des cours de chant lyrique… « Une voix qui soulève le sable, qui traverse le feu, transperce la nuit, franchit en souveraine des continents de sentiments et transporte avec elle la douleur autant que ses remèdes », assure sa société de production. Cette voix qui dit le deuil, la tristesse et la beauté de l’amour. Avec Clara Ysé, on plane à des altitudes que tou.te.s autoproclamé.e.s « poètes en vers libre » du moment n’atteindront jamais. Tout, chez cette jeune femme, est choc et charme. Rompre, rêver, « Ramasse les mots perdus les mots oubliés / Les mots qu'aurait dits ta mère / Écoute-les en toi ils prennent refuge ». Musique poétique, poésie musicale pour la mélancolie vivante, pour le désir qui est la plus belle « façon d’honorer l’existence »…

Vivante
Auteure : Clara Ysé
Editions : Seghers
210 pages
Prix : 17 €

 

adamasioALAIN DAMASIO : « Vallée du silicium »

Tenu pour l’un des meilleurs auteurs de science-fiction de l’époque, il promène une rondeur bienveillante. Et manie l’art de la formule. Ainsi, présentant son nouvel et emballant livre, « Vallée du silicium », Alain Damasio a expliqué que « l’Amérique est le visage avancé de notre époque », confié qu’« on est dans un monde repensé par la Silicon Valley » et constaté qu’ « avec le monde numérique, nous sommes devenus les bureaucrates de nos propres vies ». Tout cela, il le consigne donc dans ce livre rédigé au retour d’un séjour d’un mois en avril 2022 à la villa Albertine, à San Francisco. Après le succès de son précédent texte (« Les Furtifs », 2019), il s’est immergé dans la Silicon Valley, cette Vallée du silicium où le temps des chimères n’est pas une vaine notion, et n’a pas eu à se forcer pour observer chez l’homme son aliénation de l’homme au numérique. Ce qui l’amène à envisager comment dépasser cette aliénation. Chez Damasio, il est question de « polytique », de création artistique ou encore d’écologie. Au fil des pages, il se plaît à lancer des néologismes, tels « numiversel » ou encore « Abracadata ». Dans « Vallée du silicium » qui a les belles allures des chroniques de San Francisco, avec pétillance et argumentation, Alain Damasio a écrit le premier guide du « biopunk » !

Vallée du silicium
Auteur : Alain Damasio
Editions : Seuil
336 pages
Prix : 20 €

 

manokIAN MANOOK : « Krummavísur »

Direction, le Grand Nord. L’Islande, terre des elfes et des volcans. Un chalutier est arraisonné par un hélicoptère des forces spéciales. A son bord, y est découvert le corps de la jeune Anika dont la disparition avait angoissé tout le pays. Un peu plus loin dans la lagune de Jökulsarlon, pris dans les glaces, sont découverts trois corps. Et puis, avec le réchauffement climatique qui a fait fondre la glace, apparaît une base nucléaire américaine… Tout y est pour un polar du meilleur effet- ce qui donne l’excellent « Krummavísur », troisième polar (après « Heimaey » et « Askja ») du toujours impeccable Ian Manook qui, après quelques textes avec l’Asie pour décor, a changé de cap en installant son roman dans le Grand Nord. La belle occasion, pour l’auteur, de remettre en piste le détective Kornelius Jakobsson, tenu pour le « pire meilleur flic » d’Islande, lui qui prend plaisir à saboter sa vie. C’est donc à lui qu’est confiée l’enquête sur ces disparitions mais vite, il se trouve confronté à quelques politiciens pour qui « intégrité » est un mot absent de leur vocabulaire. Flamboyant autant qu’imprévisible, colosse magnétique, Jakobsson chante dans une chorale de femmes mais n’aime rien plus que fredonner, seul, la complainte triste du corbeau affamé, le Krummavísur...

Krummavísur
Auteur : Ian Manook
Editions : Flammarion
450 pages
Prix : 22,50 €

fournelPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le toujours impeccable Paul Fournel pour un voyage en Haute-Loire en trente-trois nouvelles. On enchaîne avec Lionel Froissart, l’un des meilleurs écrivains du sport automobile (et pas que !), qui se met en « je » pour évoquer Ayrton Senna, trente ans après sa mort dans un accident sur le circuit d’Imola. On boucle la semaine avec la romancière, journaliste et scénariste Simonetta Greggio pour (tenter de) percer le mystère B.B.- comme Brigitte Bardot…Bonne lecture !

