Par Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Un soir de novembre 1925, Charles et ses amis de toujours errent dans les rues de Paris. Une fois de plus, ils terminent leur course au comptoir de la Taverne du Baron, fascinés par l’ambiance sordide qui y règne et qui incite au scandale... Les jeunes employés de ce piano-bar morose rêvent d’un succès semblable à celui du Bœuf sur le toit ou de la Coupole, hauts lieux festifs et emblématiques de cette période.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ « Kamel-la-poisse » est communément ce qu’on l’on appelle une « petite frappe » de quartier. Un jour malheureux, sa colère s’abat sur la mauvaise cible et il se retrouve pris dans un maelström judiciaire.
Lire la suite : Mes poings sur les i : un monologue immersif poétique de Soufyan Heutte
Par Valérie Morice - Lagrandeparade.com/ Ne soyez pas surpris si à l’entrée on vous demande de noter un mot de vocabulaire sur un papier et de le déposer dans un bocal (non mais vraiment, le premier qui vous passe par la tête, car le fait qu’il soit réfléchi apportera beaucoup moins de spontanéité au show !) … et si franchement vous hésitez à y renseigner votre nom en vous disant « oh lala ça sent le traquenard ! », vous auriez tort de vous priver. Car au final vous allez passer un très bon moment.
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Par Victor Waqué - Lagrandeparade.com/ Comment réagit-on en situation de peur ? Quelles sont les conséquences d’un état de stress ? La réponse se retrouve dans notre quotidien autant que dans l’Histoire : l’Homme perd sa lucidité et ses moyens. Le spectacle « Peur(s) », accueilli par le théâtre « L’étoile du nord », traite des conséquences de la peur, à l’échelle individuelle autant que collective. Que se passe-t-il lorsqu’un État et ses hommes politiques perdent leur clairvoyance, acculés par la menace ? Ils jonglent avec leurs lois. Et les dépassent. « Peur(s) » est un spectacle admirable qui nous transporte dans l’engrenage de l’effroi à travers un exemple très actuel. Celui de la prison de Guantánamo. A l’aide d’une belle mise en scène et d’un jeu d’acteur de qualité, nous réfléchissons sur le devenir d’une démocratie en état de crise.
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Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dans la pénombre, une porte s’ouvre. Au fond, près du mur bronze métal, deux bancs. Régulièrement, vrombit une alarme lumineuse. Vêtu d’un long trench coat sombre, sac vert en bandoulière dont il en sortira à un moment une banane, clochard céleste, il entre. S’assied. Dit : « J’associe, à tort ou à raison, mon mariage avec la mort de mon père, dans le temps. Qu’il existe d’autres liens, sur d’autres plans, entre ces deux affaires, c’est possible. Il m’est déjà difficile de dire ce que je crois savoir ». Se lève. Poursuit : « Je suis allé, il n’y a pas très longtemps, sur la tombe de mon père, cela je le sais, et j’ai relevé la date de son décès seulement, car celle de sa naissance m’était indifférente, ce jour-là »… La voix est chaude et profonde, unique, à des milliers reconnaissable instantanément. Pour la troisième fois en dix ans avec « Premier amour », Sami Frey parle le Beckett. Pour la troisième fois, crinière brune tirée, élégance éternelle à 81 ans, l’acteur sert, mieux : incarne les mots du romancier, poète et dramaturge irlandais.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ Le secret d’un mariage réussi tient-il dans le talent et les qualités de ceux qui s’unissent? Assurément non, cette alchimie mystérieuse tient surtout dans la compatibilité de leurs univers et leur capacité à se comprendre. « J’ai pris mon père par les épaules » en est un exemple probant. Rien n’a été laissé au hasard, la distribution est irréprochable et pourtant l’on garde un souvenir mitigé de ces noces scéniques. L’univers poétique et spirituel du dramaturge Fabrice Melquiot a des airs d'albatros englué dans la scénographie ultra réaliste de Nicolas Marie que la mise en scène d'Arnaud Meunier n’arrive pas vraiment à élever. Le texte se dénature au contact d’un dispositif très classique et qui se nourrit essentiellement des intelligences déjà présentes dans l’écriture. Nos mots, un peu bruts peut-être, s'accorderont avec l'humeur de Roch, incarné par Philippe Torreton qui, au lyrisme et à la béatitude de complaisance, affirme préférer la sincérité.