Par Sylvie Lefrère - Lagrandeparade.com/ La révolution du coeur traverse Christian Olivier de part en part. Son corps se plie à chaque uppercut du rythme de la batterie, ou du riff de la guitare. Son corps vibre au son de la scie musicale. L'accordéon et le violon donnent une douceur d'harmonie qui ouvrent ses bras. La trompette et l'hygiaphone résonnent en voix jumelles ponctuelles.

Sur scène deux musiciennes, trois musiciens, une danseuse et un danseur, entourent le chanteur.
Ce soir, le rendez-vous est à la vie, à la mort. Leurs chemins se croisent.
Des pas ouvrent la route sur l'écran à travers des vues de la période sombre de la révolution russe. Les visages émaciés du peuple se reflètent dans le blanc de la neige.
Sur scène les musiciens sont vêtus de noir. La silhouette du chanteur se détache. La peau de son visage est tendue, ses mains semblent être géantes. Elles se prolongent en doigts chandeliers qui éclairent ses salves poétiques.
La naissance de la soirée est sous le signe du rouge. Couleur du sang, du communisme, de la révolution. Le coeur bat les flux sanguins de gauche à droite dans ses ventricules. Le poing est levé. En avant!
Pendant 1h30, nous allons vivre ce chant dédié à la mort vivante. Tout est sombre autour de nous, mais les mots nous enveloppent dans un linceul poétique.
Les danseurs sont les virgules entre chaque chanson. Ils questionnent, ils ponctuent le cheminement de la pensée.
Christian Olivier nous donne son souffle pour tenir le rythme de cette traversée historique, populaire, sociétale, humaine. Parcours nécessaire de la révolution du coeur.
La liberté de pensée est la plus forte. Le cri du chant le porte haut. Pas besoin d'hygiaphone pour nous toucher.
La musique nous laisse en vie après la mort, quoi qu'il arrive, et nous transporte.
Le public du très beau théâtre de l'Athénée a vibré en écho ce soir. Le livre peut vous permettre d'en garder la mémoire.

La révolution au coeur

Christian Olivier : chant
Martial Bort : guitares
Pierre Payan : claviers – scie musicale
Ilia Zelitchonok : violons
Clarisse Catarino : accordéon
Delphine Langhoff : Batterie – machines
Ioulia Plotnikova : Danse
Renat Shuteev : Danse
Nadège Prugnard : Mise en scène

Dates et lieux des représentations: 

- Ls 1er et 2 février 2024 au Théâtre Athénée ( 2-4 square de l'Opéra Louis-Jouvet - 75009 Paris )