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butPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec Pascal Fioretto, le « génie du pastiche », qui se glisse dans les mots d’Annie Ernox, prix Nobel de littératchure ». On enchaîne avec l’impeccable Nancy Huston pour un récit dans le bois de Boulogne avec une transsexuelle et sa journée de travail avec dix-sept clients. On boucle la semaine avec le formidable Riton Liebman, vedette de son quartier à Bruxelles à 13 ans, pour un livre-confession entre humour à la sauce Allen et surréalisme belge. Bonne lecture !

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bourdeaultPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec Olivier Bourdeaut, l’auteur d’« En attendant Bojangles » (2016), qui propose une délicieux texte empli d’autodérision et d’humour. On enchaîne avec le toujours impeccable Lionel Duroy pour un texte-réflexion qui, partant du cas du maréchal Paulus, pose la question : sommes-nous devenus des criminels ? On boucle la semaine avec l’auteure américaine Meredith Hall qui, à 74 ans, propose un premier roman- formidablement bouleversant. Bonne lecture !

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colicPar Serge Bressan - Lagrandeparade.com / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le nouveau roman de Velibor Čolić, un texte essentiel entre guerre, pluie et maladie ; on enchaîne avec l’écrivain suisse Guillaume Rihs pour une plongée féroce dans le monde de l’entreprise, et on boucle la semaine avec la Polonaise Olga Tokarczuk- prix Nobel de littérature 2018, pour un séjour dans un sanatorium en 1912. Bonne lecture !

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guerraPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le premier roman d’Ève Guerra, entre Afrique et le Vieux Lyon, pour le rapatriement du corps du père ; on enchaîne avec le toujours impeccable Suisse Martin Suter pour un texte d’amour et de réflexion sur la mémoire, et on boucle la semaine avec le nouveau recueil (onze textes) du Chinois Mo Yan, prix Nobel de littérature 2012. Bonne lecture !

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doolitlePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le texte écrit en 1921 par Hilda Doolittle, une des figures de l’« imagisme », entre roman et nouvelle ; on enchaîne avec Joseph Incardona pour les aventures d’une putain qui fait des guérisons miraculeuses, et on boucle la semaine avec Farida Khelfa pour un récit suffocant sur son « enfance française ». Bonne lecture !

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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / C’est la rentrée ! Au programme et sur les rayons des librairies, d’ici la fin février, pas moins de 482 romans et récits. Dans une troisième et dernière sélection, en toute subjectivité, lagrandeparade.com en a retenu sept aussi sensationnels qu’indispensables… Bonne lecture à toutes et tous !

L’ÉVÉNEMENT

« Identité nomade » de J.-M.G. Le Clézio

Des ancêtres bretons arrivés sur l’île Maurice, dans l’ouest de l’océan Indien. Un père britannique. Une deuxième enfance au Nigeria. Adulte, il a vécu en France, au Mexique, aux Etats-Unis, a donné des cours en Chine… ce qui fait une « Identité nomade », beau titre pour le nouveau texte de J.-M.G. Le Clézio, 83 ans, premier roman (« Le Procès-verbal ») en 1963 et prix Nobel de littérature en 2008. Cultivant la discrétion et la modestie bien qu’il soit un des personnages les plus importants de la littérature francophone des XXè et XXIè siècles, il ne s’était encore jamais raconté. L’autobiographie, ce n’est pas le genre de la maison. Octogénaire et juré du prix Renaudot, il a décidé de se raconter. Sa vie, son œuvre, son parcours d’écrivain, ce qui le pousse à écrire… Dans ce livre court (à peine 140 pages), il déroule par chapitres brefs : une enfance dans la guerre, l’Africain, le témoin de la colonisation, les cheveux longs, le goût de l’aventure, le Maroc, le besoin de consolation, le vivre ensemble, les sauvages, le monde des indésirables… et aussi, une réflexion sur « ce que peut la littérature » qu’il sert depuis maintenant plus de soixante ans. Cette littérature qui fait écrire à Le Clézio : « Mon identité est là : c’est une identité nomade. Il faut bouger pour apprendre. Je ne voyage pas pour écrire ce que j’écris, mais j’écris pour voyager ». Parce que, selon l’auteur de « Terra Amata », « Désert » ou encore « Onitsha », il n’existe pas meilleure compagnie que celle des mots…

« Identité nomade »
Auteur : J.-M.G. Le Clézio
Editions : Robert Laffont

Du même auteur: 

« Avers » de J.M.G. Le Clézio : hommage aux invisibles…

Chanson bretonne : J.M.G. Le Clézio évoque ses souvenirs intimes

Quinze causeries en Chine : J.-M.G. Le Clézio au temps de l’« interculturel »

