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Le malade imaginaire : une comédie qui divertit peu

  • Écrit par : Julie Cadilhac

MaladePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Quelle déception à la sortie de ce Malade Imaginaire! Il y avait pourtant matière à produire une récréation théâtrale attrayante, à commencer par la présence dans la distribution d'André Marcon en Argan et de Norah Krief en Toinette. Les premières scènes sont cependant pataudes, manquent d'énergie et de rythme et accumulent les clichés avec une lourdeur consternante : l'intermède avec le faux accent italien de Polichinelle est risible, la belle-mère et le notaire ont un jeu digne d'une mauvaise comédie de boulevard et l'on ne détecte aucune originalité de mise en scène dans ce Malade Imaginaire qui trouve un certain succès auprès du public parce qu'il joue d'effets potaches et bénéficie d'un dramaturge qui,à lui seul, empêche la pièce de s'effondrer dans la bêtise.

 

"Une sottise ne divertit point", écrit Molière et cette pièce en est la parfaite illustration. Elle a "cette pesanteur d'imagination" que l'on reproche à Thomas Diafoirus. Y règnent la paraphrase et la redondance. Première expérience de Michel Didym avec un classique? On souhaite qu'il s'abstienne de réitérer ou qu'il apprenne à éviter des topoï qui dénigrent le génie de Molière et de la Commedia dell'Arte dont il s'est largement inspiré !
Lorsque " le chant des amoureux" se fait entendre, on finit par se persuader que c'est du second degré...Angélique se tortille régulièrement comme un vers sur le plateau, rampe sur le sol et a des réactions qui manquent cruellement de naturel. Cléante s'en sort à peine mieux. Michel Didym orchestre un rire facile qui heurtera tous ceux qui aiment jouïr de la subtilité des mots de Molière. Les parties chantées et dansées de cette comédie-ballet, tournées en dérision et plutôt loufoques, tirent leur épingle du jeu et le final, avec la cérémonie médicale, rattrape un peu ce travail sans éclat. 
"Dico": ce Malade Imaginaire ne vaut pas qu'on s'y attarde. Il y a longtemps que nous ne nous étions pas ennuyés devant Molière assurément....


Crédit-photo: Eric Didym

Le Malade Imaginaire
 de Molière



Mise en scène :  Michel Didym

Distribution : Argan: André Marcon ou Michel Didym
/ Toinette : Norah Krief ou Agnès Sourdillon
 / Angélique : Jeanne Lepers / 
Béline : Catherine Matisse / 
Le notaire, Thomas Diafoirus, Monsieur Fleurant  : Bruno Ricci
 / Polichinelle, Monsieur Diafoirus, Monsieur Purgon : Jean-Marie Frin
 / Cléante  : Barthélémy Meridjen / 
Béralde : Jean-Claude Durand / 
Louison : Agathe Helluy, Sixtine Kieffer (en alternance)

Musique : Philippe Thibault

Scénographie : Jacques Gabel

Lumières  : Joël Hourbeigt

Costumes : Anne Autran

Assistante à la mise en scène : Anne Marion-Gallois

Chorégraphie : Jean-Charles Di Zazzo

Maquillage et perruque : Catherine Saint Sever

Régie générale : Pascal Flamme

Enregistrement et mixage musique : Bastien Varigault Avec le Quatuor Stanislas (Laurent Causse, Jean de Spengler, Bertrand Menut, Marie Triplet)

Modiste : Catherine Somers

Couturières : Liliane Alfano, Anne Yarmola

Régie générale : Sébastien Rébois

Régie lumières : Yannick Schaller

Régie son : Dominique Petit

Régie plateau : Julien Hoffmann

Habilleuse : Claire Gény

Maquilleuse, coiffeuse : Noï Karunayadhaj


Production : Centre Dramatique National Nancy - Lorraine, La Manufacture / TNS - Théâtre National de Strasbourg / Théâtre de Liège / Célestins, Théâtre de Lyon

Durée 2h - À partir de 12 ans

Création le 13 janvier 2015 au Centre Dramatique National Nancy - Lorraine

Dates en 2017:

- Du  21 au 23 mars 2017 à La Manufacture  - Centre Dramatique National Nancy Lorraine
- Le 25 mars 2017 à l ‘Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91)
- Le 2 avril 2017 au Theater Basel ( Suisse)
- Du 4 au 6 avril 2017 à l’Espace des Arts, scène nationale, Chalon-sur-Saône (71)

 

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