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Donald Ray PollockPar Nicolas Bodou - Lagrandeparade.fr/ Pour son troisième ouvrage ("Knockemstiff", recueil de nouvelles et le roman "Le diable tout le temps", qui connut un succès fort mérité), Donald Ray Pollock nous plonge dans le sud des Etats-Unis, entre la Géorgie et l’Alabama, en l’année 1917. C’est au fin fond de ce sud poisseux que vivent les trois frères Jewett, ainsi que leur père. De pauvres diables dont le quotidien est fait de misère, d’humiliation et de quelques miettes d’espoir vite balayées par la réalité de leur condition. A la mort du père, la fratrie Jewett, influencée par les aventures d’un bandit de roman à quat’sous, décident de mettre les voiles pour échapper à cette misère qui leur colle à la peau, en devenant des hors-la-loi. Pour eux, n’importe quelle autre situation ne peut-être pire que cette vie de biffins. Commencera alors une odyssée sauvage, absurde et furieuse…

Lire la suite : Une mort qui en vaut la peine : une odyssée sauvage, absurde et furieuse

Erri de lucaPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Libéré de problèmes avec la justice de son pays, l’Italien Erri De Luca revient au roman. Avec « La Nature exposée », il signe un texte court mais empli de saveurs et de mystères. Avec des « voyageurs d’infortune », une statue de marbre. Un narrateur passeur dans les montagnes la nuit, sculpteur sur pierres et bois le jour. Et aussi un prêtre, un rabbin, un ouvrier algérien, une roman ce avec une pointe de thriller… C’est « La Nature exposée », le nouveau roman de l’Italien Erri De Luca.

Lire la suite : Erri De Luca : « L’écriture, c’est la possibilité de préciser la réalité »

Nature exposeePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ De sa plume trempée de poésie, de nature, de montagnes, de forêts, de mer, d’humanité, Erri de Luca signe une très belle histoire. Le narrateur est sculpteur et passeur de clandestins à travers les sentiers et chemins des massifs qu’il arpente, qu’il escalade ; « ce sont des voyageurs d’infortune qui en ont trop à la fois. »

Lire la suite : La nature exposée : le dernier roman mythique et mystique d'Erri de Luca

NousPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Au temps de la Révolution russe, Evgueni Zamiatine fréquentait les milieux d’avant-garde. Il était également un auteur connu et reconnu. En 1920, il écrit « Nous »- présenté comme un roman d’anticipation ; le texte est mis à l’index dès 1921 et les Russes ne pourront le lire qu’en 1988 ! Le livre sera traduit en anglais en 1924 et c’est à partir de cette traduction que fut effectuée en 1929 la française publiée par Gallimard sous le titre « Nous autres ».

Lire la suite : Nous : Evgueni Zamiatine et la première contre-utopie

GallimardPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Elle l’a dit. Répété : « Je n’écris pas pour des raisons thérapeutiques. Ce que j’ai appris, c’est qu’un événement qui dure dix secondes peut avoir des conséquences qui durent toute une vie. C’est un trauma qui ne finit jamais. Des années plus tard, et sous des formes imprévisibles, la tragédie se rappelle à votre bon souvenir, même lorsque vous pensiez en avoir fini avec elle ». En 2014, l’écrivaine israélienne Zeruya Shalev avait reçu le prix Fémina étranger pour « Ce qui reste de nos vies », livre majeur sur l’amour et la famille. On la retrouve cette année avec « Douleur »- un livre- fresque, un texte-torrent qui mêle la vie qui va d’un couple pris par l’ordinaire, l’amour de jeunesse délicieux (au moins, dans le souvenir), la violence banalisée sur une terre que les uns et les autres tiennent pour promise… Un roman aussi obsessionnel qu’intense. Avec présente, pis : omniprésente, la douleur, cauchemar de tous les instants. Que peut-il donc alors rester de la vie, de nos vies ? Une fois encore, à 57 ans, Zeruya Shalev se lance dans l’introspection de l’intime. Le texte est vertigineux, éblouissant, angoissant, lumineux. Et reviennent des mots que l’auteure glissait récemment : « Je ne quitterai pas Israël » ou encore : « J'ai grandi avec la fatalité de la guerre, une menace qui planait au-dessus de moi en permanence ».

