Paul et Gaëtan Brizzi : 31 illustrations à la Galerie Daniel Maghen pour entrer dans la légende
- Écrit par : Julie Cadilhac
Paul : Pas toujours. Cela dépend du choix du croquis préparatoire afin de s’accorder sur la composition. Si la composition choisie privilégie les personnages, c’est Paul qui a la priorité (par exemple avec Jeanne menant ses Hommes au Combat). Si le paysage ou le sujet est dominant, c’est plutôt Gaëtan (Voir La Tour de Babel). Ensuite le dessin passe dans les mains de l’autre qui y amène sa participation.
Pourriez-vous expliquer avec quelles techniques (outils, matériaux, supports) vous avez conçu ces œuvres ?
Paul : Il s’agit de notre outil de prédilection. Ce sont des crayons « graphite » dont la qualité permet de varier les nuances d’un noir très profond jusqu’au gris clair le plus subtil.
Paul : Non, ce n’est pas aussi magique que cela. Au contraire, nous élaborons de multiples croquis afin de choisir la meilleure composition possible. Nous recherchons une dramatisation du sujet mais aussi à rendre l’émotion des personnages et la clarté de la scène.
Paul : Oui pour toutes ces influences. Nous sommes de grands admirateurs des peintres français de la fin du 19eme siècle (Gérôme, Delaroche, Laurens,…) mais aussi des symbolistes belges (Knopff, Delville, Levy Dhurmer…) Nous sommes aussi amateurs du cinéma des grands réalisateurs pour qui l’image était essentielle (Fellini, Kubrick, Bergman, Lang…). Si l’on rajoute les grands auteurs (Victor Hugo, Dumas, Balzac et Proust) on aura un beau panorama de nos inspirateurs !
Paul : Notre première idée était d’intituler notre exposition Histoire et histoires puisque nous mêlons Napoléon et Jeanne d’Arc avec Ulysse et Hercule. Mais, après discussions, Légendes était plus simple et pouvait réunir des personnages à la fois mythiques et historiques.
Paul : Justement, le choix des personnages réels tels que Napoléon, Jeanne D’Arc ou Hannibal se sont élevés au rang de super-héros pour ne pas dire de figures légendaires. D’autres avaient aussi leur place dans cette exposition comme Icare ou César mais il a bien fallu choisir...
Paul : Je dirais que, personnellement, les légendes ont ceci de fantastique qu’elles nous séduisent dès l’enfance et qu’elles nous marquent définitivement. De nombreux artistes donnent leur interprétations de ces histoires extraordinaires. Avec cette exposition nous vous présentons la nôtre.
Paul : Sans doute notre penchant pour la caricature où une petite dose d’humour noir nous semble toujours bienvenue ! (sourire aussi)
Paul : Bravo ! c’est exactement ça ! Nous cherchons toujours à être fidèles avec les détails de l’Histoire car les sujets choisis peuvent être décryptés par des spécialistes et nous ne voulons pas être pris en défaut par ces mêmes personnes. Ceci dit, nous revendiquons aussi notre subjectivité car nous ne prétendons pas faire démonstration d’exactitude historique. Il faut laisser une part à la poésie...
Paul : Oui, la liberté d’interpréter ! Nous avons eu beaucoup de plaisir à représenter Le Minotaure, Babel et Hannibal… et d’autres encore...
31 œuvres.