Par Romain Rougé - Lagrandeparade.com/ Le chorégraphe burkinabé proposait « D’un rêve Â» en clôture de Montpellier Danse, spectacle à corps et à voix qui réveille l’irrépressible désir de liberté.

Un paradis blanc… ou sommes-nous plutôt au cÅ“ur d’un champ de coton ? Des voix, des mots, des chants finissent par résonner. On entend « I can’t breathe Â». On parle d’un « corps noir à qui on n’a jamais offert de paix Â»... Une voix puissante, des mouvements saccadés : tout respire l’oppression, tout désigne la souffrance. Mais à force de se mêler, le chant, les textes, la musique et la danse esquissent une révolte et surtout… un espoir. De facto, Salia Sanou s’inspire du poème de Martin Luther King « I have a dream Â» sous couvert d’images d’archives projetées en fond de scène. « Ce poème m’interpelle dans ce sens : le rêve du collectif, le rêve de porter un destin, le rêve d’appartenir à une communauté, à une nation, à un pays Â», explique le chorégraphe.

L’onirique parterre cotonneux balayé, tout s’emballe ! Nous voilà plongés dans une ambiance cabaret en Pays d’Oz ! Là où d’affriolantes loupiotes multicolores représentent un soleil, un nuage, une colline… Le songe se (re)construit sous nos yeux. Sa dimension éclatée va émerger du fabuleux melting pot d’artistes peuplant ce monde imaginaire : les mouvements sont aussi divers que les visages qui les incarnent. Ces derniers vibrent au rythme des sons afro d’Aretha Franklin, de James Brown ou du « Yeke Yeke Â» de Mory Kanté. Le sentiment de liberté prend vie ; une vie que l’on célèbre. Loin des actes haineux, de l’actualité oppressante et négative ad nauseam. Salia Sanou avait pour intention de « réenchanter ce monde un peu gris Â». D’un rêve est devenu réalité : il nous ouvre les yeux et rallume les étoiles.

D’un rêve

Compagnie Mouvements Perpétuels
Conception et chorégraphie : Salia Sanou
Création musicale : Lokua Kanza
Texte et chansons : Capitaine Alexandre et Gaël Faye
Scénographie : Mathieu Lorry Dupuy
Lumière : Marie-Christine Soma
Costumes : Mathilde Possoz
Vidéo : Gaël Bonnefon
Avec : Milane Cathala-Difabrizio, Ousséni Dabaré, Mia Givens, Kevin Charlemagne Kabore, Lilou Niang, Elithia Rabenjamina, Marius Sawadogo, Akeem Washko et quatre chanteuses : Lydie Alberto, Ange Fandoh, Virginie Hombel, Dominique MagloireProduction : Compagnie Mouvements Perpétuels
Coproduction : Festival Montpellier Danse 2021, Le Grand R Scène nationale de La Roche-sur-Yon, Théâtre de la Ville - Paris, MC 93 Bobigny, Maison de la Culture d’Amiens, Le Cratère Scène nationale d’Alès, Bonlieu Scène nationale Annecy, Malraux Scène nationale Chambéry Savoie, L’Empreinte Scène nationale Brive-Tulle, Charleroi danse Centre chorégraphique de Wallonie Bruxelles, Le Théâtre Scène nationale de Mâcon, MA Scène nationale Pays de Montbéliard, Théâtre Garonne Scène européenne. Avec le soutien du Centre de développement chorégraphique La Termitière à Ouagadougou
La Compagnie Mouvements Perpétuels est conventionnée par le ministère de la Culture - DRAC Occitanie et par la Région Occitanie, elle reçoit le soutien de la Ville de Montpellier.
Salia Sanou est artiste associé au Grand R Scène nationale de La Roche-sur-Yon

Dates et lieux des représentations: 

2021
- Création 8, 9 et 10 juillet 2021 – Montpellier – festival Montpellier danse 2021
- 24 septembre – Marrakech – biennale de la danse en Afrique
- 21 octobre – Mâcon – Le Théâtre Scène nationale
- 28 et 29 octobre – Bruxelles – Charleroi danse
- 23 et 24 novembre – Alès – Le Cratère Scène nationale
- 15 et 16 décembre – Annecy – Bonlieu Scène nationale
- 19 décembre – Foix – L’Estive – Scène nationale

2022
- 11 janvier – La Roche-sur-Yon – Le Grand R Scène nationale
- 10, 11, 12 février – Paris – Théâtre du Châtelet
- 1 et 2 mars – Brive – L’Empreinte Scène nationale
- 24 mars – Amiens – Maison de la Culture