Alma : J.M.G. Le Clézio, revoir Maurice…

ET AUSSI

« Birnam Wood » d’Eleanor Catton

Le maître Stephen King est catégorique : ce livre « est excellent. Un thriller aux strates multiples… quel régal ! » Bel hommage pour « Birnam Wood », le troisième roman de la Néo-Zélandaise Eleanor Catton, sommité de la chose écrite dans son pays et plus jeune récipiendaire du Man Booker Prize en 2015 pour « Les Luminaires ». Cette fois, en trois chapitres qui courent sur plus de 550 pages, nous voilà en Nouvelle-Zélande ces temps-ci autour d’une immense propriété terrienne. Mina Bunting, une jeune activiste, a fondé Birnam Wood- un collectif de guérilla verte. Son but : cultiver les terres non utilisées. Va surgir un homme qui a fait fortune dans l’extermination des lapins, un journaliste qui, craignant l’apocalypse, veut construire un bunker souterrain… Un thriller du plus bel effet !

« Birnam Wood »
Auteure : Eleanor Catton
Editions : Buchet-Chastel

« La vie de ma mère ! » de Magyd Cherfi

« C’est une mère que j’ai romancée, qui ressemble à ma mère, aux belles -sœurs de la mère », confie Magyd Cherfi en évoquant son cinquième roman, « La vie de ma mère ! » Chanteur (hier du groupe toulousain Zebda, aujourd’hui en solo), auteur et romancier, il signe là sa version de « la gloire de ma mère ». C’est délicieusement émouvant, délicatement tendre. Ainsi, Slimane Kaoui qui avait monté une petite affaire de foodtruck avec un ami boude sa mère depuis huit mois. Lors de l’enterrement du père de l’ami, il décide de renouer avec sa mère, femme aux « féroces et multilatérales exigences ». Et devient, auprès de sa mère, autant l’infirmier que l’aide-ménagère. Dans toutes ces pages, transpire l’amour- maternel et filial. Magyd Cherfi signe, là, un grand texte. Indispensable et universel.

« La vie de ma mère ! »
Auteur : Magyd Cherfi
Editions : Actes Sud

« Il était une fois en Amérique » de Harry Grey

En 1984, le réalisateur italien Sergio Leone présentait son nouveau film, « Il était une fois en Amérique ». Il s’était alors grandement inspiré d’un roman paru en 1952, titré originellement « The Hoods » et signé par Harry Grey, pseudo de Herschel Goldberg né à Odessa en 1901, émigré quatre ans plus tard aux Etats-Unis. Il aura fallu pas moins de soixante-douze ans pour qu’enfin nous arrive la VF du premier roman de Grey, sous le titre « Il était une fois en Amérique ». Ecrit en grande partie en prison, ce livre a pour décor le New York des années 1920. Noodies traîne avec sa bande : Patsy, Cockeys, Max et Dominick. Gamins des rues, ils gravissent les échelons d’une mafia qui s’organise en Syndicat du crime. L’auteur propose une plongée dans les bas-quartiers de la ville. C’est passionnant, flamboyant.

« Il était une fois en Amérique »
Auteur : Harry Grey
Editions : Sonatine

« Le degré de séparation » de Pablo Mehler

Une précision portée par Pablo Mehler, évoquant son premier roman- « Un degré de séparation » : « Ce n’est pas une autofiction mais une histoire que je pourrais qualifier de personnelle ». Voilà qui est dit- né en Argentine, grandi aux Etats-Unis et en France, Mehler est producteur de films et a décidé de se consacrer à l’écriture romanesque. C’est une bonne idée, la preuve avec ce « Degré de séparation ». Un écrivain américain, Frederic Altman, a connu la gloire, le succès et les têtes de gondole. A présent, il est en panne créative. Quelques années plus tard, il découvre une vieille photo dans les affaires de sa mère récemment décédée. Surgissent alors toutes ces questions posées sur sa filiation. Les secrets d’une mère, une quête des origines. Obtiendra- t-il les réponses ?

