Menu

Dieu est mortPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Il s’en passe de drôles de choses au petit (mais costaud) théâtre de l’Essaïon (1). "Dieu est mort", comme nous l’avait annoncé Niestzsche, mêle les souvenirs d’un ex-petit garçon élevé dans la bigoterie - à son corps et cœur défendant - devenu un adulte qui tente de comprendre, sur le divan d’un psychanalyste, comment l’Humanité a pu croire à ces sornettes datant de Mathusalem. Et pourtant, il aurait eu toutes les (dé)raisons d’y croire, en Dieu, puisque son père puis sa sœur et sa mère sont morts, ne lui laissant que des cendres comme preuve de leur existence. Ce texte a été écrit après le massacre de Charlie Hebdo. Il est à la fois drole, coléreux, mélancolique et tendre.

Lire la suite : Régis Vlachos : Cavanna aurait aimé ce « petit garçon » iconoclaste

poupéePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/  Pourquoi Nora, jeune femme a priori heureuse et amoureuse de son mari, décide-t-elle de tout quitter en l'abandonnant, ainsi que ses enfants ? Tout semblait aller bien pourtant. La veille de Noël, Nora, insouciante et gaie, prépare le réveillon. Malgré les réflexions blessantes de son banquier d’époux sur son penchant pour la dépense inconsidérée ; comme feu son père, dixit. Il la traite comme un enfant, une poupée, voire comme un petit animal écervelé. Et puis il y a ces lettres… un secret qui menace d'être révélé. Une illusion qui s'écroule...Et...oui, son mari est radin et s’inquiète davantage du qu’en-dira-t-on que de l’épanouissement de sa femme...

Lire la suite : Une Maison de poupée : une des premières pièces résolument féministes

Crime parfaitPar Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Imaginez-vous tranquillement installé dans votre salon, au style épuré, un verre à la main, porté par une musique d’ambiance....jusqu’à ce que la sonnerie de votre porte change le cours de votre vie. Celle que vous pensiez être votre agent d’EDF vous annonce que vous allez la tuer. Oui oui tout bonnement la tuer ! Tel est le postulat original de la pièce : comment quelqu’un s’invite dans votre existence au point d’en changer la perception et le futur.

Lire la suite : Le crime était parfait ou presque : un thriller caustique porté par un duo de comédiennes...

Fritz HaberPar Guillaume Chérel- Lagrandeparade.fr/ Nous sommes en 1915, au tout début de la première guerre mondiale. Un homme en uniforme manifestement très content de lui s’apprêtre à siroter un Cognac qu’il juge bien mérité. Mais sa femme n’a pas vraiment apprécié ce dîner entre militaires allemands. Nous comprenons que c’est l’ultime confrontation du couple de chimistes allemands Clara et Fritz Haber, au soir de la première utilisation des gaz chlorés dans les tranchées de la guerre de 14-18. Chimiste elle-même, mais ayant sacrifié sa carrière pour le seul profit de celle de son mari, Clara ne peut accepter que l’armée allemande utilise dans les tranchées ce gaz mortel chloré que son mari vient d’inventer. Une violente dispute éclate entre les époux. Ils sont tous les deux juifs… et allemands, qui plus est.

Lire la suite : Qui es-tu Fritz Haber? ou comment faire entendre raison à un criminel de guerre

VéraPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Vera est directrice de casting. Elle gère des artistes excentriques et shootés au Prozac toute la journée. Séances de photos en studios, castings, tournages, avant-premières, Vera assure, Vera écrase tout sur son passage et l'humain n'est pour elle qu'une matière de plus à formater au mieux pour gagner davantage d'argent encore. Tout est monétisé. Alors Vera est ravie car elle fusionne avec une prestigieuse agence londonienne. Sa réussite est exponentielle. Elle agit avec sa famille avec les mêmes détachement et cynisme qu'au boulot ; et même lorsque tout s'effondre, elle continue à se battre envers et malgré tout. Vera, c'est le portrait glaçant d'un monde broyé dans la mécanique bien huilée et séduisante de l'ultra-libéralisme. Vera, c'est le portrait au vitriol du microcosme de la société du divertissement et de la publicité. Vera, c'est le mauvais côté de la médaille d'une femme désabusée.

