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paradisiPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / A l’image d’un Spike Jonze, il aurait pu se glisser dans la peau de John Malkovich. Il n’en est rien : romancier de belle réputation (« Un Baiser sous X »- 2010, ou encore « Blond cendré »- 2014), Eric Paradisi s’est paré du costume et des ballerines blanches du créateur de « La Javanaise », du « Poinçonneur des Lilas » ou d’« Aux armes et cætera ».

Lire la suite : Eric Paradisi : dans la peau de Serge Gainsbourg…

GainsbourgPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / D’entrée, on est prévenu. Ainsi, marchand d’art, expert en manuscrits et propriétaire d’une galerie d’art à Lyon, Julien Paganetti n’y va pas par quatre chemins dans son (beau) livre simplement titré « Serge Gainsbourg, la flamme du scandale » et dédié « aux libres d’esprit » : « Serge Gainsbourg est un oiseau rare. Tout a été dit, écrit, commenté sur cette personnalité hors du commun qui, en son temps, admirée ou honnie, a marqué toutes les mémoires nationales. L’homme fut complexe, génial, paradoxal, tendre et blessé.

Lire la suite : « Serge Gainsbourg. La flamme du scandale » de Julien Paganetti : de la provocation comme un art…

cochisePar Nicolas Bodou - Lagrandeparade.com/ Nous sommes en 1872, les guerres indiennes sur le sol des Etats unis d’Amérique durent depuis près d’un siècle. Dans le sud-ouest des Etats-Unis, c’est avec le peuple Apache que le gouvernement américain a le plus de fil à retordre.

Lire la suite : Faire la paix avec Cochise : un récit captivant et un témoignage historique fort intéressant sur...

paleto et moiPar Félix Brun - Lagrandeparade.com/ L’anthropologue brésilienne Aparecida Vilaça commence en 1986 une étude dans la forêt amazonienne auprès du peuple Wari.

Lire la suite : Paleto et moi : un document vibrant et émouvant sur un monde perdu 

newmanPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Sur grand écran, en près d’un demi-siècle et plus de cinquante films, il fut joueur de billard aussi torturé qu’étincelant, prisonnier cogné par un colosse ou encore cow-boy habité par le doute et la démesure.

Lire la suite : « Paul Newman. La vie extraordinaire d’un homme ordinaire » : confidences pour un autoportrait…

reussir plus ou moinsPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Comment s’y prendre ? La question est là, immense. Oui, comment s’y prendre quand, auteur.e, on se lance dans l’écriture de son autobiographie ?

Lire la suite : « Réussir, plus ou moins » de David Lodge : autobiographie, suite et fin…

Nick CavePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dès les premières lignes, c’est dit… « Franchement, comment peut-on avoir envie de donner des interviews ? En général, les interviews, ça craint. Vraiment. Ça te bouffe. J’ai horreur de ça. Le principe même est tellement avilissant… »

Lire la suite : « Foi, espérance et carnage » : les confessions de Nick Cave

goldmanPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Un paradoxe. Une hyperstar, un mythe, les superlatifs foisonnent… et depuis une vingtaine d’années, le retrait de la vie publique.

Lire la suite : « Goldman » d’Ivan Jablonka : une histoire de France…

bascoulardPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Traversant le 20ème siècle, il fut clochard magnifique, voyageur immobile.

Lire la suite : « Marcel Bascoulard, dessinateur virtuose, clochard magnifique, femme inventée » de Patrick...

BelfondPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / On l’avait quitté, en début d’année, après qu’il eut conté le dialogue d’un singe avec le jazzman Charlie Parker et une variation ludique sur le « je ». On le retrouve, en cette fin d’année- cette fois, il nous parle de lui.

Lire la suite : « T » de Haruki Murakami : toute une vie en T-shirts…

jaenadaPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Aujourd’hui encore, elle est tenue pour la « dernière star littéraire » américaine. Son nom ? Susan Sontag.

Lire la suite : « Sontag » de Benjamin Moser : gloire à la « dernière star littéraire » américaine !

perretPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Il y a les mots de Chateaubriand : « L’écrivain original n’est pas celui qui n’imite personne, mais celui que personne ne peut imiter ». Et aussi ceux de Paul Léautaud : « On vit mal des autres quand on ne sait pas d’abord rire de soi-même ». Deux citations offertes par Alain Poulanges en ouverture de « Pierre Perret. La porte vers la liberté », la biographie d’excellence qu’il consacre à ce chanteur aussi à l’aise avec la langue verte qu’avec la poésie classique. Un chanteur qui peut aussi bien aligner plus de 500 chansons depuis ses débuts en 1957 avec une chanson titrée « Moi j’attends Adèle » qu’écrire un dictionnaire thématique, « Le parler des métiers » ou évoquer sa passion pour la pêche à la mouche.

Lire la suite : « Pierre Perret. La porte vers la liberté » d’Alain Poulanges : hommage au poète à la bouille de...

une longue routePar Serge Bressan - Lagrandeparade.com/ L’un dit : « Il est sourcier, calligraphe, peintre ». Un autre précise : « Il est un poète initié par Rilke ».

