Johnny English contre-attaque : le retour de l’agent secret hurluberlu
- Écrit par : Serge Bressan
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Ouf, il est de retour ! Oui, les films d’espionnage étaient d’un banal, ces temps derniers… Alors, jamais à court d’idées (surtout quand ça rime avec tiroir-caisses et dollars), le cinéma fait ressurgir régulièrement quelques personnages qui assurent de bons scores au box office. C’est le cas avec « Johnny English contre-attaque »), le troisième volet de la saga réalisé par le Britannique David Kerr. L’affaire a commencé avec Johnny English en 2003, on a revu l’agent secret en 2011 (« Johnny English Reborn »)- et donc, en maitre-gaffeur, il nous revient. Evidemment, dans le costume de l’espion, Rowan Atkinson, 63 ans, éternel Mr Bean…
Pour sa première réalisation pour le cinéma, David Kerr- connu pour quelques courts-métrages et des épisodes de séries pour la télé, s’appuie sur un scénario tout aussi simple que modeste : conséquence d’une cyber-attaque, le nom de tous les agents britanniques sous couverture est révélé au grand public. A Londres, les patrons des services secrets, le fameux MI7 (créé en 1915), n’ont qu’une solution : rappeler Johnny English de sa retraite. L’agent ne se fait pas prier, il se lance sans compter dans sa mission : découvrir qui est le génie du piratage qui se cache derrière ces attaques. On rappellera que le Johnny en question bosse « à l’ancienne », avec des méthodes qui n’appartiennent qu’à lui. Il est old school et maladivement maladroit. Alors, la question est là , toute entière dans ce film : peut-il et va-t-il relever les défis de la technologie moderne pour assurer la réussite de sa mission ? Evidemment, on l’aura compris, avec le réalisateur David Kerr et l’acteur Rowan « Mr Bean » Atkinson, on est dans la parodie du film d’espionnage, style James Bond !
Oui, Johnny English se verrait bien en Agent 007, en espion qui dirait : « English ! Mon nom est English… » Et face à la caméra de David Kerr, l’espion britannique enchaîne parodies et détournements des standards du film d’espionnage. Les codes du genre, on les fait exploser- et qu’importe si le scénario pêche vite avec de nombreuses faiblesses… Ce pourrait être malicieux, à l’écran c’est vite répétitif et convenu. Parce que, essentiellement, quel que soit son costume, Rowan Atkinson « fait du Mr Bean »- et ça ne fait pas toujours rire, ni même sourire, même si on a droit là à un agent secret version smoking- gadgets- martini qui pourrait nous lancer, petit sourire en coin : « My name is English. Johnny English ».
Dans « Johnny English contre-attaque », tout y est pour que la parodie cartonne. Mr Bean espion, bien sûr, mais aussi les femmes, les fameuses English girls (comme on a droit, avec l’agent 007, aux légendaires James Bond girls !). Parmi elles, l’explosive, l’atomique actrice ukrainienne Olga Kurylenko (vue également, dans le passé, dans « Quantum of Solace », un James Bond sorti en salles en 2008) qui interprète un agent russe- elle commente : « J'ai été séduite, je n'avais jamais eu un rôle comique dans un film d'action ». Un tournage avec Rowan Atkinson- elle enchaîne : « Garder son sérieux face à Mr Bean est un challenge. Reste que je n'avais jamais vu un acteur préparer aussi méticuleusement ses gags. Il règle tout comme du papier à musique… Et il m'a appris à ne pas avoir peur du ridicule. Être en talons hauts, jupe courte, pistolet en main et se casser la figure, c'est tout un art ! » Et on a aucun doute, ce Johnny English est l’agent secret le plus hurluberlu, le plus à l’ouest de tous les agents de Sa Majesté britannique, qu’on se le dise…
Johnny English contre-attaque (Johnny English Strikes Again)
Date de sortie : 10 octobre 2018
Durée : 1h29min
Réalisateur : David Kerr
Scénario : William Davies et Robert Wade
Avec Rowan Atkinson, Emma Thompson, Olga Kurylenko, Ben Miller, Jake Lacy…
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