Lire la suite : Karin Viard : Gloire et décadence de Vera

Les chaisesPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Monter Eugène Ionesco nous semble toujours un pari audacieux. De nombreux écueils menacent ( l'incapacité à dépasser l'absurde qui imprègne les situations et les protagonistes, se complaire dans la facilité d'une mise en scène superficielle, se noyer dans la représentation des concepts...), Bernard Levy ne s'y est pas échoué. Au sein de cette scénographie en aquarium, Thierry Bosc à la voix rocailleuse et Emmanuelle Grangé à la fragilité désarmante nous offrent une partition de jeu tout en pudeur et d'une grande justesse.

Lire la suite : Les chaises : un chant du cygne d'une absurde poésie d'Eugène Ionesco

La viePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Bruno Abraham-Kremer livre un formidable hommage à la fois à sa mère, qui fut l’élève de Vladimir Jankélévitch (dit « Janké Â», comme l’appelaient ses étudiants), et à « Janké Â» lui-même. Même si vous n’êtes pas féru de philosophie, Jankélévitch, vous savez c’est ce philosophe au phrasé à la Lacans ! « La vie est une géniale improvisation Â» nous ramène avec passion à ces années de grande audace intellectuelle.

Lire la suite : Le bonheur de vivre de « Janké » : un souffle d’intelligence et d’humour qui fait du bien

Super madoPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/  Bon évidemment c’est pas du Shakespeare… Il est davantage question de string que de grandes questions philosophiques mais voir un spectacle de Mado ça repose les neurones. Surtout en fin d’année, dans le contexte général que l’on sait. Mais avant d’en venir au nouveau spectacle de Super Mado, la Niçoise, intéressons-nous à celle qui se cache derrière son maquillage outrancier et cette tenue rose fluo.

Lire la suite : Les Folies Bergère et les salades niçoises de Super Mado

FourberiesPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Difficile d’oublier Michel Galabru, qui vient de nous quitter, quand son fils Jean est en scène. La truculence en moins, c’est bien un enfant de la balle, dans la tradition des saltimbanques, qui rend un hommage sympathique au grand Molière, qui continue à faire parler de lui puisque certains doutent encore que le seul Poquelin ait pu écrire tant de chef-d’œuvres... Mais revenons à nos Fourberies… non pas de Scapin mais de Molière, le nom de ce spectacle concocté par le dit Jean Galabru. Nous sommes en 1673, Molière écrit sa dernière pièce le « malade imaginaire ». C’est à ce moment, fort mal choisi, que ses personnages débarquent chez lui pour se plaindre de la manière dont ils sont traités dans ses divines comédies.

Lire la suite : Les Fourberies de Galabru fils : Quand les personnages de Molière portent réclamation à leur...

BigrePar Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ « Montrer les bâtons qui se retrouvent dans les roues des vies des petites gens Â» : belle ambition de l’auteur et comédien Pierre Guillon! Sous les toits de Paris, il nous transporte dans le quotidien de trois chambres de bonnes dans un savoureux mélange des genres. La bourgeoise dans son boudoir rose kitch, le bohème écolo qui entasse les objets dans son bric à brac, l’addict de nouvelles technologies dans sa cabine aseptisée. L’une est obnubilée par la propreté, l’autre par les objets qu’il récupère et l’observation des oiseaux, la troisième par son poisson rouge et la pratique hasardeuse de la médecine. Ils sont voisins, n’ont rien en commun mais à travers les cloisons mal isolées de leurs souricières, ils partagent tout.

Lire la suite : Bigre : une pièce sans parole où la poésie côtoie le rire avec bonhomie

TartarPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Suite à une résidence auprès du Théâtre du Pélican à Clermond-Ferrand , Luc Tartar a imaginé "S'embrasent", une "comédie" amoureuse à partir notamment  d'"un dictionnaire du langage amoureux d'aujourd'hui" établi lors d'ateliers d'écriture avec des adolescents. Il y est question d'une collision enflammée entre Jonathan, le garçon le plus sexy du lycée, et Latifa.

