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ondagjePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / On ouvre, on lit : « En 1945, nos parents partirent en nous laissant aux soins de deux hommes qui étaient peut-être des criminels »… Soudain, deux enfants dans la ville. Ils vont habiter « Ombres sur la Tamise », le nouveau et septième roman du Canadien Michael Ondaatje- l’auteur de, entre autres, « Le Patient anglais ». Vite, avec Nathaniel (le narrateur) et Rachel, on est plongé dans Londres et les ombres sur le fleuve. En 1945, peu après le Blitz, la capitale britannique vit dans le vide, dans le silence. On pressent des secrets. Et là, les parents de Nathaniel- 14 ans, alors, et de Rachel, de deux ans son aînée, leur annoncent qu’ils partent pour Singapour, qu’ils les laissent à Londres- seuls. Enfin, pas vraiment seuls, puisqu’un certain Walter, le locataire d’un étage de la maison familiale, aura la charge de les surveiller.

Lire la suite : Ombres sur la Tamise : un grand texte d’initiation de Michael Ondaatje

la m&moire Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Une confidence : « Je me suis toujours sentie moi-même en marge de la société ». Et puis, des mots comme une note d’intention : « Comme dans mes romans précédents, j’ai souhaité transmettre ma passion pour les paysages australiens ». Confidence et intention prononcées par Karen Viggers, née à Melbourne, vétérinaire spécialiste de la faune sauvage et romancière. Arrive en VF « Le Bruissement des feuilles », son quatrième roman après « La Mémoire des embruns » (2015), « La Maison des hautes falaises » (2016) et « Le Murmure du vent » (2017) pour un total de ventes, à ce jour, de 800 000 exemplaires en France. Une fois encore avec l’écrivaine australienne, c’est le dépaysement garanti. Mais pas que… Depuis ses débuts en littérature, elle explore des thèmes comme la mort, la famille, le mariage ou encore l’amitié…

Lire la suite : Le Bruissement des feuilles : le roman des amis et de la solidarité

imaginaztionPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.com/ Adossées à la grande maison d'édition du Seuil, les petites éditions du Sous-sol font un travail remarquable et remarqué. Née dans un sous-sol, entouré de livres, aménagé à la hâte en bureau de fortune, rue Charlemagne, à Paris, elles publient, en février 2013, leur premier titre, un chef-d'œuvre du genre « écriture du réel » (ou journalisme littéraire) : Sinatra a un rhume, de Gay Talese, un auteur qui a le goût de travailler ses manuscrits dans le sous-sol de son immeuble de la 61e rue à New York. Arrêtons-nous sur Talese, toujours vivant, à ce jour, et aussi élégant que l'était Tomas Wolfe, considéré comme l'un des fondateurs du Nouveau journalisme, aux Etats-Unis. Ce que pourrait lui contester le dit-Talese, moins connu, né en 1932, qui lui n'a jamais revendiqué cette parenté. Il n'oublie pas, lui, Truman Capote, auteur du chef-d'œuvre De Sang froid (1966), puis l'inénarrable Hunter Thompson, créateur du mouvement Gonzo... C'est oublier qu'avant eux, il y eut Marc Twain, Jack London, Hemingway, Orwell et Albert Londres, chez nous, voire Joseph Kessel... Dos Passos. Bref, l'écriture de Gay Talese s'inscrit dans une veine journalistique littéraire qu'il a su, par son talent, renouveler.