« Le degré de séparation »
Auteur : Pablo Mehler
Editions : Liana Levi

« La vie privée d’oubli » de Gisèle Pineau

En Guadeloupe, depuis l’école maternelle, elles sont amies-sœurs. Margy et Yaëlle ont tout partagé, des premières fois avec les garçons au bac raté en passant par les sorties en boîte, les rêves de vie d’artiste, la violence masculine, l’espoir d’une vie meilleure. Auteure remarquée dès son premier roman (« La grande drive des esprits », 1993), Gisèle Pineau est de retour avec « La vie privée d’oubli ». Un jour, l’une de deux héroïnes, Margy, accepte la demande d’un petit ami : elle va faire la mule, avale une trentaine de boulettes de cocaïne, direction la métropole. Job facile, se dit-elle, pourquoi ne pas en faire profiter Yaëlle. Laquelle va un voyage, mais pendant le vol, les boulettes craquent dans son estomac… Avant elles, d’autres femmes ont cru en cette vie meilleure, faites de mirages…

« La vie privée d’oubli »
Auteure : Gisèle Pineau
Editions : Philippe Rey

« Le convoi » de Beata Umubyeyi Mairesse

D’emblée, le lecteur est prévenu : « J’ai eu la vie sauve. Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide contre les Tutsi, j’ai pu fuir mon pays grâce à un convoi de l’organisation humanitaire suisse Terre des hommes, j’avais alors 15 ans ». Ecrivaine née à Butare (Rwanda) en 1979, Beata Umubyeyi Mairesse vit aujourd’hui en France. Avec sa mère, via le Burundi, elle a pu fuir le Rwanda en guerre et le génocide des Tutsi par les Hutu… Dans « Le convoi », un texte d’une puissance vertigineuse, forte de quatre photos récupérées auprès de la BBC, elle se lance, quinze ans plus tard, dans une (en)quête pour tenter de comprendre son exfiltration. « Le convoi » résonne avec la Shoah, Beata Umubyeyi Mairesse en appelle à Primo Levi. Hier, aujourd’hui, l’indispensable devoir de mémoire pour demain…

« Le convoi »
Auteure : Beata Umubyeyi Mairesse
Editions : Flammarion

 

Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / C’est la rentrée ! Au programme et sur les rayons des librairies, d’ici la fin février, pas moins de 482 romans et récits. Dans une deuxième sélection, en toute subjectivité, lagrandeparade.com en a retenu sept aussi sensationnels qu’indispensables… Bonne lecture à toutes et tous !

Lire la suite : Sept nouveaux romans et récits pour une rentrée à lire, bien au chaud, devant la cheminée

Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / C’est la rentrée ! Au programme et sur les rayons des librairies, d’ici la fin février, pas moins de 482 romans et récits. Dans une première sélection, en toute subjectivité, lagrandeparade.com en a retenu sept aussi sensationnels qu’indispensables… Bonne lecture à toutes et tous !

LA SENSATION

« Dans le ventre de Klara » de Régis Jauffret

Depuis un long moment, on le sait : avec Régis Jauffret, on a le plus grand dresseur de loulous, le plus efficace dynamiteur d’aqueducs des lettres françaises. Parfois, on se demande même si, la nuit, il ment… Alors, quand arrive son nouveau roman, rien d’étonnant à ce que cela fasse événement. Ainsi en est-il avec sa nouvelle (formidable) production, « Dans le ventre de Klara ». Et, quand on referme ce livre, on se dit que, oui, il n’y a que Jauffret pour se lancer dans une telle histoire. Après des microfictions et des textes sur ce père autrichien qui avait séquestré sa fille, sur DSK, sur « Papa » ou encore Gustave Flaubert, le romancier s’est lancé dans un projet fou, abrasif, totalement « borderline ». En effet, dans les lettres d’en France, seul Jauffret pouvait tenter de relever le défi. Raconter, entre réalité et fiction, les neuf mois de grossesse de Klara, la mère d’Adolf Hitler qui deviendra le dictateur le plus féroce de tous les temps, l’incarnation du mal absolu. Le roman court de juillet 1888 à avril 1889 et, pour la première fois. C’est Klara Hitler qui raconte. Le récit d’une grossesse funeste, d’une jeune femme mise enceinte par « Oncle ». Une femme qui confie : « Assise au fond de ma tête, je suis le cocher minuscule aux rênes de nerf et de muscle qui pilote ce véhicule humain dont l’enfant est un voyageur vautré dans le ventre obscur… » Une femme qui rapporte les mots de son mari : « Promets-tu de mettre au monde un petit Hercule ? » Un roman furieusement violent, délicatement magnifique…

« Dans le ventre de Klara »
Auteur : Régis Jauffret
Editions : Récamier

Du même auteur:

« Microfictions 2022 » de Régis Jauffret : une histoire, un jour

« Le dernier bain de Gustave Flaubert » de Régis Jauffret : le roman d’un grand écrivain…

« Papa » : Régis Jauffret entre réalité et fiction

Microfictions 2018 : Régis Jauffret, vive le « roman de foule » !

