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dernières nouvellesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Ce recueil regroupe quarante-cinq chroniques journalistiques publiées dans El Mundo entre 1928 et 1942 en Argentine. L’auteur Roberto Arlt est le fondateur de la littérature urbaine argentine, dénonçant l’inhumanité des cités, du travail, l’aliénation politique et sociale de l’individu. Il est en rupture avec ce qu’il désigne "la grande littérature", préférant l’authenticité, le réalisme, la révolte ; il persifle et brocarde en usant pour la circonstance du lunfardo (argot de Buénos Aires).

Lire la suite : Dernières nouvelles de Buenos Aires : les billets intemporels de Roberto Arlt

BandiPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ « Je vis en Corée du Nord depuis cinquante ans, comme une machine parlante, comme un homme attelé à un joug. J’ai écrit ces histoires, poussé non par le talent, mais par l’indignation, et je ne me suis pas servi d’une plume et d’encre, mais de mes os et de mes larmes de sang. Â» C’est dans le prologue de son livre que l’énigmatique Bandi (luciole) situe « La Dénonciation Â», un ouvrage qui fait date, puisqu’il est le premier à avoir traversé le rideau d’acier et de plomb dressé par la "dynastie démocratique autoproclamée" de Pyongyand. Ces sept nouvelles ont été écrites au cours des années quatre vingt-dix : chacun de ces récits montre une facette de l’implacable dictature qui abuse d’une répression et d’une propagande aux accents grossiers, ridicules et liberticides.

Lire la suite : Bandi : sept nouvelles pour dénoncer une dictature implacable et liberticide

Milan FustPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Le texte a été publié en 1942, mais le propos est actuel: dans " L'histoire de ma femme" Milan Fust met en scène un héros de facture rabelaisienne, augmenté de tendresse et de lâcher-prise, face aux sentiments irraisonnés qui lui font, quoi qu'il advienne, aimer son épouse - et même si elle le trompe, et même si il lui devient indifférent, et même si elle n'est plus là.

Lire la suite : L’histoire de ma femme : le style digressif et facétieux de l'auteur hongrois Milan Fust

VivantPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Dans "Vivant où est ta victoire?", Steve Toltz dépeint avec une noirceur cynique l'agitation désabusée de ses contemporains pour donner un semblant de sens à la vie.

Lire la suite : Steve Toltz : un hymne paradoxal à la vie de grande qualité

ConfidencesPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A l’issue de la Grande Guerre, la Société des Nations a partagé l’empire colonial allemand au profit des vainqueurs. Ainsi le Cameroun a été attribué pour la partie occidentale au Royaume-Uni et pour l’est à la France. Après la Seconde Guerre Mondiale, une mouvance revendique l’indépendance et la réunification du pays encore scindé : l’Union des Populations du Cameroun(UPC), avec comme emblème « un drapeau rouge marqué d’un crabe noir Â», et à sa tête Ruben Um Nyobé.

Lire la suite : Max Lobe : un portrait émouvant du Cameroun durant le colonialisme

Femme au foyerPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Anna est "une bonne épouse" à quelques infidélités près. A vrai dire elle ne sait pas se passer de ses infidélités, dont les complices en CDD sont interchangeables car indifférents.

Lire la suite : Femme au foyer : un roman sur l'extraconjugalité parfait et terrifiant

Lisa BallantinePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Pendant l'hiver 2013, Margaret Holloway se trouve un jour sauvée in extremis d'un accident de voiture par un inconnu gravement brûlé. A la suite de ce traumatisme, la mémoire de la jeune londonienne lui rappelle des souvenirs dissonants.

Lire la suite : Lisa Ballatyne : un beau roman qui navigue entre deux espace-temps

Ecoute le chant du ventPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Belfond publie cette semaine les deux premiers romans de l'auteur japonais restés jusque là inédits. Chacun ressemble à un long senryu, une sorte fantasque de haïku ou un moki non-académique peut-être, en tout cas un de ces poèmes japonais, profonds et denses, qui posent les mots où il faut, mine de rien. Haruki Murakami déplie ici l'un après l'autre lentement, hors des sentiers battus par la règle sacrée, avec une composition très libre, un ton presque désinvolte.

Lire la suite : Haruki Murakami : deux premiers romans inédits dont l'ordinaire est le héros

SchlottPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Un monologue pour deux femmes, deux Bernadette, deux maisons, deux existences. Qui est qui ? Bernadette "la rayonnante, la soyeuse, radieuse du matin au soir"…ou Bernadette qui "chaque matin, tout naturellement (...)constatait qu'(elle) étai(t) grise. De la tête aux pieds. (S)on visage était terne, amer, soulagé de se savoir inintéressant. (Elle) étai(t) quelconque, à (s)a grande satisfaction."