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.com/ Vous avez envie de vous détendre ? De rire du malheur des autres ? "Un banc pour deux" est une gentille comédie de boulevard faite pour vous. La jeune et jolie Sophie a rendez-vous avec son amant. La « moins jeune » Caroline a rendez-vous avec son mari. Les deux femmes commencent par se disputer le banc, situé dans un jardin public... à défaut du mari infidèle ; car on comprend très vite qu'il s'agit du même homme. L'essentiel n'est pas là . Ces deux femmes, que tout oppose, a priori, vont se trouver des points communs, au détour d'un dialogue qui fonctionne comme un match de ping-pong, où chacune pousse l'autre dans ses retranchements : qui est la plus à plaindre ? La trompée ou la maîtresse qui « ramasse les miettes » ? Eternel Vaudeville... Et l'absent a toujours tort.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ Tiago Rodriguez, qui dirige le Théâtre National de Lisbonne, est un amoureux des livres et des histoires. On se souvient notamment de son « By heart » qui lui avait été inspiré par sa grand-mère qui, perdant la vue, souhaitait apprendre par coeur l’un de ses ouvrages préférés pour pouvoir continuer à côtoyer la beauté des phrases inspirées.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ Un mur d’arrière-scène sur lequel sont fixés trois portemanteaux à triple patères chargés d’accessoires. De quoi s’asseoir sommairement. Lieu neutre à coloration cependant froide, limite hostile, qui évoque par le montage sonore qui accompagne la performance scénique l'atmosphère d'un arrêt de bus. Un corps d'homme en slip blanc se tient face à nous, son visage est caché par un masque…ou plutôt par une photographie en noir et blanc qui ne cessera de changer durant toute la représentation, l’une après l’autre ôtée avec une précision de métronome.
Lire la suite : Singspiele : une performance singulièrement belle et émouvante
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Elle se prénomme Becky, elle plie du linge. Des vêtements d’enfant. Toute agitée, sa sœur Izzy lui raconte avoir frappé une femme, on comprend que c’est l’épouse de l’homme avec qui elle vit à présent- elle annonce également qu’elle est enceinte…
Lire la suite : Rabbit Hole. Univers parallèles : résilience et culpabilité…
....Et parfois le hasard fait que les plumes de deux de nos chroniqueurs donnent leur avis sur un même spectacle...Pour Orphée, mis en scène par César Duminil, nous vous proposons ainsi deux avis, et tous deux fort enthousiastes! Bravo à la Compagnie du Premier Homme!
Par Christian Kazandjian - Lagrandeparade.com/ En revisitant le mythe d’Orphée, Jean Cocteau nous emmène dans son univers de cauchemars, de rêves, de poésie.
Orphée, Eurydice, l’amour plus fort que la mort : l’histoire a traversé les siècles. Jean Cocteau entreprend en 1925 de revisiter le mythe. Le poète, au faîte de la gloire, délaisse sa compagne, trop occupé à revivifier son art à l’écoute d’un destrier doué de parole. Cependant ses ennemies, les Bacchantes complotent et Eurydice meurt. La voici expédiée en enfer. Orphée, découvre l’immense amour qu’il lui voue, au-delà des scènes de ménage, et sur les conseils de Heurtebise, ange déguisé en vitrier, se rend aux enfers pour récupérer sa bien-aimée. Au royaume des ombres il conclut un pacte : il ramènera Eurydice sur terre, mais jamais plus il ne pourra la regarder, sous peine de la voir disparaître définitivement.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.com/ Au théâtre du Colombier, on ne parle pas de « spectacles » (vivant) mais de « créations ». Créée par Gilles Sampieri, en 1997, la compagnie Langaja Groupement ouvre son espace de recherche à « la construction de nouveaux répertoires, en associant des auteurs et des chorégraphes, éventuellement, aux écritures « non-consensuelles » et « engagées », pour proposer au public une « traversée de rencontres et de projets autour de nouvelles écritures scéniques radicales ».
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Par Catherine Verne - Lagrandeparade.com/ L'étonnement fait les enfants curieux et inspire des vocations de chercheur. La philosophie surtout est sa fille, racontait Socrate. Mais peut-on encore au spectacle étonner aujourd'hui un public gâté-pourri par des artifices sophistiqués et des surprises permanentes? La compagnie La Lanterne relève le défi: il va s'agir de tenir en haleine son public de a à z.
Lire la suite : L'origine : étonner le public, d'alpha en omega
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ Admirable Molière qui a peint les hommes avec une acuité prodigieuse et une universalité intemporelle! Comme il est déstabilisant d’entendre Alceste critiquer ses contemporains et leur propension à l’hypocrisie et à la bienveillance feinte pour satisfaire leur arrivisme, de voir Eliante peu courtisée car trop pure et sincère, Arsinoé méprisée et moquée du fait de sa péremption féminine programmée ( alors que les hommes qui prétendent à l’amour des jouvencelles autour d’elle ont son âge) et Célimène, coquette et inconstante, attirer toutes les attentions…
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