Elektrik : une explosion de couleurs et de bonne humeur signée Bianca Li
- Écrit par : Julie Cadilhac
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.com/ Tout avait commencé avec Elektro Kif, créé à Suresnes cités danse en 2010, où des lycéens plein de pêche et d’enthousiasme transformaient un cours de maths en moment survolté à la sauce électro. Ces jeunes danseurs, champions de concours, ont grandi depuis et sont devenus des artistes à part entière qui viennent partager de manière communicative et enthousiaste leur danse et leur culture. Elektrik garde l’énergie, l’exubérance et la drôlerie d’Elektro Kif et poursuit son exploration des mouvements chorégraphiques qu’inspire la musique électro. Spectacle accessible dès 5 ans et délicieusement jubilatoire tant il communique le plaisir de danser, d’être ensemble et de proposer un objet exigeant qui soit accessible à tous.
Visuellement d’une très belle esthétique, Elektrik explose littéralement de couleurs et de mouvements! Saluons d’abord - et évidemment! - l’inventivité gestuelle attrayante de la célèbre chorégraphe andalouse qui crée une danse pulsative, tonique et qui convient parfaitement à la jeunesse de ses interprètes. Ici l’on joue avec ses bras, ses jambes qui deviennent autant de rosaces psychédéliques étourdissantes ou de ressorts hypnotiques ; on y imagine des assemblages étonnants, on y joue des décalages. On y apprécie également la volonté de varier les rythmiques et les influences musicales qui invitent à un voyage musical et chorégraphique distrayant. Les danseurs sont épatants tout autant dans leur expressivité ( leurs mines sont engageantes et souriantes) que leur technicité. Le travail des lumières de Jean Kalman et Elsa Ejchenrand qui ont imaginé une scénographie d’ampoules à l’ouverture - qui forme comme un plafond d’étoiles, font ensuite du plateau un miroir saisissant où les reflets dansent eux aussi ou laissent transparaître des spectres se mouvant avec grâce en fond de scène, s'avère d’une belle esthétique…Les costumes de Laurent Mercier répondent à la fraîcheur et à l’espièglerie de cette création.
Pour conclure? Elektrik est une récréation dont on aurait tort de se passer! Inventive, pêchue et amusante, cette pièce dansée séduit petits et grands qui ne peuvent s’empêcher de se lever à l’issue de la représentation pour acclamer cette troupe de danseurs généreux! Les plus petits retiendront un épisode dansé avec des baskets aux semelles lumineuses, une battle pierre-ciseau-papier ou encore un final à la tonalité hip-hop entraînante…de quoi provoquer des vocations!
ELEKTRIK - Danse électro
Chorégraphie, direction artistique : Blanca Li
Assistants à la chorégraphie : Glyslein Lefever et Rafael Linares
Lumières : Jean Kalman et Elsa Ejchenrand
Costumes : Laurent Mercier
Danseurs : Mamadou Bathily alias BATS, Roger Bepet alias BIG JAY, Taylor Château alias TAYLOR, Slate Hemedi alias CRAZY, Cyrille Kenj'y alias KENJ’Y, Adrien Larrazet alias VEXUS, Jordan Oliveira alias JORDY, Filipe Pereira alias FILFRAP
Ont participé à la création : Khaled Abdulahi alias CERIZZ, Jérôme Fidelin alias GOKU Romain Guillermic alias SKIPS,Alou Sidibe alias KYRRA
Musique : Tao Gutierrez « Quartet In A Minor Wq39, Andantino » de Carl Philip Emmanuel Bach, interprété par La Tempestad (Silvia Marquez, Antonio Clares et Guillermo Peñalver) « IL Giardelino » d’Antonio Vivaldi, interprété par MAD FOR STRINGS « Sonate en Do mineur » de Scarlatti, interprété par Jeff Cohen « Andante tirée de la Sonate in D mineur BWV 964 » de J.S. Bach, interprété par Jeff Cohen Titre electro : « Slashr » de NGLS JMBEATS
Plateau : Enrique Gutierrez, Jean-Christophe Désert,
Régie générale : José Martins
Régie lumière : José Martins, Sylvie Debare
PRODUCTION : Compagnie Blanca LI
COPRODUCTION : Maison des Arts de Créteil
Dates et lieux des représentations:
Les 4 et 5 mai 2019 au Festival Saperlipopette - Domaine d’Ô ( 34)
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