Lire la suite : « Une longue route pour m’unir au chant français » de François Cheng : souvenirs d’un passeur...

echenozPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Un jour, il a confié : «Je ne suis pas écrivain, je fais des livres… » Un autre, il a expliqué : « Chaque phrase doit trouver son tempo, son équilibre, sa relation rythmique avec celle qui la précède et celle qui la suit ». C’est ainsi que Jean Echenoz, 74 ans, né un lendemain de Noël à Orange- la « Cité des Princes » dans le Vaucluse, est un des plus éblouissants écrivains français contemporains. Ce qui, prestige ultime, vaut bien un Cahier de l’Herne tout à lui consacré. L’objet, grand format et 242 pages, dirigé par l’éditeur Johan Faerber, regroupe des contributions d’écrivain.e.s, des textes de Jean Echenoz (parmi lesquels, un délicieux « Pourquoi j’ai pas fait poète »), des documents personnels et aussi quatre textes inédits : « J’arrive », « Moteur », « Rue Erlanger » et « Baobab ».

Un bandeau bleu-vert ceint le cahier- on y lit : « Pour tuer le temps, il relut tous ses papiers d’identité ». Dans ces mots, dans cette phrase, toute la musique « échenozienne » est là. Cette petite musique enveloppante qu’on a tant appréciée dès 1979 avec « Le Méridien de Greenwich », puis avec, entre autres, « Cherokee » (1983, prix Médicis), « Les Grandes Blondes » (1995, prix Novembre), Un an (1997), « Je m’en vais » (1999, prix Goncourt), « Ravel » (2006), « Courir » (2008) et le dernier en date, « Vie de Gérard Fulmard » (2020). L’auteur évoque de loin en loin ses influences : il cite alors les grands auteurs novateurs du 18ème siècle dont le Britannique Laurence Sterne (1713- 1768) et Diderot (1713- 1784) et aussi les polars de la Série Noire, surtout ceux de Jean-Patrick Manchette (1942- 1995). Des universitaires, chercheurs et autres exégètes de la chose écrite se sont penchés sur le cas Echenoz- ainsi, ils ont défini son écriture comme « minimaliste » ou encore « post-moderne », se basant sur la longueur de ses livres (par exemple, « Un an » ne compte que 110 pages !)…
Dans un brillant « Avant-propos » en ouverture du Cahier de l’Herne, Johan Faerber explique qu’avec « Le Méridien de Greenwich » en 1979, « Echenoz écrit comme après le roman. Il raconte, et cela depuis un point neuf de diction et de fiction par lequel les narrateurs apparaissent à chaque fois comme des hommes qui, à mots couverts, ont saisi combien la littérature, c’est fini ! Dans Cherokee, le personnage de Fernand ne dit pas autre chose : « Tout est fini. Les gens ne lisent plus ». (…) En ce sens, les narrateurs d’Echenoz se donnent bel et bien comme ceux qui entreprennent de reprendre le roman, à savoir de le raconter depuis des souvenirs épars qui leur en demeurent comme si chaque roman d’Echenoz portait en son cœur non pas un roman mais la narration de ce qui reste du roman, après la grande disparition de la littérature ».
Le monde « échenozien » est empli de méridien. Des mobiles, d’autres plastiques. Depuis plus de quarante ans, l’auteur, lui « un écrivain mesuré, feutré et discret, à rebours du spectaculaire d’un Sartre mais aussi à la différence du néant médiatique d’un Blanchot » comme le définit Faerber, nous offre une nouvelle littérature. Toute en modestie et en effacement, à l’image de son auteur qui, loin de l’agitation du monde littéraire, a choisi de se consacrer à l’œuvre. Alors, « être ou ne pas être Jean Echenoz, voilà, en gros, le genre de questions que tout apprenti écrivain de langue française doit se poser pour affronter son désir d’écriture », (se) demande l’écrivain Laurent Mauvignier (entre autres, « Histoires de la nuit »- 2020), un auteur estampillé « Editions de Minuit », cet éditeur auquel l’auteur de Cherokee est fidèle depuis son premier roman, « Le Méridien de Greenwich » paru en 1979…
Un jour, Jean Echenoz a confié : « Un livre, c'est chaque fois relancer les dés, on ne sait pas ce qui va sortir… » Nous, nous savons : de ce lancer de dés, il sortira un livre signé Jean Echenoz, et ce sera un bonheur renouvelé, retrouvé…

Echenoz
Auteurs : Collectif, sous la direction de Johan Faerber
Editions : L’Herne
Parution : 21 septembre 2022
Prix : 33 €

Extrait

« On arrive en train dans les abords des Eaux. On décrit d’abord un mouvement circulaire autour de la ville, point d’interrogation sans point, après qu’en suspension quelques villages qui la préfacent ont défilé- Retroange, Ouvenir, Les Hélices, arrêts facultatifs. Le convoi semble ainsi vouloir éviter Les Eaux avant de refermer sur la gare un parcours bouclé, son métal ponctuel venant grincer selon la loi du Chaix entre les quais. Outre la voie impartie au train, d’autres couple sde rail ont l’air d’aboutir à cette gare, d’autres encore d’en partir, mais la plupart d’entre eux qu’animent des aiguillages élémentaires s’échouent vers des hangars, des voies de garage bornées par des butées… » (in « J’arrive », texte inédit de Jean Echenoz)

 

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