Lire la suite : Les éditions du sous-sol : Tiré d'une histoire vraie ou Il n'y a pas d'astuce, il faut avaler le feu

lackbergPar Serge Bressan -Lagrandeparade.fr / Il y a d’abord une confidence : « Je ne peux pas me permettre de stagner dans ma créativité et de refaire la même chose, année après année ». Et puis, une précision : « J’ai besoin de me fixer des challenges en essayant quelque chose de différent. Essayer un nouveau langage, un nouveau personnage… C’est un nouveau costume que je revêts et j’adore ça, je m’amuse beaucoup ». A 44 ans, née à Fjällbacka, la romancière suédois Camilla Läckberg aurait pu jouer la sécurité, faire tourner sa « petite entreprise qui ne connaît pas la crise » avec une série romanesque au succès international grâce à son héroïne Erica Falck et la série « Fjällbacka », du nom de la ville où est née Camilla Läckberg. Mais voilà, celle qu’on surnomme « la reine du polar scandinave » lance une belle formule : « Quand vous restez sans bouger, de la mousse pousse sur vous… »

Lire la suite : « La cage dorée » de Camilla Läckberg : douce et impitoyable vengeance…

heinzPar Serge Bressan - Lagrandeparade.com / Enfin, la voici la VF d’un livre paru outre-Atlantique en 1958 ! Là-bas, un livre-culte, comme on dit… C’est « Ce que cela coûte » de Wilfred Charles Heinz (né le 11 janvier 1915 à Mount Vernon près de New York, mort le 27 février 2008 à Bennington, Vermont), journaliste, correspondant de guerre en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale, chroniqueur et, sous le pseudo de Richard Hooker, co-auteur du roman « M.A.S.H. » (1968).

Lire la suite : Ce que cela coûte : un grand livre sur la boxe de W.C. Heinz

SavianoPar Serge Bressan -Lagrandeparade.fr / Pour décor, encore et toujours Naples. Cette ville où Roberto Saviano est né, où la Camorra, telle l’hydre, a pris racine pour contrôler l’illégalité… L’an passé, pour la première fois, Saviano s’était essayé à la fiction, c’était l’impeccable Piranhas, un récit avec une bande de gamins de 10 à 18 ans qui contestaient le pouvoir des parrains historiques de la mafia locale.

Lire la suite : « Baiser féroce » de Roberto Saviano : sans foi ni loi

tour de l'oiePar Félix Brun - Lagrandeparade.com/ Un soir, l’orage a confisqué l’électricité ; seule la lumière pâle du feu de cheminée et d’une faible bougie éclaire la salle à manger. Erri de Luca engage un dialogue imaginaire avec le fils qu’il n’a jamais eu. "Donc le silence que tu perçois est seulement le silence humain. Le bruit du feu, le bruissement du vent dans les arbres, même la foudre qui a coupé le courant, ne sont pas des voix pour toi. Tu as des sens citadins." Dans cet échange c’est toute la vie d’Erri de Luca qui défile, de l’enfance à l’engagement politique et militant, des sommets montagneux à l’usine, de la nature à l’écriture. "J’ai eu les montagnes touchées de la pointe des pieds et des mains, leur immensité effleurée en surface. J’ai eu les mots. Sans eux je me cogne contre les murs. Je me cogne aussi avec eux mais les murs je les vois bien et je me prépare au choc." Le napolitain est un conteur, un raconteur d’histoires… "Elles ne sont pas à moi, elles appartiennent à la vie et au vocabulaire, moi je les mets ensemble ? Seul me revient le droit d’assemblage." Une relation virtuelle qui prend la forme de confidences, d’auto-dissection de son existence, de transmission, d’héritage… ?

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contes berbèresPar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ La fillette échappera-t-elle à un ogre, déguisé en maître d’école ? Pourquoi sept frères partent-ils en exil ? Qu’est devenue la petite fille plus belle que le soleil ? Qui de l’homme ou de la femme doit être le maître ? Lila et Amar pourront-ils s’aimer malgré la tradition ?

Lire la suite : Lila et Amar, contes berbères du Rif de la tribu d’Ayt Waryaghel : un voyage en pays berbère,...