 

ET AUSSI


« Neuf rencontres et un amour » de Jérôme Attal

Ce fut une brève rencontre. Une histoire éphémère entre Antonin Artaud, dramaturge, écrivain et poète français (1896- 1948), et Anaïs Nin, écrivaine-hispano-franco-américaine (1903- 1977)… Une histoire d’amour fou, plus exactement « dingue » qui, au romancier, chanteur et parolier Jérôme Attal, a inspiré « Neuf rencontres et un amour ». L’auteur se garde de dater l’histoire, cependant quelques indices laissent penser qu’elle s’est déroulée au printemps 1933. Les deux vont se rencontrer une première fois au domicile d’Anaïs, qui fut l’amante d’Henry Miller et de sa femme Jude. Artaud, le poète maudit et fauché, est attiré par Anaïs, et vice-versa. Ils vont se voir à neuf reprises. Discutent, fument, quelques baisers rien de plus… Par la magie de l’écriture de Jérôme Attal, on a là le roman de l’amour passionnel.

« Neuf rencontres et un amour »
Auteur : Jérôme Attal
Editions : Fayard

 

« Mon nom dans le noir » de Jocelyn Nicole Johnson

Une nouvelle voix venue de Charlottesville, Virginie. Elle s’appelle Jocelyn Nicole Johnson, enseigne l’art à l’Université de Virginie- nous arrive son premier roman, « Mon nom dans le noir » (paru originellement outre-Atlantique en 2021). A sa sortie, il fut salué par le « New York Times » qui rappelait alors que ce livre s’inspirait des émeutes de Charlottesville et de l’invasion du Capitole à Washington en janvier 2021. Dans son roman, Johnson raconte une Amérique touchée dans un futur proche par le chaos, les catastrophes climatiques et les pannes massives. Avec un petit groupe, une jeune femme noire, Da’Naisha Love, échappe aux suprémacistes blancs, et trouve refuge à Monticello, la plantation historique de Thomas Jefferson. La vie s’y organise. Au 19ème jour, la terreur approche…

« Mon nom dans le noir »
Auteure : Jocelyn Nicole Johnson
Editions : Albin Michel

 

« Le Grand Magasin des Rêves » de Lee Mi-ye

Le livre phénomène en Corée, nous avertit le bandeau qui ceint « Le Grand Magasin des Rêves », le premier roman de Lee Mi-ye. Après la K-pop qui emplit les oreilles de la sono mondiale, aurait-on là avec ce livre la perspective d’une K-littérature ? Avec plus d’un million d’exemplaires vendus dans son pays, la jeune romancière (diplômée en ingénierie des matériaux et ancienne collaboratrice de Samsung Electronics) a imaginé une ville où l’on peut se rendre seulement quand on dort. Là, le lieu le plus prisé est le Grand Magasin des Rêves, quatre étages, lumières étincelantes- on peut y acheter tous les rêves… et aussi des cauchemars, des songes prémonitoires ou consolateurs. Ce magasin, au fil des pages, on va le découvrir, le fréquenter avec la jeune Penny, réceptionniste au rez-de-chaussée…

« Le Grand Magasin des Rêves »
Auteure : Lee Mi-ye
Editons : Picquier

 

« La Fantaisie » de Murielle Magellan

Pour décor et cadre de vie une tour dans une banlieue parisienne. Il y a Mona, elle sort péniblement d’une longue dépression. Elle est le personnage principal, central de « La Fantaisie », le septième et très réussi roman de Murielle Magellan, également cinéaste, scénariste et dramaturge. Donc, Mona se lance dans une opération reconstruction, elle s’installe dans un minuscule appartement ; pour accéder au lit-mezzanine, les marches sont des casiers de rangement- l’un est scellé, elle y trouve un manuscrit que le précédent habitant, un jeune homme, a laissé vingt ans auparavant. Le texte est empli de drôlerie, d’humour. Elle a envie de retrouver l’auteur des mots. Le retrouvera-t-elle ? Vingt ans plus tard, que restera-t-il des rires, de la fantaisie ?

« La Fantaisie »
Auteure : Murielle Magellan
Editions : Mialet- Barrault

De la même auteure:

Murielle Magellan : l'éveil du chameau et la découverte du désir

 

« Jusqu’à ce que mort s’ensuive » d’Olivier Rolin

Le roman de l’éblouissement, de l’intelligence… Un titre magnifique, « Jusqu’à ce que mort s’ensuive ». Un auteur de la meilleure réputation : Olivier Rolin qui, dans le passé, nous avait régalés avec, entre autres, « Le Météorologue » ou encore « Sibérie ». Cette fois, comme l’indique le sous-titre : « Sur une page des ‘’Misérables’’ », Rolin s’aventure dans les pas de Victor Hugo. Et de deux personnages du chef-d’œuvre hugolien : Emmanuel Barthélémy l’ouvrier « gamin tragique » et Frédéric Cournet le marin géant truculent. Avec ces deux-là, on est sur les barricades de l’insurrection parisienne de juin 1848, Barthélémy et Cournet ne sont pas des personnages de fiction, ils se battent du même côté, vont devenir des ennemis mortels. Un roman formidablement épique, furieusement révolutionnaire.

