« Underland » de Robert Macfarlane : voyage au centre de la terre
- Écrit par : Serge Bressan
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Quelque part, un vieux frêne. De par son tronc fendu, on se glisse jusque sous terre. Voyage au centre de la terre avec, pour guide, le Britannique Robert Macfarlane, auteur d’« Underland » (en VF : sous-sol, sous-terrain ou encore pays des merveilles). Ce livre arrive en version française avec une belle réputation : 70 000 exemplaires vendus outre-Manche, « un livre qu’il faut avoir lu » selon « The Times » londonien ou encore « un des meilleurs livres du 21ème siècle » pour « The Guardian » anglais… On ajoutera que Macfarlane n’est pas un inconnu- tenu pour un compagnon d’écriture de Bruce Chatwin ou encore de Sylvain Tesson, il est l’auteur de récits sur la marche, la montagne, le langage, la nature… Cette fois, il a donc entrepris un « voyage au centre la terre », comme l’indique le sous-titre de son nouveau livre. Sept ans durant, il a fréquenté ce pays des merveilles- des sites souterrains, entre autres des laboratoires sous la mer, des grottes norvégiennes avec des peintures rupestres mystérieuses, des catacombes… Récit de voyage, roman d’aventures, essai, traité scientifique, « Underland » est tout ça- un grand livre de réflexion(s) pour, sur plus 500 pages, un constat implacable : tout ce que les femmes et les hommes enfouissent, dissimulent, cachent, entreposent sous terre dans l’« underland » laissera inévitablement sur l’héritage géologique des traces, des empreintes irréversibles pour les prochaines générations. Un livre salutaire et indispensable sur le rapport des femmes et des hommes au sous-sol, sur les entrailles de la planète…
Underland
Auteur : Robert Macfarlane
Traduction : Patrick Hersant
Editions : Les Arènes
Parution : 30 septembre 2020
Prix : 24,90 €
[bt_quote style="default" width="0"]C’est la fin de l’été. Chaleur écrasante. Les abeilles engourdies flânent dans la prairie. L’or des épis de maïs, le vert des andains d’herbe fraîche, le noir des freux sur les chaumes. Quelque part, au ras du sol, brûle un feu invisible dont la fumée s’élève en une mince colonne. Un enfant fait tomber des cailloux dans uns eau de métal, l’un après l’autre, ting, ting, ting. Suivre un sentier à travers champs, dépasser à l’est une colline que marque une rangée de neuf tumulus arrondis boursouflant la cambrure de la terre comme les os d’une échine… [/bt_quote]