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Les WangPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Recraché par le ventre de l'Asie puis trahi par l'Amérique comme par une femme inconstante, le Chinois expatrié Charles Wang est en colère contre le monde entier quand la crise des subprimes survient.

Lire la suite : Les Wang contre le monde entier : un road-movie transgressif pour une belle réflexion identitaire

MayaPar Serge Bressan -  Lagrandeparade.fr/ Un livre-coup de poing. Le texte de l’exode, de l’exil. Un « récit littéraire » écrit par Maya Ombasic, 37 ans ; elle a grandi à Mostar, est aujourd’hui professeure de philosophie à Montréal et a écrit deux romans inspirés par Cuba (« Chroniques du lézard »- 2007, et « Rhadamanthe »- 2009), un essai littéraire (« Paysages urbains et mélancolie chez Orhan Pamuk »- 2016) et des recueils de poésie.

Lire la suite : Maya Ombasic : le livre de l’exil

La distance de fuitePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Il y a d’abord, le titre- magnifique : « La distance de la fuite ». Et puis des mots en exergue : « Je l’ai aimée de la manière la plus sûre, c’est-à-dire beaucoup plus que l’autre ne vous aime »… Ou encore des citations de Pascal Quignard et Jean Giono… Il n’en faut pas plus pour se précipiter sur ce nouveau livre de Catherine Safonoff, grande auteure suissesse, née en 1939 à Genève. Avant toute chose et autre commentaire, une précision, d’importance, s’impose : la distance de fuite est celle que la proie doit garder avec son prédateur pour assurer sa survie… Oui, la bonne distance entre soi et l’autre… Déjà réputée pour son art de capter et fixer le quotidien, Catherine Safonoff n’apprécie rien tant que d’attraper les petits riens et la réalité de ce quotidien, de le décoder et le rapporter en faux direct. Le vécu immédiat si cher à l’écrivaine, comme d’autres ont leur l’histoire immédiate…

Lire la suite : Catherine Safonoff : la bonne distance

RomanPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Pour ceux qui restent (et tous les autres), la Canadienne Miriam Toews raconte l’amour de deux sœurs. C’est « Pauvres petits chagrins », un roman sobre et beau, sur l’amour et ses limites. Donc, deux sœurs : l’une est pianiste (re)connue mondialement ; l’autre est sans le sou. La première est mariée à un homme qu’elle dit formidable, et veut en finir avec la vie ; la seconde est divorcée, enchaîne les aventures sans lendemain, et tente de ne pas faire de sa vie le chaos annoncé. L’une se prénomme Elfrieda- on la surnomme Elf ; l’autre, Yolanda- dite Yoli. Toutes deux sont sœurs, et la seconde s’est fait un devoir de maintenir en vie son aînée…

Lire la suite : Miriam Toews : l’amour et ses limites

JaponPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Neuf ans après… et le maître d’écriture japonais est revenu à la nouvelle. C’est « Des hommes sans femmes », un recueil intelligent et honnête de fantaisies amoureuses. Ce fou de jazz et de marathon qu’est, encore et toujours à 68 ans, Haruki Murakami, demeure certainement l’écrivain contemporain le plus en vue dans son pays natal, le Japon. Chaque année, comme celui des Américains JHoyce Carol Oates et Philip Roth, son nom est cité pour le prix Nobel de littérature - sera-ce en 2017 ou plus tard ? Bon, aussi fitzgeraldien que solitaire, aussi surréaliste qu’homme à chats, il est au dessus de ces contingences de la vanité littéraire. Haruki Murakami écrit. Tantôt des romans (titré « Le meurtre du commandant de la chevalerie », son récent a déclenché, lors de sa sortie le mois dernier, de véritables émeutes dans les librairies japonaises et paraîtra l’an prochain en version française). Tantôt des recueils de nouvelles- comme ce tout nouveau, « Des hommes sans femmes ».

