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Dans les poches : Amélie Cordonnier, Maylis de Kerangal, Alban Lefranc et Andrés Trapiello

trancherDans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.fr /Trancher d’Amélie Cordonnier

Un premier roman paru originellement en 2018. Son auteure ? Amélie Cordonnier, journaliste. Avec « Trancher », elle pose une question définitive : partir ou rester ? Oui, on a là le roman de la survie. La narratrice va avoir 40 ans le 3 janvier. Cette date, elle l’obsède. Une idée fixe. Parce que, depuis des années, Aurélien semblait guéri de ses accès de violence, de ses mots et paroles aussi tranchants que des lames de couteau fraîchement affûté. Et puis, soudain un matin, il replonge. « C’est revenu sans prévenir. C’était un de ces week-ends de septembre que tu préfères », lit-on. Week-end à Cabourg dans « la bicoque », surnom donné à la petite maison héritée de Josette, la grand-mère. Les enfants sont abasourdis, ne comprennent pas ce qui arrive à Aurélien. Il insulte sa femme, la narratrice. Assure que c’est malgré lui. Va-t-elle encore supporter longtemps la violence, les insultes ? Le pourra-t-elle ? Oui, le 3 janvier au plus tard, elle aura tranché…

Trancher
Auteure : Amélie Cordonnier
Editions : J’ai Lu
Parution : 4 septembre 2019
Prix : 6,50 €

 

tableUn chemin de tables de Maylis de Kerangal

On est prévenu : « La plus grande violence de ce métier tu sais, c’est que la cuisine exige qu’on lui sacrifie tout, qu’on lui donne sa vie ». Et on ouvre avec un döner kebab à Berlin- on continuera à Aulnay avec gâteaux, carbonara et pizza maison. Il y aura aussi, au aussi des pages et des pérégrinations, un tournedos Rossini, une blanquette de veau à l’ancienne, des gnocchis au beurre et à la sauge ou encore des fèves vertes et même un cochon de lait. Tout ça au programme d’« Un chemin de tables », délicieux texte de Maylis de Kerangal qui, en 2014, avait signé un magnifique roman, « Réparer les vivants ». Cette fois, pour la collection « Raconter la vie », la romancière a plongé dans le monde de la cuisine. Et raconte les jours de Mauro, jeune chef en vogue qui se fait un point d’honneur pour maintenir un certain héritage. Celui de la cuisine, de la vraie, toute en passion et solidarité, en violence et fatigue. Et ainsi, on passe de page en page, de table en table…

Un chemin de tables
Auteure : Maylis de Kerangal
Editions : Folio / Gallimard
Parution : 22 août 2019
Prix : 6,20 €

 

fassbinderFassbinder, la mort en fanfare d’Alban Lefranc

Né à Bad Worishofen (Bavière) le 31 mai 1945, Rainer Werner Fassbinder est considéré comme l’un des maîtres du « nouveau cinéma allemand » dans les années 1960-70. Il est le personnage principal d’un livre frénétique d’Alban Lefranc, titré « Fassbinder, la mort en fanfare ». Ainsi, on retrouve le cinéaste durant la soirée du 31 mai 1982. Il fête son 37ème anniversaire, ignore qu’il ne lui reste plus que dix jours à vivre ; il laissera pour l’Histoire quarante-trois films, dont « Les Larmes amères de Petra von Kant » (1972) ou encore « Le Secret de Veronika Voss » (1982, Ours d’or du Festival de Berlin). Durant cette soirée-anniversaire, fête vertigineuse, le cinéaste (qui fut aussi acteur et homme de théâtre) voit sa vie défiler. Par saccades et à-coups, le temps se rembobine. Défilent les premiers tournages, la fresque Berlin Alexanderplatz, le terrorisme, la Fraction armée rouge, le corps de ses acteurs… et puis, il y a la mort. Elle rode, fait fanfare.

Fassbinder, la mort en fanfare
Auteur :Alban Lefranc
Editions : Rivages poche
Parution : 21 août 2019
Prix : 6,50 €

 

trapielloA la mort de don Quichotte d’Andrés Trapiello

Il est certains défis qui dépassent l’impossible. Ainsi, par exemple en littérature, quand un auteur se met en tête d’imaginer et écrire une suite à un chef-d’œuvre de la chose écrite et du patrimoine mondial. En 2004, le poète et romancier espagnol Andrés Trapiello a tenté l’inimaginable avec « A la mort de don Quichotte ». Avec Cervantes, le héros meurt juste après avoir rédigé son testament. Avec Trapiello, ce n’est pas à proprement parler la suite du chef-d’œuvre de Cervantes mais plutôt un récit complémentaire. En effet, dans ce récit aussi vif que débordant d’humour, on croise la gouvernante de don Quichotte, le curé don Pedro, le bachelier Samson Carrasco et aussi Sancho Panza et sa nièce Antonia. Tous ont entre les mains le livre de Cervantes, en prennent connaissance, découvrent de nouvelles aventures et se mettent en tête de réhabiliter celui qui fut leur maître. « A la mort de don Quichotte », c’est aussi une magnifique oraison funèbre…

A la mort de don Quichotte
Auteur : Andrés Trapiello
Editions : La Petite Vermillon / La Table Ronde
Parution : 5 septembre 2019
Prix : 8,90 €

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