Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Disons-le de suite…L’idée d’un monologue sur une mère infanticide peut provoquer des hauts-le-coeur et des réactions vives du genre « Ah non, moi, pas envie de ce genre de pièce là… ». Et bien vous avez tort, « Sandre » est un petit bijou d’interprétation qui n’exclut ni le rire, ni la tendresse et qui, même s’il darde plusieurs fois l’estomac de coups violents, n’a rien de dichotomique et aborde ce thème difficile avec autant d’intelligence que de talent.
Lire la suite : Sandre : le monologue percutant d’Erwan Daouphars
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Gérard souhaite rendre hommage à l’un de ses amis qui s’est suicidé à quarante ans trois mois et sept jours, au même âge exactement que celui auquel sa mère s’était éteinte. Il sollicite donc deux comédiens, Armand et une jeune femme, pour créer un spectacle autour de cette histoire. Très vite cependant leurs vies personnelles se confondent avec celles des personnages. A la manière d’une enquête policière, l’on découvre les éléments majeurs de la vie du disparu, tourmentée et sombre...et l'on voit transparaître derrière le masque des comédiens des fragilités, des désirs, des mesquineries que la fiction fait percer.
Par Daniel Bresson - Lagrandeparade.fr/ En entrant dans la salle du Roi René, chapelle érigée au XVème siècle avec son plafond à caissons, on est tout d’abord plongé dans une atmosphère solennelle en observant les comédiens se préparer. La scène s’ouvre sur le monologue d’une petite fille, épiée par un groupe de deux hommes et deux femmes. On ne sait rien d’eux, sauf une seule chose : ils tentent de rentrer dans un mariage sans carton d’invitation.
Lire la suite : Noce : Manuel du « clandestin » pour rentrer au banquet sans y être invité
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ " Sentiments connus, visages mêlés", ce sont les retrouvailles, vingt-trois ans après leur première rencontre, entre les Suisses de la Volksbühne et leurs collègues de la Rosa-Luwemburg-Platz. Réflexion sur le temps qui passe, sur l'identité de l'être et ses interrogations existentielles, sur la nature propre du comédien, cette pièce surprenante a l'audace de feindre d'exposer des "vieilleries" à l'odeur âcre de naphtaline supposée, d'inventer une scénographie de musée qui pourrait avoir des relents soporifiques marqués pour réussir, au final, le tour de force de conjuguer la capacité à faire rire de bon cœur le public et à rendre un hommage émouvant à une époque qui prend congé, tant la poésie mêlée à l'incongruité des situations et des personnages opère. Alternant des scènes d'un comique absurde à des minutes de chants lyriques empreints de mélancolie - mais n'omettant pas quelques touches d'humour délicieuses - cet hommage a, en effet, les qualités de tous les adieux réussis: la pudeur, la modestie et la tendresse. À petits pas, l'émotion des heures sacrées du plateau s'invitent en souvenirs; les tenues se parent petit à petit d'une poignante élégance et les phrases s'invitent par bribes, aussi décousues qu'essentielles. Bonheur simple de voir déambuler des silhouettes, ombres de personnages, fantômes de frissons passés, jolies couleurs qui tranchent sur l'écru des murs.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Epoque et lieu : non définis. Une reine, Régine, a confiné ses citoyens dans la cité pour les protéger d’une catastrophe climatique qui menace. Laissant à l’extérieur des remparts une foule de réfugiés implorant et condamnés à mourir. Face à elle, Allison, sa nièce, ne l’entend pas de même. Les obsèques officielles du dauphin Henri, mort prématurément et dans des circonstances tues par le protocole, viennent de se dérouler. Régine supporte la douleur de la perte de son enfant par une détermination volontaire et une rigidité implacable pour sauver son peuple; les paroles d’Allison pénètrent dans son esprit comme des éclairs de lucidité insupportables. Andy’s gone. Henri n’existait pas.
Lire la suite : Andy’s gone : une réécriture pertinente du mythe antique
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ La Tempête narre l’histoire de Prospero, duc de Milan, déchu et exilé par son frère, qui se retrouve sur une île déserte avec sa fille Miranda. Doué de pouvoir magique grâce à ses livres, il maîtrise les esprits et les éléments naturels dont Ariel, esprit positif de l’air et du souffle de vie, et Caliban, personnage négatif symbolisant la violence, la terre et la mort. La pièce débute sur le naufrage du bateau, provoqué par Ariel, transportant le roi de Naples, son fils Ferdinand et Antonio, le frère parjure de Prospero. Ce dernier, usant de sortilèges et d’illusions, les punit de leur traîtrise en leur faisant traverser diverses épreuves. Prospero finira par se réconcilier avec son frère et le roi ; Ferdinand épousera sa fille et les esprits Ariel et Caliban seront libérés.
Lire la suite : La tempête : un songe shakespearien, de masques et d’illusions, fort charmant !
