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Seul contre OsbournePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ James est un lycéen pas commun : il aborde son retour au lycée Osbourne, après avoir perdu son père. Tout dans son attitude, sa tenue, dénote un anachronisme, une auto-marginalisation, une déviance : « J’avais une allure de grand dadais fané qui me faisait ressembler à un épouvantail. Quand cet épouvantail s’asseyait, il croisait les jambes, et quand il était debout, il se tenait droit, comme s’il avait un sceptre à la place de la colonne vertébrale, et il gardait la tête haute, au sens propre du  terme. » A la fois misanthrope, marginal et marginalisé, ce grand « Duduche » veut devenir écrivain. James s’illustre par son autodérision, ses réflexions et répliques drôles, dénonçant la cruauté "ragotique" et la moutonnerie des adolescents qui succombent aux phénomènes de mode, et à l’image que chacun veut se donner. Il est l’acteur de scènes ubuesques et délirantes, en cours, chez le directeur, au réfectoire. James, dans cette lutte contre la "Grande Puterie Débile", va parvenir ,par une stratégie particulière, à faire annuler le bal de la promo qui symbolise à ses yeux tout ce qu’il condamne et abhorre. Mais James, dans son comportement anticonformiste, ne recherche-t-il pas lui-même à se donner une image, une personnalité, afin d’attirer vers lui le regard des autres, parce qu’au fond il veut être aimé et aimer à son tour ?

Lire la suite : Joey Goebel : une journée singulière dans la « Grande Puterie débile" !

AlaskaPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Ils sont nés sur cette terre, au sein de la toundra et dans la chaleur de cercles ancestraux irréductible à l'hiver polaire. Ils n'auraient jamais envisagé de mourir ailleurs. Pourtant leur dernier dimanche à Salmon Bay s'est levé pour tous les habitants. Le présent roman raconte cette épochê dans la durée immobile des glaciers, cet arrêt sur images dans l'accélération du temps qui précipite hors de sa presqu'île familière une communauté yupik. Don Rearden a choisi d'axer son récit autour d'un acte en apparence anecdotique: la balade à vélo de son héros qui va finir...dans un lac.  Il est ainsi des dimanche soirs à la fois longs et fulgurants comme l'instant d'une chute.

Lire la suite : Don Rearden narre la fin des "premiers réfugiés climatiques" en Alaska

kokoroPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr / Comment se reconstruire et surmonter la disparition de ses parents quand on a 12 et 15 ans ? Peut-on grandir, apprendre la vie, devenir adulte après une déchirure aussi importante ? Séki et Koichi vont essayer, chacun à leur manière, de survivre et de mener une existence particulière, coupés, isolés en quelque sorte du reste du monde, de la vie, cultivant de leur côté leurs secrets, leur solitude, leur chagrin. Séki, la sœur aînée, se consacre à sa réussite professionnelle, à ses études, tandis que Koichi, le cadet, vit à l’écart de la société, en marge d’un monde qu’il observe. Ils sont protégés tous deux par une grand-mère hors du commun: "Dans ton jardin secret, n’oublie pas un carré pour les mauvaises herbes". Et puis Séki est mal…Koichi est contraint d'entamer son retour à la réalité de la vie ; ils brisent la porte des secrets contenus pour enfin vivre leur bonheur et ouvrir leurs cœurs…"pour rattraper un peu le temps usé, les pétales de pruniers envolées, les chants des oiseaux perdus."

Lire la suite : Delphine Roux : les coeurs endoloris de deux adolescents nippons

gangdesdentiersPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr / 5 octogénaires pimpants, membres actifs de leur chorale en Suède et coutumiers de la fête nationale de Sainte-Lucie, autrement dit d'apparence on ne peut plus fréquentables, ont choisi de se recycler dans le grand banditisme. On se souvient peut-être que  "Comment braquer une banque sans perdre son dentier", paru en 2014, racontait comment ils en étaient venus à cette grave décision empreinte d'altruisme, vu le bilan affligeant du système en place concernant la gestion des maisons de retraite et autres dossiers brûlants.  Plus que jamais soucieux de pallier à ces impasses étatiques alarmantes, déçus par l'incompétence éhontée du politique et forts d'une tactique sans faille en théorie, nos héros se mobilisent derechef pour sauver le monde entre deux tasses de thé. Un peu dans le "mouv" du covoiturage et des potagers de quartier ailleurs, les voilà lancés dans une ambitieuse récolte de fonds de charité collective façon " robins des bois du 3è millénaire" : ils fomentent des hold-up dans le but de redistribuer les richesses récoltées aux démunis - entendez les retraités de la police, jamais assez remerciés pour l'édifiant service qu'ils rendent au quidam, les musées que des coupes budgétaires culturelles laissent impunément exsangues, et quelques autres causes d'utilité publique aussi prioritaires à leurs yeux pétillants d'espièglerie tendre et bon enfant.

Lire la suite : Catharina Ingelman-Sundberg et ses " robins des bois du 3è millénaire"

courrierdestrancheesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr / « Tout homme en situation de détresse voit sa conscience s’éliminer toute seule. » Alors que la Première Guerre Mondiale va s’engager dans cet enfer de sang, de feu et de fer, deux frères de lait et amis inséparables choisissent chacun un camp opposé : Martin fait tout pour s’engager dans l’armée britannique ; John va éviter son enrôlement, rejetant et fuyant la propagande, le bourrage de crâne des autorités, la montée du nationalisme et préfère poursuivre ses études universitaires, les livres, la littérature et la poésie : "J’ai de plus en plus l’impression d’être un rat. Les rats ne sortent de leur trou que lorsqu’il fait nuit. » Lorsqu’il découvre que Martin a disparu, il est appelé à son tour à rejoindre les soldats anglais sur le front. Quête d’amitié, de reconnaissance, sentiment de culpabilité… John va tout faire pour apporter par ses courriers, ses messages, un peu de réconfort, de chaleur, quand bien même il imagine, invente des situations, ment et maintien en vie épistolaire Martin et des poilus anglais tombés dans les tranchées de France.

Lire la suite : Stéfan Brijs : Ephémères et illusoires messages du front


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