Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Magistrale, oui! et d’abord parce que "Teatro Comico" se présente comme une sorte de cours magistral - loufoque certes - mais diablement pertinent et aux qualités pédagogiques que tout spécialiste du théâtre ne saurait nier! Mais aussi parce qu’il faut le dire haut et fort : depuis des années, la compagnie Dell’Improvviso offre ce qu’il y a de meilleur en matière de commedia dell’arte. De Cyrano à Roméo et Juliette, de Prova Aperta à Comico Lamento, d’Être ou ne pas être à Teatro Comico, que ce soient des textes classiques, de commedia dell’arte ou de Luca Franceschi, c'est toujours l’assurance de vivre un moment de théâtre épuré de toute volonté de déstabiliser le spectateur par un propos sous-jacent pseudo intellectualiste à la clarté nébuleuse. Vous nous suivez? Non? Et bien allez la voir la pièce et écoutez donc l'intervention du metteur en scène prétentieux qui reproche à la commedia son aspect "populaire", ses effets potaches et sa farce facile, sa facture poussiéreuse et dépassée, ses lazzi vus et revus, ses thèmes abordés souvent machistes et qui ne collent plus avec le XXIème siècle. A cela répond une pièce désopilante qui prouve que la querelle de l'ancien et du moderne est d'une bêtise patentée !
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Bienvenue à Manderley, manoir du XIXème siècle. « La Lande. C’est comme nulle part mais en Angleterre. » Imaginez-y une intrigue de roman noir avec un meurtre très mystérieux qui provoque la rencontre de divers individus aux personnalités aussi atypiques que drôles : André le majordome à la diction impeccable, Madame, so british, excentrique et autoritaire dans son fauteuil roulant, qui reçoit le gratin de la diplomatie, Marie la femme de chambre pétillante et curieuse, le lieutenant de police Emma Thompson, qui a du flair, Lilas la coquette réceptionniste de l’ambassade de Poldavie - « Mais c’est où la Poldavie? »- Luc, le détective privé, et son assistant au look sorti tout droit d’un Sherlock Holmes, le capitaine Kirk de la police criminelle, le délicieux professeur Lindt au sourire communicatif...et bien d'autres. Ajoutez à cela du comique de caractère étonnamment bien ménagé, une foule anonyme, du Lamartine déclamé, un zeste de romance, deux commentateurs fictifs, Henri et Béatrice, dont les dialogues loufoques et les humeurs délirantes sont retranscrits sur un prompteur… « Veuillez nous excuser pour les perturbations dans le sous-titrage. »
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Est-ce qu'un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte? est l’histoire d’un père de famille, acteur de sa propre histoire, qui rentre d’une soirée arrosée à la campagne. Chemin faisant, ce père encore déguisé en lapin, croise dans la lumière de ses phares un lapin, il fait une embardée et voit alors sa vie dans un défilé de souvenirs chaotiques et désordonnés, dans le temps dilaté de l’accident. Mais qui parle ici ? Le père lapin ? Le lapin ? L’acteur lapin ? Et surtout qui va mourir ce soir ?
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Si vous avez prévu pendant vos vacances de séjourner avec vos enfants au festival d’Avignon, ce spectacle est pour vous. Enfin, pour eux, surtout… vous pouvez les y laisser en sécurité, ils vont rêver et se laisser bercer par une musique enchanteresse. Peer Gynt, d’après Henrik Ibsen (et Edvard Grieg pour la partition musicale), est une des oeuvres les plus célèbres du dramaturge norvégien Henrik Ibsen. Ce drame poétique était initialement destiné à être lu. Ce n'est qu'en 1876, neuf ans après sa publication, qu'il fut représenté sur scène dans une mise en musique d'Edvard Grieg, composée à la demande de l'auteur.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Quel sens donner au mot démocratie? Une question qui traverse obsessionnellement l’oeuvre du metteur en scène Romeo Castellucci. S’inspirant de l’essai d’Alexis de Tocqueville sur le nouveau système politique américain, qui dissèque l’anatomie de cette démocratie qui renaît sur un territoire vierge, à partir « d’un modèle politique usé par les siècles dans la vieille Europe », Democracy in America « n’est pas une réflexion sur la politique mais plutôt, peut-être, une de ses conclusions possibles», affirme son démiurge.
Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Isabelle Nanty a poussé une porte, pas n’importe laquelle, celle de la Maison de la Place Colette, pour y installer L’Hôtel du Libre-Echange de Georges Feydeau. La règle des trois S pour la scénographie et les costumes signés Christian Lacroix, Splendeur, Subtilité, Surprise.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Est-ce qu'un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte? est l’histoire d’un père de famille, acteur de sa propre histoire, qui rentre d’une soirée arrosée à la campagne. Chemin faisant, ce père encore déguisé en lapin, croise dans la lumière de ses phares un lapin, il fait une embardée et voit alors sa vie dans un défilé de souvenirs chaotiques et désordonnés, dans le temps dilaté de l’accident. Mais qui parle ici ? Le père lapin ? Le lapin ? L’acteur lapin ? Et surtout qui va mourir ce soir ?
