Par Sylvie Lefrère - Lagrandeparade.com/ Le Centre National de la Marionnette convoque le travail de Julie Rossignol dans ses murs. Elle est loin d'être un pantin en bois. C'est un personnage qui ouvre son corps et son âme. Son jeu d'actrice et sa mise en scène se glisse parfaitement entre les lignes du texte de Walter Bilirit. De ses yeux couleur océan, elle va nous hypnotiser pendant une heure.

Elle regarde le public en ligne d'horizon. Il est désigné comme "mer ". Son regard d'enfant nous porte sur la crête des vagues, touché par chaque grain de sable qui file au rythme du temps qui passe. Son vague à l'âme, nous entraîne en allers et retour, au flux des marées.
La fillette, Rebecca, nous partage son histoire familiale, du haut de ses petites bottes en caoutchouc. Sa peau est presque nue, habillée d'un simple maillot de bain, bleu comme les flots de ce qui va suivre.
Son enfance a des reflets "effet mer ", vivant enveloppée dans une crique, accompagnée par des figures maternelles. Clémence, sa mère, à la personnalité fragile, Miranda, présence qui a une sacrée répartie, et la vieille, à la mémoire historique et poétique. Elles vivent en autarcie, les yeux tournés vers le large, à scruter entre autres, le retour du marin de père. Des cuissardes Waders. seront sa présence furtive.
Le corps de Rebecca grandit à travers la taille de ses bottes. Elle reste droite dedans et continue d'avancer sur la grève. Ses chants enfantins ponctuent les différentes étapes de sa vie. Elle nous berce entre ses souvenirs, pas si vagues.
Ce trio féminin est présent dans sa vivacité. Elles sont de passage, et transmettent ce qu'elles peuvent à cette enfant qui sera l'élément du puzzle qui continuera de dessiner sa vie.

A la vie, à la mer 

De : Walter Bilirit 
Mise en scène et jeu : Julie Rossignol 

Dates et lieux des représentations : 

- Jusqu'au 1er février 2025  - LE MOUFFETARD - Centre national de la Marionnette - 73 RUE MOUFFETARD, 75005 Paris