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Comme il pleut sur la ville : Karl Ove Knausgaard, acte 5…

DenoelPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Tout tient du hors norme, de l’extra-ordinaire chez Karl Ove Knausgaard, romancier norvégien de 50 ans. Depuis quelques années, il (se) raconte dans une fresque au long cours qui comptera six volumes- titre générique : « Mon Combat ». Il revient avec le cinquième tome : « Comme il pleut sur la ville », consacré à sa jeunesse à Bergen, cette ville où, à tout juste 20 ans, il fut le plus jeune étudiant jamais accepté à la prestigieuse Académie d’écriture. Il y est arrivé, débordant d’enthousiasme et d’ambition littéraire. A l’époque, « je suis amoureux jusqu’aux dents. J’en ai mal partout ». Il va vite déchanter. Le temps du désenchantement, de « l’auto-dépression »- il s’applique à écrire d’une écriture aussi puérile qu’emplie de clichés, il dézingue allègrement les livres des autres ; parce que timide et maladroit, il va d’échec en échec avec les jeunes femmes et les autres, aussi. Il éprouve l’horrible sensation de l’humiliation et plonge dans le rock et l’alcool. Et puis, ça bascule, ça s’accélère- la vie se montre plus clémente, il connait l’amour, oublie l’écriture pour se consacrer à la critique littéraire (qui, financièrement, est immédiatement autrement plus intéressante !). C’est le début de la vie d’adulte, de l’âge d’homme… Comme les précédents volumes de « Mon Combat », ce cinquième opus charrie des faits de vie sur le même rythme qu’un torrent. A tel point que certains ont accusé Karl Ove Knausgaard de « fabulateur ». Il répond simplement : « J’ai créé un monstre que je ne contrôle plus »…

Comme il pleut sur la ville 
Auteur : Karl Ove Knausgaard
Editions : Denoël
Parution : 3 janvier 2019
Prix : 26,90 €

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