Menu

L’interdépendance – tome 3, La dernière Emperox : de l’humour, des aventures, du style, des personnages formidables, de l’émotion, le cocktail parfait pour une trilogie qui se clôt en beauté !

  • Écrit par : Sylvie Gagnère

scalziPar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Voici enfin la tant attendue conclusion de la trilogie de l’Interdépendance ! Pour plus de détails sur le contexte, vous pouvez vous référer aux critiques des deux précédents tomes – L’effondrement de l’Empire (T1) et Les flammes de l’Empire (T2).

Dans ce volume, l’heure n’est plus au déni ou aux tergiversations : les courants du Flux s’effondrent les uns après les autres. À court terme, ce sont 48 communautés qui sont condamnées à l’isolement et à la mort, puisqu’une seule planète est habitable en surface et autonome. Des milliards d’êtres humains sont menacés. Tandis que l’Emperox Griselda et ses quelques alliés font tout leur possible pour tenter d’au moins minimiser les terrifiants effets de l’effondrement, nombre des puissants à la tête des grandes maisons marchandes n’ont qu’un objectif : sauver leur peau (et leurs richesses) en s’emparant de l’unique planète apte à héberger la vie et en se remplissant les poches au passage. Quant à la très antipathique Nadashe Nohamapetan, elle est bien décidée à se venger de Griselda qui a percé à jour ses complots et ses trahisons.

Griselda, soutenue par Claremont, physicien de son état et amant de l’Emperox, et par la fidèle Kiva Lagos, au caractère bien trempé et au langage pour le moins fleuri, doit essayer de trouver une solution, tout en échappant aux attentats qui la menacent. Elle est également aidée par les consciences des anciens Emperox, sauvegardées dans une pièce accessible à leurs seuls descendants.

Après deux tomes de haute volée, nous reconnaissons avoir eu certaines appréhensions : et si la fin n’était pas à la hauteur ? Mais il s’agit de John Scalzi ! L’auteur nous offre dans ce dernier opus ce qui fait sa marque de fabrique : de l’humour, un rythme trépidant, des personnages fouillés, des rebondissements, de l’émotion, et un fond solide.

Dans cette trilogie, Scalzi transpose en quelque sorte dans un space opera flamboyant, le danger auquel la Terre et l’humanité sont confrontées, à cause du réchauffement climatique qui menace notre mode de vie, et sans doute même la vie humaine tout court à moyen terme – ou à tout le moins, de la rendre très problématique. Comment répondre à cette crise ? Dans l’Interdépendance, l’auteur propose deux solutions : celle des puissants et richissimes marchands – un max de pognon avant que tout ne s’effondre, et une porte de sortie pour eux, de l’autre les solidaires – il doit bien y avoir moyen de sauver un maximum de gens, pour peu que l’on remette tout à plat, que l’on change d’organisation et que l’on n’hésite pas à perdre bien des choses pour que survive la majorité.

Scalzi prend un malin plaisir à dénoncer les méchants plus réceptifs à l’argent qu’à l’humain, bichonne les gentils prêts à se sacrifier – intelligemment – pour le bien commun, et valorise le coup de pied au c dans la fourmilière pour faire avancer les débats. Tenu à bout de bras par des personnages féminins remarquables (qu’il s’agisse de Griselda, intelligente, solide, altruiste, de Kiva Lagos, un rien anarchiste, au langage (très) relâché et adepte du tape-dans-le-tas ou de l’infâme Nadashe Nohamapetan), ce troisième tome part en feu d’artifice, de révélations en scènes spectaculaires, de pointes d’humour omniprésentes à une émotion qui se révèle dans une fin particulièrement réussie.

Si vous n’avez pas encore succombé au charme de cette trilogie, foncez, vous ne le regretterez pas !

Et s’il vous faut un dernier argument, Scalzi dédie son livre « Aux femmes qui ont décidé de ne plus se laisser emmerder ». Merci.

L’interdépendance – tome 3, La dernière Emperox
Auteur : John Scalzi
Éditions : L’Atalante
Collection : la Dentelle du Cygne
Parution : 25 février 2021
Prix : 21,90 €

Du même auteur: 

Humanité divisée : pour l’humour corrosif de Scalzi et une nouvelle plongée au cœur de l’univers du « Vieil homme et le guerre » – en attendant la suite !

L’effondrement de l’empire : un space opera flamboyant, au rythme trépidant et à l’humour corrosif, du pur Scalzi !

L’interdépendance – tome 2, Les flammes de l’empire : humour, rythme, personnages formidables, pour l’aventure ou pour la critique sociale et politique, une suite très réussie !

Acheter ce livre dans une librairie indépendante en ligne

 

 


À propos

Les Categories

Les bonus de Monsieur Loyal