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Spill Zone : un premier tome qui met l’eau à la bouche, avec un univers soigné et intrigant

  • Écrit par : Sylvie Gagnère

Spill ZonePar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.fr/ Trois ans auparavant, un étrange événement est survenu dans la petite ville de Poughkeepsie. Était-ce un accident ? Une chose venue d’un autre monde ? Personne ne le sait. Mais la ville a été bouclée, déclarée zone à risque contrôlée par le gouvernement. Personne n’a d’ailleurs envie de s’y aventurer, car de curieux phénomènes et des dangers mortels guettent les curieux. Ceux qui étaient sur place au moment de la catastrophe y sont restés, réduits à l’état de pantins flottants, alors que des objets se sont comme aplatis au sol. Les animaux qui survivent ont muté et semblent parfois prononcer des paroles, tandis que des tourbillons inexplicables se produisent soudain. Seuls quelques enfants ont pu monter dans un car et s’échapper. Mais depuis lors, ils ne parlent plus et sont comme retirés du monde.

Les parents d’Addison ont disparu et sa petite sœur Lexa fait partie des enfants revenus. Elle ne communique qu’avec sa poupée animée, Vespertine et le lecteur partage ces pensées-conversations que la gamine mène avec l’étrange et presque effrayant jouet. Pour survivre et pouvoir s’occuper de Lexa, Addison s’aventure dans la zone où elle prend des photos qu’elle revend illégalement à des collectionneurs. Sa principale commanditaire lui demande de récupérer un objet au cœur de la ville et est prête à la payer une fortune pour cela. Addison décide de déroger à ses propres règles de sécurité pour cette paye qui lui permettrait de ne plus craindre l’avenir.

Dans ce premier tome, on n’en saura pas plus sur ce qui s’est passé à Poughkeepsie, pas plus que dans la petite ville de Corée du Nord, où le même étrange phénomène s’est produit. Scott Westerfield pose ici les bases et la trame narrative de son récit. Scott Westerfeld nous plonge au cœur de l’histoire, en s’attachant aux pas de la jeune Addison, héroïne malgré elle, qui doit remplacer ses parents quand elle n’est elle-même guère plus qu’une petite fille.

Le travail d’Alex Puvilland accompagne parfaitement le scénario, jouant de couleurs tour à tour douces ou brillantes, de cases sages à une déstructuration de la page qui illustre la folie qui règne dans la zone. La mise en couleurs est très soignée et les différentes tonalités de fond donnent des atmosphères vraiment contrastées qui guident la lecture.

Intriguant, parfois presque angoissant, l’album se termine sur un puissant cliffhanger qui donne très envie de lire la suite !


Spill Zone – tome 1 

Scénariste : Scott Westerfeld
Dessinateur : Alex Puvilland
Éditions : Rue de Sèvres
Collection : Album Jeunesse
Parution : 23 mai 2018
Prix : 16 €

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