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La chienne des Baskerville : foutraque, absurde, joyeux, pétillant, un cocktail parfois déconcertant, mais franchement drôle

  • Écrit par : Sylvie Gagnère

baskervillePar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Libre (très libre) adaptation du roman de Conan Doyle, cette Chienne des Baskerville nous entraîne dans une intrigue policière totalement déjantée ! Sherlock et son fidèle Watson se rendent dans les landes du Devonshire pour élucider la mort de Sir Charles Baskerville et protéger son unique héritier, Henry. En effet, une bête terrifiante serait sortie de l’enfer pour se venger et arracher les âmes des descendants des Baskerville.

Dès le début du spectacle, le spectateur est mis dans l’ambiance : un Watson plus folle que nature, un Sherlock pédant qui se pique avec une seringue énorme, une Madame Hudson décatie se plaignant de n’avoir qu’une réplique, nous sommes dans une parodie déjantée et parfaitement loufoque.

Jeux de mots, sous-entendus, multiples références à la pop culture (les oreilles d’elfes, le tueur de Scream, un jingle d’émission bien connue, des phrases-cultes…) les auteurs s’en donnent à cœur joie pour nous embarquer dans leur délire. Parfois, cela fonctionne, parfois, moins. L’humour est souvent très réussi, quelquefois bien lourd, offrant un spectacle quelque peu déconcertant.

Le décor en carton-pâte est formidable, il compose une ambiance livre de contes pour enfants, accentuée par le théâtre d’ombres qui s’épanouit sur un écran en fond de scène. La mise en scène est redoutablement dynamique, et ne laisse pas de temps mort. Les acteurs font preuve d’une énergie et d’un enthousiasme communicatifs. Certains interprètent plusieurs rôles, changeant en quelques minutes de costume, de gestuelle et d’accents pour notre plus grand plaisir – avec une mention spéciale pour Mathilde Méry, toujours juste et enthousiasmante.

Le texte et les interprètes jouent la démesure et l’absurde, tombent parfois dans la facilité du bon mot ou du mauvais goût et le spectacle aurait sans doute gagné à être un peu resserré pour éviter quelques longueurs et redondances.

Pour autant, on se laisse entraîner dans ce délire, et on rit souvent franchement. Ça part dans tous les sens, ça ne se prend pas une minute au sérieux, et le plaisir évident des comédiens à jouer cette partition complètement loufoque est finalement très communicatif.

Si vous mettez de côté toute velléité de subtilité et de finesse, vous passerez un très bon moment avec ce spectacle foutraque et très joyeux !

La chienne des Baskerville
Auteurs : Hugues Duquesne et Olivier Mag
Adaptation : Miren Pradier et Gwen Aduh
Avec : Dominique Bastien, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne, Mathilde Mery, Philippe Beau
Mise en scène : Gwen Aduh
Production : Thalia Prod. et Femmes à Barbe Production
Durée : 1 h 40

Dates et Lieu des représentations : 
- Du 5 avril au 9 juillet 2023 : du mercredi au samedi à 19h, les dimanches à 17h - Le 13ème Art – 75013 Paris

 

 

 

 


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