Encore une création multivitaminée d'Antoine Wellens, une sorte de "Carrot instinct" où les élucubrations théâtrales vont aller bon train pour la plus grande curiosité des spectateurs...Vous n'y aviez jamais encore pensé? La Cie Primesautier l'a fait! Laissez-vous tenter...ça rend intelligent la carotte!
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Par Justina Zilyte - Lagrandeparade.fr/ Il s'agit de voir des comédiens jouer des comédiens, eux-mêmes jouant des personnages dans une pièce sur les dinosaures... ladite pièce qui constitue l'arrière plan de notre scène et dont nous sommes la coulisse. Vous êtes perdus? Pas de panique car la magie du théâtre tient aussi dans sa capacité à rendre intelligible ce qui, au premier abord, peut sembler complexe. La mise en abîme théâtrale comme pivot de toute l'intrigue est un choix aussi audacieux qu’exigeant et cette troupe de jeunes comédiens s'en sort admirablement. Rien d'élitiste ou de trop référencé mais une plongée abyssale au cœur du métier de comédien, dans l'envers du décor.
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Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Silence et bruits feutrés dans une église, un jour d'enterrement. Une voix, celle de Carmen, s'élève dans cette péninsule de recueillement. S'assoient le regard effacé et les yeux portés vers les souvenirs, sa mère, ses deux amis d'enfance, son amant et une inconnue. La vie de Carmen, une boite en métal rouillée qui ouverte, révèle un pop-up d'images d'une enfance ballotée entre la tristesse d'une jeune mère et d'un père absent, de copains de jeux devenus les années passant des amis, d'un homme suivi au gré du hasard qui devient son amant et aux côtés duquel elle se découvrira une artiste.
La scénographie se calque sur des parenthèses existentielles, les respirations saccadées de la petite Carmen soucieuse de la santé de sa mère, les questions futiles sur les fleurs de la nappe de la table, le baiser désinvolte donné à Matis, le copain des jeunes années, l'amour pour Antoine, l'adolescent perverti, le départ pour New York avec un artiste colérique dans le vent, la reconnaissance de son travail avec l'exposition au MOMA où le destin de Carmen se décroche d'une toile sans fond.
Lire la suite : Carmen : un récit teinté des résonances d'une vie inachevée
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ "Là où vivent les arbres résistent les langues. " LENGA est « le premier volet d’une série consacrée à un théâtre de l’Anthropocène. » Conçu par le GdRA ( Groupe de Recherche Artistique) fondé par Christopher Rulhes ( auteur, metteur en scène et musicien) et Julien Cassier (acrobate, chorégraphe et scénographe), c’est « un théâtre anthropologique nourri par l’image et le film documentaire. » On y côtoie durant 1h40 quatre performers ( appelons-les ainsi tant la représentation nécessite d’endurance physique) qui croisent leurs disciplines pour évoquer la question de la diversité et de la disparition des langues : les mots de Christophe Rulhes, en toile de fond, mêlant lyrisme et engagement, s’accompagnent tout autant de sons tirés d’instruments traditionnels que de platines; la mélodieuse et chaleureuse voix de Lizo James flirte avec ses pas de danse, Maheriniaina Pierre Ranaivoson, acrobate de rue, parle avec son corps, le fait exulter tandis que Julien Cassier s’improvise traducteur, danseur, homme-cloche plastique - sorcier vaudou?- sautillant.
Lire la suite : Lenga : un singulier road-trip chorégraphique, polyglotte et documentaire
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Que savons-nous de Jean Moulin, figure emblématique de la résistance, si ce ne sont quelques anecdotes que l’Histoire a voulu nous faire retenir?
Lire la suite : Jean Moulin, Evangile : un plongeon passionnant dans l'Histoire et ses non-dits
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Pour les plus jeunes, ou ceux qui ne le connaissent pas, Riton Liebman c’était l'enfant à tête de lune qui jouait dans « Préparez vos mouchoirs » (1978), auprès de Carole Laure, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere. Et il crevait l’écran, ce petit Belge sympa, aussi marrant que touchant. Il avait déjà un ton à part.
Par Delphine Caudal - Lagrandeparade.fr/ « Quand l’amour submerge et abîme deux êtres … » Jusqu’où l’amour peut-il mener ? Que sommes-nous prêt à faire pour continuer de vivre dans une persistante et dramatique illusion ?
Lire la suite : Mes nuits à t’attendre : le portrait émouvant d'un couple qui se brise
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Le mythe de Faust n’est-il pas obsolète dans notre monde actuel où le savoir est devenu un pouvoir, une marchandise? Aujourd’hui le savant n’est pas condamné à l’aporie, son « art » est récompensé et source de richesses et d’honneurs divers et il n’a donc plus besoin d’un pacte avec le diable pour devenir tout ce qu’il n’est pas …. D’autant plus que la société ne cesse de nous inviter à nous épanouir dans ce que nous sommes, un moyen comme un autre, sans doute, de nous garder subordonnés à nos gouvernements et nos schémas sociétaux dûment actés. Surtout, surtout, ne pactisons pas avec les démons qui pourraient nous faire sortir du cadre! Alors Sylvain Creuzevault et ses onze comédiens nous invitent à un AntiFaust justement, choisissant pour titre de la pièce celui de son démon : Angelus Novus.
Lire la suite : Angelus Novus : l'AntiFaust jubilatoire de Sylvain Creuzevault
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