Par Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Une jeune femme un peu naïve, un peu perdue, rêve de spectacle et de scène. Elle croise le chemin d’une plus ambiguë, mi-sorcière, mi-fée. Entre envie de réussir, amitié, amour, jalousie, manipulation, trahison et réconciliation, on suit leur parcours, semé d’embûches et de joies.

Dans ce spectacle entièrement chanté, les deux artistes nous entraînent dans un voyage loufoque, tendre, drôle et pétillant. Pour cela, elles ont offert des paroles à de grands airs classiques, lesquels s’acoquinent également avec des tubes de variété, détournés pour l’occasion. Le mélange fonctionne parfaitement, grâce à une finesse d’écriture et une inventivité sans faille. Le public joue à reconnaître mélodies et chansons – et les deux comédiennes ont eu la jolie idée de distribuer à la sortie la liste des morceaux utilisés dans le spectacle. Les transitions sont parfaitement maîtrisées et le plaisir de Marion Lépine et d’Aurore Bouston est communicatif.

La mise en scène est astucieuse, qui se sert de jeux de mots/lettres pour accompagner les différentes parties. Changement de costumes presque à vue, interludes joliment occupés par l’accordéon, l’ensemble est bien ficelé. La qualité vocale des deux interprètes est indéniable, tandis que leur talent et leur énergie emportent le spectateur dans leur histoire. Le piano à bretelles souligne et soutient la ligne mélodique, surprenant quand il reprend Mozart, Queen ou Tchaïkovski, entraînant au son de Jacques Brel, Gilbert Bécaud, Jean Ferrat ou Claude François.

Le spectacle souffre de quelques petites baisses de rythme, mais Opérapiécé ose un savoureux mélange des genres, pétillant et joyeux, que l’on prend beaucoup de plaisir à voir !

Opérapiécé
Autrices : Aurore Bouston et Marion Lépine
Mise en scène : William Mesguich
Direction musicale : Louis Dunoyer
Avec : Aurore Bouston, Marion Lépine
Accordéoniste : Marion Buisset ou Vincent Carenzi
Durée : 1 h 15

Dates et Lieu des représentations : 
- Du 8 décembre 2021 au 8 janvier 2022 : du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 17h30
 au Théâtre du Lucernaire – 75006 Paris