Lire la suite : Schlott : Bernadette « Double suspecte » au soliloque troublant

AnimalesPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Avec sa colocataire américaine Tyler, Laura brûle les nuits de sa jeunesse dans les caves de Manchester, au sens quasi propre du terme, c'est-à-dire cracra. Toutes deux mènent une vie de bâton de chaise, avec lendemains caumateux et bilan de la trentaine à l'horizon. Prise de montées d'inspiration, Laura écrit aussi à ses heures, espérant achever un roman. Le vrai roman de sa vie s'écrit, lui, tout seul dans le flou de ses nuits, d'un trait insaisissable et sans correcteur. C'est qu'il va falloir relever le défi de l'existence, qui ne saurait se résumer à une fête permanente en mode camé.

Lire la suite : Nous étions animales : Pour fêtardes en mal d'icône ou quand Winnie deale Peter Pan

Erri de lucaPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/Au beau milieu des Dolomites, un soir de juillet, un vieux nazi, criminel de guerre, accompagné de sa fille, sont installés dans une auberge, et se retrouvent à la table voisine du narrateur qui travaille sur une traduction en yiddish. Deux tables, deux récits, deux coïncidences, dans ces lieux insolites, paradis des alpinistes et des amoureux de la montagne.

Lire la suite : Erri De Luca : un court récit superbe sur la souvenance du nazisme et de la shoa

le mielPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Déchirée par des passions inhumaines, la Yougoslavie après l’opération « Tempête Â» de 1995 contre les serbes de Croatie est le décor du premier roman de Slobodan Despot. "Dans un  pays où les autobus ont la vie plus longue que les frontières", c’est une histoire de hasards, de coïncidences, de rencontres entre Vera, une herboriste atypique et singulière, et Vesko le Teigneux en proie à une terrible et hystérique colère contre son père Nikola.

Lire la suite : Le miel : le premier roman de Slobodan Despot dans le pays "où les autobus ont la vie plus longue...

J'entends ta voixPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Naître dans les toilettes de la gare de Séoul, abandonné par une génitrice fantôme, recueilli par une mère nourricière qui sombre vite dans la déchéance, c’est le départ dans la vie de Jei. Quant à son ami d’enfance Dong-Kyu, il va tout simplement décider de ne pas parler. « En effet quel avantage y a-t-il à parler ? […] Mon silence ne gênant pas du tout mes camarades. J’avais appris la langue des signes. La première fois que je les avais vu communiquer ainsi, les mouvements rapides et précis de leurs mains m’avaient fasciné. Ils me semblaient fabriquer à toute vitesse d’invisibles oiseaux qu’ils lançaient dans l’air. Â»

Lire la suite : KIM Young-ha : « Ce qui doit arriver arrive »

La liberté nous a conduits iciPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Autant en être averti, l'Afrique dépeinte ici l'est avec un parti-pris, outre l'inévitable coloration que donne à son objet la vision propre à chaque artiste malgré lui. Si on a aimé, surtout enfant, cette terre, si on l'a foulée avec le bonheur d'en être aussi aimé, si on en a été pétri comme par une mère nourricière, on ne la reconnaîtra pas, ou peu; il faudra en deviner la silhouette généreuse au détour d'un portrait ingrat. Il s'agissait sans doute pour le romancier d'en faire un personnage hermétique à part entière, délibérément métaphorique des sentiments de l'auteur lui-même quant au passé post-colonial unissant -ou désunissant - Européens et Africains. L'atmosphère choisie est en effet chargée et humide, collante et nauséeuse, rappelant ces chapes de plomb qui saisissent le voyageur étranger atterrissant en terre subsaharienne. On est dans les années 60, qui ont vu successivement les indépendances se proclamer sur le continent. Une entreprise suédoise exploitant le minerai libérien mute Hektor, un père de famille, pour diriger le personnel sur place. Le voilà débarquant avec femme, fils, et bagages... de linge suédois immaculé au pays des épices ocres, de la latérite rouge, de la banane écrasée au mortier, et de la sueur, sinon du sang, des mineurs. Le choc des cultures va être d'une violence se manifestant crescendo.

Lire la suite : Gunnar Ardelius : le choc violent des cultures entre des expatriés suédois et le Libéria

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