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Nouvelles intégrales. Tome II, 1840- 1844 : Edgar Allan Poe, ses passions, ses obsessions…

  • Écrit par : Serge Bressan

phébusPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Depuis tant et tant, il est paré d’une belle réputation. Celle de maître du récit d’énigme et du fantastique. Né à Boston en 1809, mort à Baltimore en 1849, l’Américain Edgar Allan Poe se glisse à nouveau en librairies avec ces « Nouvelles intégrales. Tome II, 1840-1844 ». Jusqu’alors, n’existait en français que la traduction de Charles Baudelaire, de telle sorte que, cas unique dans les annales littéraires, longtemps « traducteur et auteur semblent à ce point indissociables qu’on a parfois presque été tenté de croire que l’écrivain américain était une invention, une création du poète français ». Dans la nouvelle traduction de Christian Garcin et Thierry Gillybœuf - avec des illustrations signées Sophie Potié, on a là des nouvelles que Poe a écrites dans une période furieusement prolifique de sa vie. Il a alors passé la trentaine et est un écrivain connu et reconnu. Mieux que personne parce qu’il est, selon Thierry Gillyboeuf, « un merveilleux écrivain, c’est une langue très belle, très souple, très ciselée mais pas précieuse », il tricote de petits textes sur des thèmes aussi divers et variés que le surnaturel, le raisonnement logique, la faune urbaine, les penseurs grecs et latins ou encore la cryptologie et les brumes de l’Europe du nord. On savoure « Le Masque de la Mort rouge », « Le Scarabée d’or », « L’Homme dans la foule » ou encore « Eleonora », magnifique pièce sur la folie. « Nouvelles intégrales. Tome II, 1840-1844 », voilà un livre où, d’une écriture délicatement picturale avec des images toujours recherchées, Edgar Allan Poe laisse libre à ses passions… et à ses obsessions. Pour notre plus grand bonheur !

Nouvelles intégrales. Tome II, 1840- 1844
Auteur : Edgar Allan Poe
Traduction de Christian Garcin et Thierrry Gillyboeuf
Editions : Phébus
Parution : 30 mai 2019
Prix : 26 €

[bt_quote style="default" width="0"]Je suis un homme d’affaires. Je suis un homme méthodique. Après tout, c’est la méthode qui fait tout. Mais il n’y a personne que je méprise plus vigoureusement que ces idiots excentriques qui jacassent sur la méthode sans la comprendre, s’en tenant strictement à la lettre tout en en violant l’esprit. Ces types font toujours les choses de travers en suivant ce qu’ils appellent une discipline bien réglée. Or, selon moi, cela constitue un paradoxal positif. La vraie méthode ne concerne que ce qui est ordinaire et ce qui va de soi, et ne saurait s’appliquer à l’outré. Quelle idée précise peut-on rattacher à des expressions comme un « dandy méthodique » ou bien un « feu follet systématique » ? [/bt_quote]


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