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Julien BouffierPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Directeur de la compagnie Adesso e sempre depuis 1991 mais également du Festival Hybrides montpelliérain depuis 2009, Julien Bouffier, comédien et metteur en scène, n'a de cesse d'explorer de nouveaux textes, de nouveaux dispositifs scéniques, de nouveaux médias pour contribuer à l'évolution d'un théâtre résolument contemporain. Sa route a donc naturellement croisé le texte de Pascal Rambert, "L'art du théâtre", publié en 2007, dans lequel l'auteur exprime son refus du théâtre conventionnel, celui avec un "T" majuscule, dans lequel gravitent les "acteurs habituels" et leur "grande bouffonnerie", ceux qui ne pensent qu'à reproduire, imiter, comme font les chiens avec leurs maîtres, et qui milite, au contraire, pour un théâtre vivant et qui se nourrit de la chair du présent. Pour porter ce texte aussi vindicatif qu'incisif, Julien Bouffier a réuni deux Alex. Alex Selmane à la " puissance d'acteur (qui) va vous carboniser sur place", celui qui vient raconter ses salades à Alex Jacob, le cocker musicien, qui répond en cordes vibrées aux questions existentielles du premier. Une véritable et paradoxale déclaration d'amour à un théâtre qui doit faire "jouir", dont " le seul partenaire, c'est le présent" et qui veut bien " mourir sur les lèvres des illusions des jeunes filles".

Lire la suite : Julien Bouffier : "J'aime le théâtre qui parle du monde d'aujourd'hui, qui m'aide à le percevoir."

Richard 2Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Richard II de William Shakespeare est une fresque historique de trente personnages, à l'intelligibilité évidente pour les autochtones, bien moins pour les mangeurs de grenouilles que nous sommes. Pour faciliter notre immersion dans cet épisode de la Guerre des Deux-Roses, Guillaume Séverac-Schmitz a imaginé une version plus que dépoussiérée, vitupérante de jeunesse et de vitalité, délicieusement décalée et exaltée. Optant tout d'abord pour une adaptation, traduction et dramaturgie exclusives, il nous offre l'occasion d'entendre Shakespeare d'une manière bien moins classique qu’à l’accoutumée, rafraîchissant sans l'outrager l'icône sacrée; le verbe se pare ainsi de modernité et d'un franc-parler, dans certaines répliques, cherchant à restituer par sa teneur argotique les niveaux de langue variés qu'utilisait Shakespeare et que les traductions conventionnelles n'osent pas souvent reproduire. A l'ouverture de la pièce, il choisit ensuite de reproduire le meurtre du duc de Gloucester, à l'origine de la dispute entre Bolingbroke et Mowbray, une scène qui n'existe pas dans l'œuvre originale mais permet aux non-initiés d'avoir sous les yeux l'objet du conflit, d’en mesurer la gravité et d’en mieux percevoir les enjeux.

Lire la suite : Richard II : la dynamique du gain et de la perte selon Guillaume Séverac-Schmitz

L'autre GaliléePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Galilée est en vedette, ces dernières années, sur les planches. La version de Cesare Capitani apporte cependant davantage de charme et de vivant que la version de Paul Claudel, peu digeste du point de vue de sa longueur et de sa précision scientifique.

Lire la suite : L'Autre Galilée : la tête dans les étoiles en compagnie de Cesare Capitani

Le MéridienPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Paul Celan, poète juif roumain de langue allemande, fait un discours aussi singulier qu'inspiré en 1960, à Darmstadt lors de la remise du prix Büchner. Il y parle de sa propre pratique, jouant à la fois "avec tous les codes d'un discours de réception mais qui se dévoile peu à peu comme une performance poétique ".

Lire la suite : Le Méridien : une " poignée de main" mémorable entre Nicolas Bouchaud et Paul Celan

ça iraPar Marie du Boucher - Lagrandeparade.fr/ Presque quatre heures et demie de spectacle, en banlieue, il fallait être motivé. On signe pourtant, et on est emporté, durant toute la soirée, dans le tourbillon de la Révolution.

Lire la suite : Ça ira : Joël Pommerat dans le tourbillon de la Révolution Française

L'homme rougePar Marie du Boucher - Lagrandeparade.fr/ Quelle tentative, d’essayer de donner à entendre l’œuvre de Svetlana Alexievitch au théâtre ! L’auteure biélorusse, récompensée par le Nobel cette année, s’est attaquée à la fin de l’empire soviétique dans son dernier opus, "La fin de l’homme rouge". Elle demeure fidèle à sa méthode : aller interviewer des gens, et de ces entretiens, tirer des livres. Tout l’art consiste alors à transformer la parole orale en parole écrite. Svetlana Alexievitch expliquait notamment au Théâtre de l’Odéon lundi 2 novembre 2015 que cinquante pages d’entretien aboutissaient parfois à seulement une demi-page dans ses écrits.

Lire la suite : La fin de l’homme rouge : une adaptation peu convaincante du requiem de Svetlana Alexievitch

ZoharPar Julie Cadilhac- Lagrandeparade.fr/ Zohar a perdu son père...et comme elle ne veut pas l'oublier, elle ne cesse de parler de lui tout le temps avec sa mère. " Maman, tu te rappelles quand...? " Pour Zohar, cesser de se souvenir, c'est faire disparaître. C'est, en plus, ce que lui a dit le fantôme de son père. Sa mère, de son côté, souhaiterait que sa fille essaie de ne pas s'enfermer dans le passé. Elle aimerait aussi pouvoir envisager de refaire sa vie et pourquoi pas avec Jean-Claude, ce représentant qui vient faire du porte à porte de plus en plus souvent du côté de chez elles. Tiraillée entre les conseils de sa mère qui lui dit " Oublie", " On ne peut pas vivre que dans le passé" et le fantôme de son père qui la hante en l'exhortant à cultiver ses souvenirs...Zohar va devoir trouver sa propre réponse.