« Jusqu’à ce que mort s’ensuive »
Auteur : Olivier Rolin
E3ditions : Gallimard

Dans les poches : Jean Rolin, Jean-Noël Schifano, Bertrand Visage...

 

« 10, villa Gagliardini » de Marie Sizun

« Les enfants ne regardent pas les maisons (…). C’est quand ils quittent la maison qu’ils la regardent », assurait Marguerite Duras dans « La Vie matérielle ». De ces mots, romancière et nouvelliste de grand talant, Marie Sizun s’est inspirée. Et est retournée dans le petit appartement qu’enfant, elle a partagé avec sa mère dans le XXème arrondissement parisien. Elle en propose un récit aussi délicieux que délicat, « 10, villa Gagliardini ». « J’ai deux ans et je suis dans l’appartement. Ce qu’il y avait avant, je ne m’en souviens pas », confie l’auteure. Elle écrit : « C’est mon écorce, ma coquille, mon nid… Il est mon enfance et quelque chose de plus, comme un secret ». Inévitablement, se souvenir des belles choses- ce que fait et écrit élégamment Marie Sizun.

« 10, villa Gagliardini »
Auteure : Marie Sizun.
Editions : Arléa

fffPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Avant la rentrée littéraire d’hiver programmée pour le 4 janvier 2024, il est encore temps de rappeler les temps forts de l’année qui tire à sa fin. Ainsi, lagrandeparade.com présente sa sélection (revendiquée totalement subjective !) des dix meilleurs romans et récits français parus en 2023. Bonne lecture à toutes et tous !

LE PODIUM

« Les silences des pères » de Rachid Benzine
Entre silence et fureur, l’un des grands livres de l’année littéraire ! Essayiste de renom, Rachid Benzine nous a glissé son quatrième roman, « Les silences des pères ». Un appel téléphonique. A l’annonce du décès du père, le fils- pianiste vedette internationale et brouillé avec son père depuis une vingtaine d’années, doit rentrer d’urgence en banlieue parisienne. Arrivé dans l’appartement, comme le veut la tradition, il effectue la toilette mortuaire. Et y découvre, plus tard sous la baignoire, des cassettes audio. Il va les écouter, entend la voix de son père qui raconte sa vie d'exil en France. Une voix qui va bousculer tous ces silences d'une vie, tous ces silences de ces pères « taiseux », qui, croit-on, courbent l'échine face aux puissants, face à leur destin. Le fils pianiste se lance dans un tour de France sur les traces de vie du patriarche : les mines de Lens, l'usine d'Aubervilliers, l'horlogerie Lip à Besançon, les camps de réfugiés dans le Gard, et un point final à Saint-Malo, avec vue sur le grand large… Le roman de la famille, de l'intime, des racines et de l'héritage.

« Les silences des pères »
Auteur : Rachid Benzine
Editions : Seuil

« La danseuse » de Patrick Modiano
Atmosphère et écriture brumeuse pour un ballet des souvenirs. Avec « La danseuse », Patrick Modiano- 78 ans et prix Nobel de littérature 2014, fait, une fois encore, travail de mémoire. La danseuse (dont on ignorera les prénom et nom tout au long de la centaine de pages du livre) arrive le matin à Paris, gare du Nord. Puis métro, direction le vétuste studio de danse. On sait qu’elle a un enfant, le petit Pierre, 7 ans et timide. Le narrateur garde l‘enfant quand la mère travaille, en plus de ses cours de danse. On va croiser des personnages fictifs. Et aussi cet homme revu par hasard, cinquante ans plus tard, dans un Paris qui a perdu son charme et ouvert aux touristes. Nostalgie d’un Paris des années 1950 d’où surgiraient les fantômes de Serge Lifar, Rudolf Noureev, Margot Fonteyn, Jean Babilée, Maurice Béjart ou encore de l'éditeur Maurice Girodias qui encourage le narrateur (le double de Modiano ?) à se consacrer à l'écriture… Avec « La danseuse », roman baigné dans une lumière indécise venant d'« ampoules trop faibles », Patrick Modiano offre, tout simplement, le présent éternel.