Par Daniel Bresson - Lagrandeparade.fr/ Rémi De Vos écrit à trente ans, en 1995, Débrayage, sa première pièce, en dépeignant avec un humour grinçant le long de treize tableaux le monde du travail. Il s’inspire d’auteurs comme Beckett, Kafka ou Pessoa mais surtout de son vécu personnel et d’anecdotes qu’il lit dans les journaux ou que ses amis lui racontent. La Compagnie montpelliéraine de l’Astrolabe, sous la direction de Nicolas Pichot, en fait un spectacle impactant et drôle qui résonne auprès du spectateur.
Lire la suite : Débrayage : le rire pour affronter la souffrance au travail
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Une merveille! Dans l’écrin de la Cour d’honneur du Palais des Papes, Satoshi Miyagi fait résonner le mythe d’Antigone dans une mise en scène vibrante et sublime où se conjuguent avec virtuosité des envolées musicales brillantes, des interprètes d’une justesse saisissante, des jeux de lumière superbes et une scénographie époustouflante de beauté.
Par Alexia Becker - Lagrandeparade.fr/ C’est dans une salle intimiste que nous découvrons Gérémy. Il est beau. Il est drôle. Et il le sait.
Lire la suite : One-man-show : Gérémy Crédeville fait craquer le Théâtre des Blancs-Manteaux
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ " Un bon conteur est un homme rare". Une maxime que l'on devrait choisir pour conclure et que l'on met volontairement en exergue à l'ouverture tant cette mise en scène, par son espièglerie, sa simplicité et son efficacité, prouve qu'il suffit d'un auteur de génie et d'un interprète de qualité pour que la magie du verbe éclose sur scène. Pierre Barayre nous invite à badiner et à philosopher avec Jacques, ce valet " animal jaseur" qui " mène son maître", ce serviteur " hydrophobe" qui consulte toujours sa gourde avant de parler,"pythie portative, silencieuse sitôt qu'elle (est) vide". Ce Jacques si spirituel dont le maître ne dit " des choses sensées" que par " réminiscences". Jacques enfin qui parle d'amour, ce "sujet sur lequel on écrit depuis 2000 ans et sur lequel on n'est pas plus avancé". Jacques, le fataliste, qui croit en un " grand rouleau où tout est écrit" , qu'on " déploie petit à petit" et qui ne cesse de répéter que les choses arrivent " parce que c'est écrit là-haut."
Lire la suite : Pierre Barayre : Jacques, son maître, la gourde, la montre et la tabatière
Par Delphine Caudal - Lagrandeparade.fr/ « A qui la faute ? » est une comédie sentimentale, rocambolesque aux accents humoristiques où se succèdent à un rythme effréné : démonstration de claquettes, de flamenco, de chants dans une ambiance de cabaret. C’est une pièce dynamique, haute en couleur, qui s’articule autour de scènes cocasses, hilarantes, émouvantes, mettant en scène les prouesses artistiques de deux comédiens et chanteurs aux racines espagnoles. Un souffle hispanique plaisant et surprenant.
Lire la suite : A Qui La Faute ? : un périple hispanique joué, dansé et chanté avec brio
Par Delphine Caudal - Lagrandeparade.fr/ Et si les rôles s’inversaient ? Si les maîtres devenaient serviteurs et les serviteurs devenaient maîtres ? Marivaux, en 1745 bouscule la hiérarchie sociale et propose « L’île aux esclaves », une comédie aux allures de tragédie avec le personnage emblématique d’Arlequin, présent dans la Commedia dell'arte.
Lire la suite : L'île des esclaves : une plaisante comédie de Mickaël Soleirol
Par Julie Cadilhac- Lagrandeparade.fr/ La compagnie Chaliwaté et ses deux auteurs, metteurs en scène et interprètes, Sandrine Heyraud et Sicaire Durieux, éveillent littéralement les sens : ce spectacle de théâtre gestuel ne manque pas de qualités délicieuses. D'abord, invitation pour les premiers rangs à profiter des effluves chaleureuses du café, à inhaler l'odeur du basilic frais et de l'oignon tout juste découpés. Hommage au corps aussi et au toucher car ce duo charmant utilise la danse et le cirque pour nous présenter l'histoire extra-ORDINAIRE d'un couple espagnol qui se déchire, se sépare, regrette, se retrouve, s'enlace avec une énergie communicative.
Lire la suite : Josephina : une belle histoire d'amour où tous les sens sont en éveil
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Dans "Le songe d’une nuit d’été" shakespearien, une troupe improvisée de comédiens met en scène la « courte et fastidieuse histoire du jeune Pyrame et de son amante Thisbé », l'une des métamorphoses d’Ovide…de là à faire le lien avec d’autres récits de l’auteur latin, il n’y a que des artifices scéniques dont Guillaume Vincent use avec plus ou moins de force dans un diptyque un tantinet longuet.
Lire la suite : Songes et Métamorphoses : un diptyque qui lasse de trop de paillettes
Page 73 sur 132