Lire la suite : Zohar ou la carte mémoire : une pièce sensible de Laurent Gutmann sur les souvenirs

needcompagnyPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ " Combien, au juste, de mensonges, de rencontres fortuites, d'accidents de parcours ont déterminé l'histoire que nous connaissons?" " Qu'est-ce que cela signifie au juste? Pourquoi l'histoire nous ment-elle et nous trompe-t-elle toujours? L'histoire est écrite par les vainqueurs. Par des hommes. Par des individus qui dictent à la masse ce qu'elle doit faire". Voilà les explications du metteur en scène et auteur Jan Lauwers que l'on peut lire dans la feuille de salle. " Le poète aveugle" parcourt l'Histoire au travers des arbres généalogiques des membres de la Needcompany. Imaginé en collaboration étroite avec la musique de Maarten Seghers, il s'appuie sur les différentes nationalités, langues et cultures de sept performers pour ouvrir une réflexion passionnante et inspirée sur la notion d'identité dans l'Europe d'aujourd'hui. Profondément contemporaine, bouleversante d'humanité, cette pièce a la grandeur d'une épopée universelle. Il y a longtemps que l'on pressentait que la Needcompany avait du génie, maintenant il ne sera plus possible d'en douter.

Lire la suite : Le poète aveugle : un autoportrait de génie pour célébrer la diversité

Alex RamiresPar Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Une pêche d’enfer et un punch contagieux : c’est un cocktail bourré de vitamines et d’émotions que nous propose Alex Ramires. Et oui car le jeune homme, gueule d’ange et look d’ado, nous fait sa crise. Pour notre plus grand plaisir ! Parce qu’il ne veut pas être un adulte comme les autres, Alex nous ramène dans notre monde d’enfants et nous prouve par le rire que celui des adultes est bien trop effrayant. Une cour d’école qui se transforme en zoo, les jouets de notre enfance revisités par leurs publicités mensongères, le cinéma romantique et ses clichés. Le ton est donné et Alex chasse les tics de ceux qui sont vieux dans leur tête à un rythme effréné.

Lire la suite : Alex Ramires fait sa crise : un cocktail bourré de vitamines et d’émotions

4Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Quand on n'est plus un bleu des spectacles de Rodrigo Garcia, une fois les fesses bien calées dans le fauteuil, l’œil inspecte le plateau et fait la liste des indices disséminés sur la scène qui permettraient d'envisager de quelle façon cette dernière basculera - à n'en point douter - dans le chaos.

Lire la suite : 4 de Rodrigo Garcia : " L'artificiel est un poison de première classe "

Que Faire?Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Un plateau scindé en deux espaces symboliques. A gauche une cuisine type Ikea. A droite le vide. A sinistra, nécessaire, a destra le contingent. Ou tout le contraire... comme va le démontrer brillamment "Que Faire"?". Débarquent deux comédiens aux gestes chorégraphiés, à l'orée du mime. Ils incarnent un couple singulier dont les mimiques et le costume confèrent immédiatement un aspect de clowns modernes. La femme découvre un livre dans un sac et, après avoir soupesé, tenu à distance puis évalué la dangerosité de l'objet, se plonge dedans et s'avère vite absorbée.

Lire la suite : Que faire? : un hymne euphorisant à la liberté et au verbe

HyacinthePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Certains spectacles, chargés d'émotions aussi simples que puissantes et vivaces, gagnent à faire connaître leur genèse. Un jour, François Morel a visité l'atelier d'un peintre parisien, Martin Jarrie, dont les murs étaient décorés de grands portraits de fleurs mais aussi de légumes et de fruits. Un artiste qui mêle avec talent deux esthétiques picturales : l'inanimé des natures mortes, le surréalisme et l'abstraction de l'art contemporain. L'idée d'un livre a germé et François Morel a inventé une prose poétique riante dans laquelle il s'est amusé, comme à son ordinaire, à jouer avec les mots, leurs synonymes, les expressions liées à un même champ lexical et, au travers de l'histoire d'un couple de grands-parents attachants, Hyacinthe et Rose, a fait éclore un bestiaire d'images fleuries, aux effluves auditives drôlatiques et nostalgiques.

Lire la suite : Hyacinthe et Rose : un bouquet de mots délicatement conçu par François Morel

Souris hommesPar Elodie Cabrera - Lagrandeparade.fr/ Plus de dix ans de tournée et la magie opère encore. L'adaptation d'un des chefs d'œuvres de John Steinbeck, "Des souris et des hommes", par Philippe Ivancic et Jean-Philippe Evariste revient sur les planches du Théâtre du Palais Royal devant un public toujours aussi conquis. Interprétation magistrale, rythme soutenu, comédiens finement sélectionnés, cette pièce ravive chez le spectateur son émoi de lecteur. Comme la madeleine de Proust, elle nous renvoie à notre première rencontre avec ce récit d'une saveur douce-amère.

Lire la suite : Les souris de Steinbeck peuvent dormir sur leurs deux oreilles, les hommes de théâtre veillent au...

hotdogPar Ludovic Vignaudon - Lagrandeparade.fr/ Our house in the middle of our street...

Lire la suite : Hotdog de Natyot : Dans ma maison sous terre...c'est pas la joie.

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