« La danseuse »
Auteur : Patrick Modiano
Editions : Gallimard

« L’Echiquier » de Jean-Philippe Toussaint
Un devoir de mémoire en 64 cases… en quelques mots, voilà le résumé d’un texte majeur de cette année 2023 : « L’Echiquier » de Jean-Philippe Toussaint. Auteur de quelques livres indispensables et, disons-le haut et fort, cultissimes (« La Salle de bains », « La Clé USB »,…), il travaillait sur l’écriture d’un livre en 2020- il confie en ouverture de cet « Echiquier » : « J’attendais la vieillesse, j’ai eu le confinement ». Il confie aussi être allé dans une école fréquentée quand il était enfant- il y a noté le sol en cases blanches et noires, il y a vu une immédiate similitude avec le plateau du jeu d’échecs avec ses 64 cases tout aussi blanches et noires. Aussi grand penseur que formidable technicien de l’écriture, il y a vu également un appel pour la rédaction de son autobiographie. Un texte fragmenté en 64 cases… Dans ces pages, on y rencontre Yves Toussaint, son père, ancien patron de la rédaction du quotidien belge « Le Soir », un maître des échecs devenu ami et qu’on a retrouvé assassiné… sans oublier une réflexion sur l’écriture tenue pour « abri mental »… De la très grande littérature !

« L’Echiquier »
Auteur : Jean-Philippe Toussaint
Editions : Minuit

 

ET AUSSI

« L’œil » de Claire Castillon
Le septième recueil de nouvelles pour l’une des spécialistes du genre. Avec « L’œil » (en vingt et un textes), Claire Castillon raconte l’extraordinaire ordinaire avec, pour personnages, beaucoup de femmes. Elle n'a pas son pareil pour conter la vie, en faisant en mots et phrases un pas de côté. Mieux, la nouvelle bouclée (du moins, le croit-on), elle glisse à la page suivante une annexe, un SMS, une lettre ou une facture, pour préciser, amener un éclairage nouveau, emmener le lecteur sur une autre piste. Avec Claire Castillon, toujours ouvrir l'œil…

« L’œil »
Auteure : Claire Castillon
Editions : Gallimard

« Les Alchimies » de Sarah Chiche
Encore une fois de la littérature d'exigence et de tourment avec « Les Alchimies », le cinquième roman de Sarah Chiche. L'auteure y convoque, en pleine crise de l'hôpital en 2022, Camille Cambon, médecin légiste, et le peintre Miguel de Goya, inhumé à Bordeaux en 1828. La première reçoit un mail mystérieux où il est question du crâne disparu du second, tenu pour un visionnaire des ténèbres de l'âme humaine. Camille part alors à Bordeaux rencontrer l'auteure du courriel : une ancienne directrice de théâtre qui a bien connu les parents et le parrain de Camille, alors étudiants, aujourd'hui tous trois spécialistes de Goya. Un texte définitif sur, entre autres, le génie, l'amour ou encore le pouvoir de l'art.

« Les Alchimies »
Auteure : Sarah Chiche
Editions : Seuil

« De Pitchik à Pitchouk » de Jean-Claude Grumberg
Quand le Père Noël se raconte des histoires, Jean-Claude Grumberg n’est jamais loin. La preuve avec le délicieux « De Pitchik à Pitchouk » que l’auteur définit comme un « conte pour vieux enfants ». Le soir de Noël, dans son appartement parisien, une vieille dame s'apprête à réveillonner. Seule. Puis se couche, se relève, se glisse dans la cheminée pour aller en balade. Elle va rencontrer le Père Noël, tous deux filent entre Pitchik et Pitchouk, deux contrées aussi improbables qu'imaginaires, près de Brody, quelque part en Europe de l'Est… Délicatement poétique, follement grave.

« De Pitchik à Pitchouk »
Auteur : Jean-Claude Grumberg
Editions : Librairie du XXIè Siècle / Seuil

« Avalanche » de Raphaël Haroche
Après deux recueils de nouvelles, le chanteur- auteur- compositeur a signé son premier roman : « Avalanche ». Un jour de 1989, ils auraient pu déambuler sur la jetée des cœurs perdus. Ils auraient pu… mais ils sont dans un train qui les mène vers l'internat du Rocher, école en Suisse pour gamin(es) de très riches familles. Il y a le narrateur, une quinzaine d'années, et son petit frère, Nicolas, pianiste de dix ans aussi surdoué que fragile. Ce pourrait être une version adolescente de « Rain Man », c’est avant tout l’impeccable roman de Raphaël Haroche.

