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L’heure des assassins : une comédie policière enlevée, pleine de suspense et de rebondissements, réjouissante !

  • Écrit par : Sylvie Gagnère

assassinsPar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Londres, 31 décembre 1909, soirée d’inauguration du tout nouveau théâtre de Philip Somerset, riche industriel qui signe là un retour triomphal en Angleterre après avoir fait fortune aux États-Unis. Profitant de l’entracte, l’homme d’affaires a réuni dans un salon privé des proches triés sur le volet. Il y a Hartford, son bras droit ; Bram Stoker, administrateur du lieu, Georges Bernard Shaw, dramaturge et critique et sa sÅ“ur bien-aimée, Katherin. Somerset est sur le balcon, relisant des contrats, les autres sirotent des coupes de champagne en l’attendant. Miss Lime, sa jeune et belle assistante, arrive, suivie de près par Arthur Conan Doyle. Alors que la fin de l’entracte sonne, Somerset est retrouvé mort, et ses amis s’aperçoivent qu’ils sont enfermés dans le salon. Conan Doyle mène l’enquête pour découvrir l’assassin, qui se cache forcément parmi eux. Les rebondissements s’enchaînent tandis que les caractères s’affirment.

Après le succès de ses deux précédentes pièces, Le Cercle de Whitechapel et Les voyageurs du crime, Julien Lefebvre récidive avec une nouvelle comédie policière très réussie.

Le rythme est très enlevé, et les spectateurs sont promenés de fausses pistes en mauvais suspects avec beaucoup d’habilité. Nous découvrons petit à petit les ressorts de chacun des personnages, les vérités cachées derrière les faux-semblants. Les dialogues sont souvent savoureux, agrémentés de punchlines réjouissantes et, malgré le sérieux du propos, l’humour se taille une place de choix grâce à des comédiens épatants, qui manient le verbe et l’ironie avec brio.

L’ambiance so british est parfaitement rendue, tant par le cachet de ce salon Victorien que par la scénographie qui offre une belle vue sur Big Ben et la nuit londonienne. La mise en scène est réglée comme un ballet, sans temps morts, superbement accompagnée par des décors, des costumes et une mise en lumière très réussie.

Les acteurs sont impeccables, de Ludovic Laroche qui campe un Conan Doyle plus vrai que nature, à Nicolas Saint-Georges (Shaw) en dandy dramaturge quelque peu cynique, en passant par Jérôme Paquatte en Stocker un peu perdu, mais confondant de naturel. Pierre-Arnaud Juin pose un personnage ambigu et tourmenté, Ninon Lavalou est parfaite en ingénue pas si naïve. Stéphanie Bassibey donne toute sa (dé)mesure dans le rôle de Kathrin.

assassinsLes spectateurs ressentent le plaisir des comédiens à être sur scène, un plaisir fichtrement communicatif !

L’heure des assassins
Auteur : Julien Lefebvre
Mise en scène : Elie Rapp et Ludovic Laroche, assisté·es de Mathilde Flament-Mouflard 
Avec : Stéphanie Bassibey, Pierre-Arnaud Juin, Ludovic Laroche, Ninon Lavalou, Jérôme Paquatte et Nicolas Saint-Georges
Scénographie : Elie Rapp
Lumières : Dan Imbert
Costumes : Axel Boursier
Décors : Les Ateliers Marigny
Production : Le Renard Argenté, Lucernaire
Durée : 1 h 25

Dates et Lieux des repr̩sentations :ʉ۬

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Du 25 octobre 2023 au 21 janvier 2024 : du mardi au samedi à 21h, les dimanches à 18h - Lucernaire – 75006 Paris (https://www.lucernaire.fr/)

- NOUVELLES DATES : Du 18 septembre 2024 au 5 janvier 2025 à la Comédie de Paris ( 42 rue Pierre Fontaine, 75009 Paris ) 

 

 


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