Par Hakim Malik - Lagrandeparade.fr/ Dans JUIFS SANS ARGENT, l’auteur convoque dans notre esprit les oeuvres merveilleuses de Victor Hugo, Dickens ou Dostoievski: les misérables peuplent la cour des miracles et côtoient humiliés et offensés et autres Oliver Twist et David Copperfield.
Nous sommes en plein quartier juif new yorkais terriblement pauvre, terriblement foisonnant. Ce sont bien des petites, de toutes petites vies que nous raconte l’auteur. Ici pas de rêve américain pour cette communauté venue d’Europe de l’ Est et qui va vivre ou survivre aux affres d’une situation économique désastreuse .
Mike entre dans la vie par cette « porte Â», dans la douleur;  ll va simplement vivre les expériences que lui offre une existence mouvementée et tragique. Bienvenue à New York, Manhattan et plus précisément Lower East Side, un quartier populaire, vivant, bruyant, foisonnant de personnages et de situations et au sein duquel se déroulent mille histoires souvent tragiques, quelques fois drôles ou tendres.
Pas de répit. Le quotidien du quartier c’est une effervescence permanente, un cirque, une foire d’empoigne. On en entend le bruit à la lecture des ces pages pleines de rythmes et de mouvements.
Mike représente  cette jeunesse appelée par la rue plutôt que par les bancs de l’école qu’elle préfère fuir: une prison et un lieu de sévices où ils ne sont que de «  petits youpins Â».
On sent l’esprit du militant communiste animé de justice de l’auteur qui tente par une description sociologique mais jamais technique de revendiquer plus d’égalité, plus de justice et pourquoi pas une part de ce rêve américain pour cette communauté désargentée.
Cassant ainsi les fâcheuses caricatures, on apprend beaucoup avec un intense plaisir de lecture. Ce roman est à mettre entre toutes les mains. 

Juifs sans argent
Auteur : Michael Gold
Éditions :NADA
Parution : 25 mai 2018
Prix : 20€