« Avalanche »
Auteur : Raphaël Haroche
Editions : Gallimard

« Goldman » d’Ivan Jablonka
Chanteur à succès populaires, Jean-Jacques Goldman constitue un excellent sujet pour une étude socio-historique- son histoire personnelle, sa judéité, ses textes, ses engagements, sa popularité et son statut de star alors qu'il a toujours entretenu le vœu d'être antistar… Donc, l’historien et sociologue Ivan Jablonka a plongé dans « l'archéologie d'une époque ». Pour « Goldman », il a contacté Jean-Jacques Goldman et son entourage, il n'a pas reçu de réponse. Constat de Jablonka : « Aucun doute, Goldman incarne une France qui était fière d’elle-même ».

« Goldman »
Auteur : Ivan Jablonka
Editions : Seuil

« Proust, roman familial » de Laure Murat
Descendre d'une famille de la noblesse de l'Ancien Régime et de l'Empire napoléonien, ça marque ! C'est le premier constat à la lecture de « Proust, roman familial » de Laure Murat, essayiste (« Une révolution sexuelle », 2018), biographe (« La Maison du docteur Blanche », 2001), historienne de la littérature et enseignante à Los Angeles. Réputée pour ses livres sur la société d'hier et d'aujourd'hui, l'auteure raconte sa famille et avoue d'entrée : « Il m'a fallu des années pour comprendre une chose très simple ! ». À la vingtaine, elle plonge dans « À la recherche du temps perdu », œuvre maîtresse de Marcel Proust. Elle y trouve alors tant et tant de similitudes avec ce qu'est sa vie quotidienne, corsetée par des règles d'un temps passé. Mieux ou pis : dans les pages de Proust, elle trouve un personnage qui a été inspiré par un membre de sa famille. Et quand elle annoncera son homosexualité à sa mère, ce sera la rupture immédiate... Dans le monde décrit par Proust tout comme chez les Murat, demeuraient des tabous qui, inévitablement, propulsaient le « coupable » en dehors du cercle et du roman familial.

« Proust, roman familial »
Auteure : Laure Murat
Editions : Robert Laffont

« Les Insolents » d’Ann Scott
Romancière surdouée toute en discrétion, Ann Scott se glisse jusqu'à nous régulièrement, toujours avec élégance. C'est encore « Les Insolents » (prix Renaudot 2023). Il y a Alex, Margot et Jacques, trois inséparables. Compositrice de musique de films, la première décide de fuir Paris. Cap à l'ouest, le Finistère pour, à 45 ans, se réinventer. Arrivée dans un « nulle part », elle vit ailleurs et seule- c'était son rêve, Margot et Jacques sont, eux, restés à Paris. Qui a fait le bon choix de vie ? Un beau roman d’atmosphère qui raconte l'époque et le contemporain.

« Les Insolents »
Auteure : Ann Scott
Editions : Calmann-Lévy

 

bornaisPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le nouveau roman de Gilles Bornais, un des maîtres du polar à la française ; on enchaîne avec l’avocat marseillais Olivier Descosse pour un très réussi thriller en très haute altitude, et on boucle la semaine avec le toujours impeccable Didier Roustan qui, d’une vie de foot en puzzle, a fait des moments de grâce et d’élégance. Bonne lecture !

Lire la suite : Une semaine de lecture avec Gilles Bornais, Olivier Descosse et Didier Roustan

chattamPar Serge Bressan - Lagrandeparade.com/ Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le nouveau roman de Maxime Chattam, l’un des poids lourds de la littérature francophone ; on enchaîne, en mots et illustrations, avec Jean-Claude Ellena, un « nez » parmi les réputés dans le monde, et on boucle la semaine avec le Britannique Ian McEwan, un des plus délicieux maîtres de la chose écrite. Bonne lecture !

Lire la suite : Une semaine de lecture avec Maxime Chattam, Jean-Claude Ellena et Ian McEwan

kadaréPar Serge Bressan -  Lagrandeparade.com / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec la réédition d’un roman « revu et corrigé » du romancier français d’origine albanaise Ismail Kadaré ; on enchaîne, entre destins et pièges, avec des nouvelles fragmentées de l’Italienne Goliarda Sapienza, dont on célèbrera en 2024 le centenaire de sa naissance, et on boucle la semaine avec un recueil de l’écrivaine transatlantique Zadie Smith, pour des textes d’un monde englouti. Bonne lecture !

Lire la suite : Une semaine de lecture avec Ismail Kadaré, Goliarda Sapienza et Zadie Smith

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