Par Félx Brun - Lagrandeparade.fr/ En Iran on adule et vénère les poètes. Dans les jardins Mousalla à Chiraz, comme des milliers de perses, bonheur de se recueillir sur le mausolée de Hâfez Shirâzi. Un immense poète, une poésie mystique et libertine. Hâfez un épicurien, un jouisseur, un insolent, un provocateur, un mutin, un libertaire…
Le vent et moi sommes deux gueux des vagabonds des inutiles, Nous sommes enivrés tous deux par ton parfum et par tes yeux » Hâfez défi les autorités, et la religion, mène une vie délurée et tapageuse… « Celui qui boit du vin sans se cacher vaux mieux que les faux dévots et les prudes.
Vin, amour et libertinage Hâfez ne sont pas ton partage ; Et pourtant c’est ce que tu fais. Tant pis pour toi, c’est bien dommage !
Si j’ai quitté la mosquée pour me rendre à la taverne, C’est que l’oraison est longue et que le temps est trop court.
Sache apprécier chaque occasion Que la fortune te propose Car personne ne peut savoir Quelle sera la fin des choses
Qui ne veut pas de ces plaisirs a perdu tout bonheur de vivre Et qui ne les a pas cherchés s’est lui-même interdit de vivre.
Quand on a pour dernier séjour, une simple motte de terre A quoi bon bâtir des châteaux qui montent à l’assaut des cieux ?
Car le monde est un hôte avare et tout finit par un massacre.
L’amour, l’amant , l’aimé
Auteur : Hâfez Shirâzi (1320-1389)
Traduction et présentation : traduit du persan par Vincent-Mansour Monteil
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