Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Ceux qui ont eu la chance de voir Pixel de Mourad Merzouki ont déjà fait l'expérience du potentiel artistique incroyable que peut générer une rencontre entre les arts vivants et les arts numériques.

L'Australian Dance Theatre en fait une démonstration tout aussi convaincante. Après avoir enfilé les lunettes distribuées à l'entrée qui vous permettront de jouir de divers effets spéciaux, d'optique et de reliefs, vous voilà prêts pour une expérience intersidérale unique et inédite. Le plateau devient un lieu enthousiasmant d'expérimentations tridimensionnelles de l'univers. En effet, face à vous, soudain, se déploient des paysages futuristes mouvants et des éléments aux formes variées et variables qui flottent littéralement au dessus de la salle, merveilles de perfection et de finesse. Des douches de couleurs rehaussent chaque scène d'une tonalité propre et achèvent de sublimer visuellement le travail coordonné de Garry Stewart et du Deakin Motion.Lab de l'université de Melbourne : trois danseurs talentueux esquissent des chorégraphies en synesthésie avec les prouesses technologiques de ce studio australien spécialisé dans la 3D et la capture de mouvements. Tandis que, donc, le plateau s'agite corporellement des mouvements tantôt saccadés, tantôt fluides des interprètes, le fond de scène ainsi que l'espace tout entier s'animent de rosaces en permanente modification, de bulles enflant et désenflant au gré des caprices de la musique, de figures géométriques, d'atomes lumineux qui s'improvisent tantôt étoiles solitaires, tantôt se regroupent pour former des tourbillons, des rideaux, des tunnels. Si voir, par exemple, les corps des danseurs interagir avec les pixels créent des tableaux superbes, deux effets d'optique marquent particulièrement les esprits : celui d'une loupe qui apparaît en arrière-plan et s'agrandit soudain pour bouleverser complètement l'univers qui entoure les interprètes et un autre qui rappelle le dispositif de signature des séquences d'ouverture des films de James Bond: au coeur de spirales infernales et colorées, s'épanouissent des chorégraphies inspirées d'influences nombreuses ( dont le hip-hop, le moderne, le post-moderne ou encore la danse classique indienne). Une expérience à tenter absolument!

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Australian Dance Theatre - 
Multiverse


Conception, réalisation et chorégraphie : Garry Stewart

Avec Matthew Roffe, Samantha Hines et Kimball Wong


Stéréographie, conception 3D, design, programmation : Kim Vincs, Daniel Skovli, John McCormick, Simeon Taylor et Peter Divers (Motion.Lab)

Création sonore : Brendan Woithe (KLANG)
Conseiller physique : Dr Andrew Melatos

Durée 50 mn

©Chris Herzfeld

Dates des représentations en 2015:

2 Octobre – Nimes, Théâtre de Nîmes
6 Octobre – Linz, Tanztage – Posthof
9-10 Octobre – Annecy, Bonlieu – Scène Nationale
13 Octobre –  Tilburg, Theaters Tilburg
15 Octobre – Hasselt, Cultuurcentrum Hasselt
17-18 Octobre – Ludwigshafen, Theater im Pfalzbau
30 Octobre – Groningen, De Oosterpoort & de Stadsschouwburg
3-4 Novembre – Châlons-en-Champagne, La Comète, scène nationale