Lire la suite : Des hommes sans femmes : Haruki Murakami, le maître d’écriture

couvPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Un procès un 30 octobre. Une femme, prénom Matilde, confie : « Je ne me souviens plus exactement de ce que Pierre m’a dit. A part : « Tu es un monstre », « Tu es folle » et « Tu es en train de tuer notre fille ». C’est peut-être la violence de ces trois propos, ou le fait qu’ils aient été répétés en boucle, qui m’a fait oublier le reste… » Il y a aussi une soirée à Montmartre- « J’avançais à grands pas. Il pleuvait. De plus en plus fort. Et un vent glacial soufflait… » Dès les premières pages d’« Eloge de la passion »- le premier roman de Carlotta Clerici, on est happé par l’histoire de Matilde. Certains y verront une histoire banale, d’autres pointeront une histoire de passion pour la vie.

Lire la suite : Carlotta Clerici : un bel amour destructeur

Erica JongPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Depuis tant et tant d’années, on la dit « libre penseuse ». Son seul nom, comme ceux de Susan Sontag ou de Germaine Greer, fait partie de l’histoire du féminisme. A 31 ans, Erica Jong publiait un texte aussi dynamiteur qu’essentiel : « Le Complexe d’Icare » (en VO : « Fear of Flying ») dont le but, affirmait-elle alors, était d’« ouvrir le cerveau d'une femme et montrer ce qu'il y a dedans ». A près de 75 ans, elle est toujours là- vive, en alerte permanente ; toujours là en librairies avec son nouvel et neuvième roman, « Le Complexe d’Ḗos » (en VO : « Fear of Dying »). Avant de plonger dans le nouveau roman de l’Américaine, on rappelle qui fut Ḗos : dans la mythologie grecque, fille des Titans Hypérion et Théia et sœur d’Hélios (le Soleil) et de Séléné (la Lune), elle fut surprise par Aphrodite dans le lit avec Arès. Aphrodite la condamna alors à de continuelles amours avec de jeunes humains et bien que mariée à Astréos, Ḗos en secret séduisait et enlevait des jeunes gens, les uns après les autres…

Lire la suite : Erica Jong : libre penseuse, toujours…

Eduardo SacheriPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Ce n’est pas un nouveau-né qui se présente à la porte de Lucas avec une grosse valise, mais un adolescente de quatorze ans, tout juste orpheline de sa mère, et qui lui déclare : "Ben voilà, apparemment tu es mon père." Elle n’a personne au monde sinon deux voisines, Agustina et Graciela, et ce géniteur que Laura, sa mère, lui a désigné avant de mourir. Désemparé, le mot est faible, désarçonné, abasourdi, Lucas ignorait jusqu’alors l’existence de Sofia, fruit  d’une très ancienne et lointaine liaison amoureuse avec Laura…Comment Fabiana sa femme va recevoir et admettre cette immixtion dans leur couple, depuis longtemps fragilisé et ronronnant?

Lire la suite : Le bonheur, c’était ça : une improbable harmonie, entre joie et colère

BienheureuxPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr/ Le prodige de la littérature autrichienne est de retour. A 29 ans, Vea Kaiser offre avec « L’Île des bienheureux », un deuxième roman aussi tendre que nostalgique. En ouverture, le décor : Varitsi, un petit village à la frontière gréco-albanaise. On y dit que « l’heure la plus sombre était celle qui précédait le lever du soleil ». Et puis, l’époque : le printemps 1956.

Lire la suite : Vea Kaiser : un mariage arrangé

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