Quand le cielPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Après la terrible catastrophe de Fukushima, il n’a pas quitté sa ville, celle où il a grandi, celle où ses parents tenaient un commerce de coiffure…cette ville où il a vécu encore enfant un drame. Il n’a pas peur de la radioactivité et refuse de partir de cette zone contaminée et désertée de ses habitants ; il s’occupe de sa mère malade, impotente, mourante. "Cependant moi je n’ai pas fui. Je ne pouvais pas m’enfuir. Debout devant ma porte, je suis resté à fumer cigarette sur cigarette en regardant distraitement le soir tomber sur le quartier que les voitures n’arrêtaient pas de traverser sans s’arrêter. Jamais je ne pourrai oublier ce que j’ai ressenti alors. Il me semblait que je me dépouillai de toute sorte de choses, et l’épouvante m’a saisi à l’idée que moi aussi j’allais me retrouver complètement vide."

Lire la suite : Quand le ciel pleut d’indifférence : l’émouvant et troublant roman de Shiga Izumi

pamukPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Pour certains, il est le « Balzac du Bosphore ». Pour d’autres, il est un héritier de Franz Kafka. En 2006, il a reçu le prix Nobel de littérature et on le retrouve en librairies avec son dixième roman, « La Femme aux Cheveux roux ». Né à Istanbul, le Turc Orhan Pamuk brille une fois encore d’une écriture emplie de cris et de mystères. Roman en trois temps, c’est l’histoire de Cem dans les années 1980- premier temps : 1985, il a alors 16 ans. On le retrouvera l’année suivante, puis au cœur des années 2010, il a alors 45 ans, est devenu un important promoteur immobilier et se souvient…

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infiniePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Dans les années 2000 la dictature a laissé des traces et des blessures profondes dans ce Pérou corrompu ; Diégo, Francisco, Cayetana, Matéo ont vécu leurs vies étudiantes dans la passion des luttes idéologiques et sous le joug d’une dictature qui fait disparaître leurs amis, les opposants, les insurgés, sans laisser de traces. C’est « La procession infinie » des fantômes, des images, qui réapparaissent au fil des fuites à l’étranger…Londres, Paris, Berlin, et puis en 2010 les retrouvailles à Lima.

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bratislavaPar Hakim Malik - Lagrandeparade.com/ A l'époque où le monde se divisait en deux blocs, l'EST et l'OUEST, le dogme soviétique dirigé depuis l'URSS ne souffrait pas l'hérésie. Ainsi, lorsque la Tchécoslovaquie décide d'expérimenter un « autre socialisme » , plus humain, plus ouvert, la sanction tombe comme un verdict de la sainte inquisition : les chars soviétique du Pacte de Varsovie se déversent dans les rues du pays. Le sommet, le politburo, n'admet aucun écart de conduite, son joug est lourd et qui transgresse est inévitablement remis sur le droit chemin. Et les méthodes ne manquent pas.

Lire la suite : BRATISLAVA 68, été Brûlant : cinquante tableaux de la Tchécoslovaquie en l'été 68

Un poissonPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / La phrase claque. « Les gens seraient-ils en réalité tous au bord du suicide, toute leur vie, obligés de survivre à chaque journée en jouant aux cartes et en regardant la télé et en mangeant, tant de routines prévues pour éviter ces instants de face à face avec un soi-même qui n’existe pas ? » L’homme qui se pose la question se nomme James Vann, surnommé Jim. Il est le père de David Vann, le romancier américain né en Alaska, 53 ans et auteur de, entre autres, l’impeccable « Sukkwan Island » (prix Médicis 2010).

Lire la suite : Un Poisson sur la Lune : la mort d’un père selon David Vann

L'herbe de ferPar Catherine Verne - Lagrandeparade.com/ Le lecteur arpente la ville d'Albany des années trente, saisie entre légende et réalité, en compagnie d'un vagabond qui remplit de terre les tombes, Francis Phelan. La pérégrination commence au cimetière et se poursuit dans les bas-fonds, confrontant le personnage principal à ses démons, intérieurs et extérieurs. C'est que, en cette période de la Toussaint et de Halloween, les morts-vivants et les revenants se côtoient partout, les derniers hantant la mémoire repentie de Francis, bientôt rejoints par les premiers tel le clodo Rudy.

Lire la suite : L’herbe de fer : une géographie urbaine au plus ras du sol


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