Lire la suite : S'embrasent : Luc Tartar, Eric Jean et un coup de foudre

RougePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Prendre la plume pour exorciser des heures douloureuses, apporter un témoignage vivant sur une réalité historique monstrueuse demandent un courage admirable. Le roman autobiographique de Jeroen Brouwers, déporté à l'âge de trois ans avec sa mère et sa grand-mère au camp pour femmes Tjideng lors de la seconde guerre mondiale, raconte son expérience dans les camps japonais où l'on menait la vie dure aux femmes et aux jeunes enfants. Pourtant, malgré cet acharnement à humilier les êtres en les obligeant à accomplir des rites barbares comme ces sauts de grenouille interminables qui étaient destinés à achever les plus faibles, l'humanité , comme un miracle lumineux, tient le coup et continue de briller dans un sourire, dans les mots d'un livre pour enfants, dans le regard protecteur d'une mère. Heureusement car ce texte inspirerait sinon des angoisses insupportables à véhiculer sur le plateau. Monter cette pièce demandait aussi de l'audace à ceux qui ont du transformer ce roman en texte dramaturgique et au metteur en scène qui devait trouver comment faire évoluer l'acteur au creux de ses souvenirs.  L'acteur belge Dirk Rootthooft, en jouant ce monologue en néerlandais, français, espagnol et anglais, fait aussi preuve de courage, en s'exposant à des fragilités- victime de failles langagières récurrentes - et nous fait entrer ainsi davantage dans la mise en scène intimiste qu'a choisie Guy Cassiers.

Lire la suite : Rouge Décanté : "le souvenir impossible et l'impossibilité de ne pas se souvenir"

Alice et le chatPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Alice est une petite fille de 151 ans. C'est un personnage historique et la jolie enfant continue d'exister dans l'imagination des lecteurs grâce à Lewis Carroll : elle est devenue un "mythe","un trou dans un vêtement" quoi!...enfin, c'est Fabrice Melquiot qui nous l'explique ainsi et dès les premières minutes, on adhère à l'écriture pétillante, espiègle et fine de ce dramaturge fantastique contemporain - qui dirige LA structure créatrice de spectacles pour enfants incontournable, le théâtre Am Stram Gram ( oui, oui, on a dit "LA" en toute objectivité...allez jeter un coup d'oeil sur la programmation et vous trépignerez de ne pas avoir Genève à portée de roue)...

Lire la suite : Alice et autres merveilles : Une pièce archi-chouette! Faîtes-vous invi-thé ! ! !

AmphytrionPar Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Louis XIV aimait de Molière qu’il écrive des pièces de théâtre qui prêtent à rire et, de facto, qu’il les joue avec sa fameuse compagnie de comédiens fidèles jusque dans les grandes périodes de doute et d’égarement. Le 13 janvier 1668, c’est au Palais Royal que le roi accompagné d’une imposante partie de sa cour prit plaisir à voir Amphitryon de l’auteur éponyme. Cette comédie déroge en l’écriture des œuvres précédentes, tels L’Ecole des Femmes ou encore Sganarelle ou Le Cocu imaginaire. Des pièces subtilement construites sur un exercice de quiproquos laissant le jeu des comédiens s’ingénier dans un comique de situation prompt à déclencher l’hilarité. Molière, quelque peu obligé d’amuser Louis XIV et ses gens de cour, s’instigua dans une pièce prenant pour appui l’homme en déperdition d’identité face au pouvoir. Inspiré fut-il de coucher sur le papier l’influence des dieux en incarnant Mercure dans un registre inattendu. Les personnages en présence se révèlent aussi imprévisibles qu’impuissants dans les confrontations successives.

Lire la suite : Amphitryon : la fragilité de l’homme confronté à son propre dépouillement

Sous-catégories


À propos

Les Categories

Les bonus de Monsieur Loyal