Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Faire le pas de côté. Regarder là où le soleil ne brille pas nécessairement. (Pres)sentir les tensions, les non-dits. Relever les rancÅ“urs, parfois les coups de gueule. Journaliste à la plume vive, le Français Vincent Duluc écoute, scrute, note. Depuis les années 1980, aucun événement ayant trait au football ne lui échappe. A preuve, son nouveau livre joliment titré « Eloge des coiffeurs Â». On précise, d’entrée, pour les non-initiés, dans le monde du ballon rond, un coiffeur n’est en aucun cas un titulaire, ni même un remplaçant. On aurait pu baptiser ces joueurs-là « peintre Â»- non, le hasard (à défaut de la nécessité) et l’histoire les ont faits « coiffeur Â». Connaissant son football sur le bout du pied, Duluc remonte le temps jusqu’à la première Coupe du monde disputée en 1930 en Uruguay. Un temps où le remplacement d’un des onze joueurs n’était pas autorisé- de telle sorte que ceux qui n’étaient pas titulaires pouvaient rester en costume de flanelle dans les tribunes pendant le match… Sur l’origine de cette dénomination de « coiffeur Â», élu sans étiquette, on demeure dans le flou- et qu’importe, après tout ! Dans ces pages, spécialiste des Bleus de France, l’auteur sonde l’humain. Comment, durant une compétition comme un Mondial de foot, vit un groupe avec une hiérarchie dessinée au millimètre ? Comment un joueur aussi indispensable que put l’être Thierry Henry (champion du monde avec la France en 1998) s’est retrouvé « coiffeur Â» en 2010 ? A chacun, sa Coupe… pour certains, bien dégagé derrière les oreilles !

Eloge des coiffeurs
Auteur : Vincent Duluc
Editions : Marabout
Parution : 25 avril 2018
Prix : 14,90 €